Freelance timide ? Découvrez comment j’ai transformé ma timidité en force pour développer mon activité, sans me forcer à devenir quelqu’un d’autre.

Quand j’ai décidé de devenir freelance, j’étais persuadée que j’allais me planter. Non pas parce que je manquais de compétences, mais parce que j’étais… terriblement timide.
Rien que l’idée de décrocher mon premier client me faisait transpirer. Je repoussais les appels, je relisais mes e-mails 15 fois avant de les envoyer, et je me retrouvais paralysée dès qu’on me demandait : “Tu fais quoi exactement ?”.
Je pensais qu’il fallait être bavarde, extravertie, prête à pitcher n’importe où, n’importe quand. Autant dire : tout ce que je n’étais pas.
Et pourtant… aujourd’hui, je suis rédactrice web freelance, je vis de mon activité, je travaille avec des clients qui me ressemblent, et surtout : je n’ai pas eu à devenir une autre personne pour y arriver.
Alors si tu es timide, introverti.e ou hypersensible, cet article est pour toi. Voici mon témoignage, mes galères, mes solutions, et surtout mes outils concrets pour t’aider à faire ta place dans le freelancing.
Dans cet article :
Pourquoi la timidité m’a (longtemps) paralysée
Quand j’étais salariée, je me fondais dans le décor. Pas besoin de me vendre, pas de négociation client, pas de prospection. Je devais gérer ma timidité au travail au quotidien, oui, mais je n’avais pas besoin de trop sortir de ma zone de confort. Puis j’ai voulu plus de liberté. Alors j’ai sauté le pas. Et là… BAM.
Tout ce que je redoutais m’est tombé dessus :
- Présenter mon activité devant des inconnus ➝ panique
- Pitcher mes services ➝ blanc total
- Justifier mes tarifs ➝ malaise
- Me vendre sur LinkedIn ➝ syndrome de l’imposteur puissance 1000
J’ai même décliné un appel découverte avec un prospect juste parce que j’avais trop peur de bégayer. Je me suis dit : « Tu n’es pas faite pour ce métier. Il faut être à l’aise, sociable, charismatique. » Et pourtant…
VOIR AUSSI : Les meilleurs métiers à choisir quand on est timide
Ce que j’ai compris en chemin (et qui a tout changé)
🎧 Être timide ne veut pas dire être incompétente
Un jour, une cliente m’a dit : “Ce que j’aime avec toi, c’est ta douceur. Tu ne me saoules pas avec du jargon, tu m’écoutes, tu proposes calmement.”
C’était une révélation. J’ai compris que mes “défauts” perçus — ma réserve, ma prudence, mon calme — étaient en réalité des qualités professionnelles. Je n’avais pas besoin d’en faire des tonnes. Juste d’être vraie.
🧘 Je n’ai pas eu à changer de personnalité, mais de méthode
J’ai arrêté de vouloir “imiter les autres” freelances extravertis que je voyais sur LinkedIn. J’ai commencé à construire un business adapté à ma personnalité. Et là, tout est devenu plus fluide.
Comment j’ai apprivoisé ma timidité (concrètement)
🗣️ 1. Je me suis entraînée à parler de mon métier
Avant, quand on me demandait “Tu fais quoi dans la vie ?”, je paniquais. Maintenant, j’ai une phrase toute prête :
“J’aide les entreprises à être plus visibles sur Google grâce à des contenus optimisés, mais humains.”
Et je l’ai répétée… encore et encore. Devant mon miroir. Devant ma plante verte. Puis à ma voisine. Puis à un prospect. C’est devenu naturel.
🛠️ Exercice à tester : Écris ton pitch en 1 phrase. Répète-le chaque matin. Teste-le dans une situation “sans enjeu”. Puis un jour, glisse-le dans une vraie discussion.
📞 2. J’ai préparé tous mes appels comme des examens
Avant chaque visio ou appel client, je prépare une fiche ultra simple :
- Le prénom du client
- Ce qu’il fait
- Son besoin présumé
- Mon objectif de l’appel
Je me note aussi des phrases d’accroche comme :
“Merci d’avoir pris le temps, est-ce que ça vous va si je commence par me présenter rapidement ?”
Et des réponses aux objections fréquentes :
“Oui, mes tarifs peuvent sembler plus élevés, mais j’intègre aussi la stratégie SEO et pas seulement la rédaction.”
🎯 Résultat : je ne pars plus en freestyle, je garde le contrôle.
📨 3. J’ai privilégié l’écrit (et ça marche très bien)
Les échanges à l’oral me stressaient. Donc j’ai tout misé sur :
- Des e-mails structurés et pros
- Une page LinkedIn bien travaillée
- Un site web clair avec mes offres
Et surprise : j’ai signé plusieurs clients sans jamais leur parler de vive voix. Tout s’est passé par écrit.
💡 Astuce : Si tu es plus à l’aise à l’écrit, fais-le savoir. Tu peux écrire dans ton mail : “Je suis plus réactive par écrit, n’hésitez pas à me contacter directement ici.”
💬 4. J’ai rejoint des groupes pour ne plus me sentir seule
Être timide ET freelance, c’est un double isolement. Alors j’ai :
- Rejoint un groupe Slack de rédacteurs web
- Participé à des coworkings en ligne
- Suivi une formation en petit groupe (format visio, pas plus de 6 personnes)
Là, j’ai rencontré des freelances aussi timides que moi, qui m’ont comprise. Et j’ai enfin osé poser mes questions, partager mes doutes, fêter mes victoires.
🧱 5. J’ai créé mes propres règles du jeu
Au lieu de subir les codes du freelancing “classique”, j’ai construit un cadre qui me convient :
- Je limite les visios à 2 par semaine
- Je propose des appels de 20 minutes max
- Je travaille 25h par semaine
- Je ne prends que des projets où je me sens alignée
Et non : je ne manque pas de clients. Parce que j’ai appris à me vendre sans m’épuiser, avec des outils simples mais puissants (site, portfolio, newsletter, messages ciblés…).
VOIR AUSSI : Pourquoi l’amitié au bureau peut vous faire un grand bien ?
Le coworking : mon labo social pour apprivoiser ma timidité
L’un des plus grands changements dans mon parcours de freelance timide, ça a été le jour où je me suis installée… dans un espace de coworking.
👉 Au début, j’y allais pour ne pas rester enfermée chez moi. Je m’étais dit : “Tu poses ton ordi, tu bosses, tu souris poliment, et tu rentres chez toi.”
Mais en réalité, ça a été bien plus puissant que ça.
Pourquoi c’est un super outil quand on est timide
- On y va à son rythme : pas besoin d’engager une conversation tout de suite.
- Les échanges se font souvent de façon naturelle, à la machine à café ou en partageant une table.
- Il n’y a pas de pression de performance sociale : tout le monde est là pour bosser.
- On s’entraîne à dire bonjour, se présenter, parler de son activité… sans enjeu commercial.
🧠 Pour moi, c’était comme une mini salle de sport sociale. J’ai renforcé mes “muscles relationnels” sans m’en rendre compte.
Ma première victoire perso 🥲
Un jour, un freelance assis à côté de moi me demande :
“Tu bosses dans quoi, toi ?”
Avant, j’aurais bredouillé quelque chose de flou. Là, j’ai sorti mon pitch calmement :
“Je suis rédactrice web SEO, j’aide mes clients à mieux se positionner sur Google.”
Et on a enchaîné une vraie conversation. J’ai même eu une reco client grâce à lui deux semaines plus tard.
Si tu es tenté.e, mais que tu stresses…
💡 Voici 3 conseils pour commencer sans pression :
- Choisis un espace à taille humaine (pas un open space de 80 personnes).
- Commence par une demi-journée par semaine. Juste pour tester l’ambiance.
- Prépare une ou deux phrases “brise-glace” à utiliser si quelqu’un engage la discussion :
- “Tu viens souvent ici ?”
- “Tu bosses dans quoi ?”
- “T’as trouvé ce café gratuit qui circule en bas ? 😄”
🎯 Objectif : sortir de ton isolement, mais dans un cadre sécurisé. Tu es libre de parler ou non, de rester ou non. Et ça, c’est précieux quand on est timide.
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Ce que la timidité m’a appris (et que je n’échangerais pour rien)
Aujourd’hui, je ne cherche plus à “guérir” de ma timidité. Je cherche à la comprendre, la respecter… et à en tirer le meilleur.
Être timide m’a rendue :
- Meilleure à l’écoute
- Plus attentive aux détails
- Plus organisée et structurée
- Plus sincère dans mes échanges
Et surtout, plus alignée avec mes clients, qui savent à quoi s’attendre et avec qui le lien est sain dès le départ.
🎁 Bonus : Marine’s Tips – Mon kit de survie spécial freelance timide
🌱 Astuce | 💡 Ce que ça m’apporte |
---|---|
Écrire mon pitch et le répéter | Parler de moi sans paniquer pour trouver des missions |
Préparer une fiche client avant chaque appel | Être à l’aise et rester cadrée |
Miser sur l’écrit (e-mails, posts, site) | Me vendre sans parler |
Créer mes règles : format, durée, fréquence | Préserver mon énergie |
Rejoindre des communautés bienveillantes | Me sentir comprise et soutenue |
Noter mes mini-victoires dans un carnet | Booster ma confiance au quotidien |
Accepter mon rythme et mes besoins | Travailler sans culpabilité |
🧭 À toi de jouer
Tu es timide, et tu rêves de travailler en freelance ? Tu es déjà à ton compte mais tu te sens en décalage avec “l’image du freelance parfait” ?
👉 Je te le dis avec le cœur : tu peux y arriver. À ta manière. À ton rythme. Sans te trahir.
Tu n’as pas besoin d’être la plus bavarde, ni d’avoir 10 000 abonnés. Tu as juste besoin de poser la première pierre. Le reste viendra. Petit à petit. Comme moi.
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4 commentaires
Tellement rassurant de lire ça 😭 Je suis en plein début de lancement et j’ai l’impression d’être une imposture dès qu’il faut me présenter. Ton expérience me donne un peu d’air et plein d’idées pour m’organiser autrement. Merci Marine ❤️
J’ai pas l’habitude de commenter mais là j’me suis senti visé haha. Franchement, la fiche avant les appels, je vais tester direct. Ça a l’air bête mais j’y avais jamais pensé. Bravo pour ton parcours
Le coworking comme “salle de sport sociale” 😄 j’adore l’image ! C’est exactement ce que j’ai vécu aussi. J’étais terrorisée au début, maintenant j’ai même des collègues de pause-café. Comme quoi, petit à petit…
Super inspirant. J’aime bien l’idée de créer ses propres règles, j’ai trop voulu copier ce que les autres faisaient, et ça m’a cramé. Perso j’aimerais avoir plus d’exemples d’outils concrets pour gérer les appels, genre modèles ou scripts ? 🙏