La pollution plastique est un problème environnemental majeur qui touche tous les coins du globe. Mais certaines populations consomment beaucoup plus de microplastiques que d’autres.
Les déchets plastiques, en se dégradant, se fragmentent en minuscules particules appelées microplastiques. Ces particules peuvent s’infiltrer dans la chaîne alimentaire et menacer la santé humaine et l’environnement. Une étude récente, publiée dans Environmental Science & Technology, a analysé la quantité de microplastiques que les populations de 109 pays ingèrent et inhalent involontairement. Cette étude fournit une perspective globale sur la consommation de microplastiques. Elle met également en évidence des disparités importantes entre les pays.
Dans cet article :
Les Chinois et les Mongoles inhalent les plus grandes quantités de microplastiques
L’étude révèle que les habitants de Chine et de Mongolie inhalent les plus grandes quantités de microplastiques. Leur moyenne journalière estimée à 2,8 millions de particules. Le Royaume-Uni et l’Irlande se classent au troisième rang, avec 791 000 particules inhalées par jour.
Les facteurs qui contribuent à l’inhalation de microplastiques incluent :
- La qualité de l’air : Les pays avec des niveaux élevés de pollution atmosphérique, notamment les particules fines, ont tendance à avoir des concentrations plus élevées de microplastiques dans l’air.
- Le mode de vie : Les personnes vivant dans des zones urbaines ou à proximité d’installations industrielles sont plus exposées aux microplastiques présents dans l’air.
- Les activités professionnelles : Certaines professions, comme le travail dans le bâtiment ou l’agriculture, peuvent augmenter l’exposition aux microplastiques en suspension dans l’air.
Les malaisiens et les Indonésiens ingèrent les plus grandes quantités de microplastiques
L’étude a également examiné la quantité de microplastiques ingérée par les populations de différents pays. Les résultats montrent que la Malaisie consomme le plus de particules plastiques. Leur moyenne de 15 grammes par mois, principalement due à la consommation de fruits de mer. L’Indonésie suit de près avec 13 grammes par mois, tandis que les États-Unis se situent à 2,4 grammes par mois.
Les facteurs qui contribuent à l’ingestion de microplastiques incluent :
- L’alimentation : La consommation de produits de la mer, en particulier les poissons et les crustacés, est une source majeure de microplastiques ingérés. D’autres aliments, tels que le sel de table et l’eau potable, peuvent également contenir des microplastiques.
- L’emballage des aliments : Les emballages en plastique, lorsqu’ils se dégradent ou se décomposent, peuvent libérer des microplastiques qui contaminent les aliments.
- L’eau potable : L’eau du robinet et l’eau en bouteille peuvent contenir des particules plastiques provenant des tuyaux et des conteneurs de distribution.
NB : Les effets sur la santé de l’exposition aux microplastiques font jusqu’ici l’objet de recherches approfondies. Cependant, des études ont montré que les microplastiques peuvent :
- Provoquer une inflammation et des dommages cellulaires
- Interférer avec le système digestif
- Pénétrer dans la circulation sanguine et atteindre d’autres organes
- Potentiellement perturber le développement et la reproduction
VOIR AUSSI : The Beauty : le court-métrage magistral qui transforme les déchets plastiques en vie aquatique
Quelles populations sont les moins affectées par les microplastiques ?
La Méditerranée et les régions avoisinantes ont les niveaux d’inhalation de microplastiques les plus bas. Ainsi, des pays comme l’Espagne, le Portugal et la Hongrie respirant entre 60 000 et 240 000 particules par mois.
Par ailleurs, le Paraguay a la consommation de microplastiques la plus faible, avec un apport mensuel moyen de 0,85 gramme par personne.
Les particules plastiques peuvent provenir de diverses sources, y compris les sacs en plastique, les bouteilles, les microfibres textiles, les produits de soins personnels et les déchets industriels.
NB : Il est important de noter que l’étude présentée ici fournit une estimation basée sur des modèles informatiques et des données existantes. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour affiner la compréhension de la consommation réelle dees particules de déchets plastiques et ses impacts sur la santé humaine à long terme.
Quelques pistes de réflexion suite à cette étude
D’après l’étude, on pourrait réduire ce fléau en se concentrant sur 4 points stratégiques.
1 – Amélioration des systèmes de traitement des eaux usées et des déchets solides
Une meilleure infrastructure pour gérer les déchets plastiques peut réduire la quantité de ces particules entrant dans l’environnement et la chaîne alimentaire.
2 – Développement de solutions de biodégradation des plastiques
La recherche sur les matériaux biodégradables et les enzymes capables de décomposer le plastique existant pourrait offrir des solutions durables à la pollution plastique.
3 – Réglementation plus stricte sur la production et l’utilisation du plastique
Des politiques visant à réduire l’utilisation des plastiques à usage unique, à encourager le recyclage et à promouvoir des alternatives plus écologiques pourraient contribuer à réduire la quantité de microplastiques dans l’environnement.
4 – Éducation du public et changement de comportement
Sensibiliser le public aux dangers des particules et encourager des choix de consommation plus responsables peuvent jouer un rôle important dans la lutte contre la pollution plastique. Cela peut se traduire par l’utilisation de sacs réutilisables et l’achat de produits avec moins d’emballages,
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :