Le terme « Hikikomori » est apparu au Japon dans les années 1990 pour décrire un phénomène social inquiétant. Le syndrome d’Hikikomori se caractérise par le retrait social prolongé et l’isolement à domicile de jeunes adolescents et adultes.
Le syndrome Hikikomori est caractérisé par une rupture des liens sociaux, une déconnexion des études ou du travail, et une confinement quasi-permanent dans leur chambre. Il touche aujourd’hui des centaines de milliers de personnes au Japon. Et sa présence se fait de plus en plus ressentir dans d’autres pays du monde.
Dans cet article :
Comprendre le profil et les comportements Hikikomori
Les individus atteint du syndrome d’Hikikomori se distinguent par un retrait social important et durable. Ils se coupant progressivement de leurs amis, de leur famille et de la société en général. Ce retrait s’accompagne souvent d’une rupture avec le système scolaire ou professionnel. Les personnes concernées cessent d’aller à l’école ou de travailler. Elles passent la majeure partie de leur temps confinées dans leur chambre.
La chambre devient ainsi un refuge, un univers parallèle où ces individus se tournent souvent vers les jeux vidéo, internet, la lecture ou d’autres activités solitaires. Cette immersion dans le monde virtuel peut s’avérer addictive et renforcer le sentiment d’isolement. Et cela crée alors un cercle vicieux de repli sur soi.
Quelles sont les causes de du syndrome d’Hikikomori ?
Les causes du syndrome d’Hikikomori sont multiples et complexes, et font l’objet de nombreuses recherches et débats. En tout cas, des facteurs culturels, familiaux et individuels semblent jouer un rôle important dans son développement.
Des facteurs culturels
La société japonaise, avec son emphasis sur la réussite scolaire, la pression sociale à la conformité et la valorisation du travail, peut créer un environnement anxiogène pour certains jeunes, les poussant à se réfugier dans l’isolement.
Des facteurs familiaux
Les relations familiales dysfonctionnelles, les parents autoritaires ou surprotecteurs, le manque de communication et de soutien émotionnel au sein de la famille peuvent également contribuer à l’apparition du syndrome d’Hikikomori.
Des facteurs individuels
Des traits de personnalité tels que la timidité, l’anxiété sociale, la faible estime de soi, ou des difficultés à gérer les émotions peuvent également prédisposer au repli social.
Il est important de noter que le syndrome Hikikomori n’est pas une maladie mentale en soi, mais plutôt un symptôme d’une détresse profonde et d’un mal-être important.
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À quoi s’attendre du syndrome d’Hikikomori ?
Le syndrome Hikikomori a des conséquences importantes sur la vie des individus qui en sont touchés, affectant leur santé mentale, leur développement social et leur avenir professionnel. L’isolement prolongé peut entraîner une dépression, une anxiété, des troubles du sommeil, une mauvaise alimentation et une hygiène négligée. Les perspectives d’études et d’emploi s’amenuisent considérablement, limitant les opportunités d’une vie autonome et épanouissante.
Au-delà des individus concernés, le phénomène Hikikomori pose également un défi à la société dans son ensemble. Le nombre croissant de jeunes Hikikomori représente une perte de potentiel humain et économique importante. Elle soulève des questions sur les valeurs et les structures sociales qui peuvent contribuer à l’émergence de ce phénomène.
Comment lutter contre le syndrome d’Hikikomori ?
Face à l’ampleur du phénomène Hikikomori, des initiatives se développent au Japon et dans d’autres pays pour mieux comprendre ce syndrome, prévenir son apparition et accompagner les personnes concernées.
Prévention
La sensibilisation aux facteurs de risque et la promotion d’un dialogue ouvert et bienveillant au sein des familles sont des éléments clés de la prévention. Favoriser un climat de confiance et d’écoute attentive peut permettre aux jeunes de s’exprimer et de demander de l’aide avant que le repli social ne s’installe.
Soutien
Des groupes de soutien et des associations spécialisées se créent pour offrir aux familles et aux individus Hikikomori un espace d’écoute, d’échange et d’entraide. Ces structures peuvent également proposer des conseils et des ressources pour accompagner le processus de réinsertion sociale.
Accompagnement
Un accompagnement psychologique individualisé est souvent nécessaire pour aider les personnes Hikikomori. Il faudra les aider à comprendre leurs difficultés, gérer leurs émotions et développer des stratégies pour renouer avec le monde extérieur. Un travail sur l’estime de soi, la confiance en soi et la gestion des interactions sociales est aussi important pour favoriser leur réinsertion progressive dans la société.
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