Une étude menée par des chercheurs de l’Université de Nouvelle-Galles du Sud (UNSW) apporte de nouvelles preuves suggérant que la consommation de fruits, mais pas de légumes, pourrait jouer un rôle protecteur contre la dépression.
Il est important de noter que cette étude est observationnelle. Elle ne peut pas servir d’établir de relation de cause à effet certaine. D’autres recherches sont nécessaires pour confirmer ces résultats. Il faudra encore déterminer les mécanismes par lesquels les fruits pourraient protéger contre la dépression. Cependant, cette étude est une étape encourageante dans la recherche de moyens préventifs sûrs et efficaces contre la dépression.
Dans cet article :
La dépression est un problème de santé publique majeur
On estime l’impact global des troubles dépressifs à plus de 50 millions d’années vécues avec un handicap, faisant de ce fléeau le premier contributeur à la charge de morbidité non mortelle. Plus de 80 % de cette charge concerne les pays à revenu faible ou intermédiaire.
Comparée à la dépression chez les jeunes adultes, la dépression chez les personnes âgées a un impact plus important sur les performances physiques et la cognition. Elle est associée à une qualité de vie moindre et à une mortalité toutes causes confondues plus élevée.
Un ensemble croissant de données suggère que les comportements alimentaires pourraient être importants pour réduire le risque de dépression.
Des fruits et pas forcément des légumes
L’étude a été publiée dans le Journal of Affective Disorders. Les chercheurs ont suivi 7 801 adultes vivant dans la communauté et sans dépression. Les participants proviennnent de plusieurs régions de six continents. Cela inclut les États-Unis, la Suède, le Brésil, le Nigéria, la Malaisie et l’Australie.
Les participants ont été suivis pendant une période de neuf ans. Au cours de cette période, 823 cas de dépression incidente ont été diagnostiqués.
L’étude a révélé une association bénéfique entre une consommation importante de fruits et un risque réduit de dépression. En revanche, les résultats n’ont pas montré d’effet significatif des légumes isolément sur le risque de dépression.
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Peut-être parce qu’on les mange crus ?
Les fruits et légumes associés, riches en antioxydants, en fibres alimentaires et en vitamines. Les résultats suggèrent qu’ils pourraient avoir un effet bénéfique sur l’humeur. Cela pourrait s’expliquer par le biais de divers mécanismes, tels que leur rôle dans l’inflammation, le stress oxydatif et le microbiote intestinal.
« La raison pour laquelle nous avons trouvé une relation bénéfique pour les fruits, mais pas pour les légumes, peut être que les légumes sont généralement consommés cuits, ce qui peut affecter leur teneur en nutriments, tandis que les fruits sont généralement consommés crus. »
Dr Matison
En tout cas, des études supplémentaires sont nécessaires pour explorer l’impact de types spécifiques de fruits et de légumes. Il reste également à determiner leurs effets spécifiques chez les personnes âgées. Il pourrait aussi y avoir des nuances dans le contexte des pays à revenu faible ou intermédiaire.
« Nous devrions également considérer les types de fruits et de légumes consommés pour mieux comprendre les relations en jeu, et les études devraient être conçues pour offrir une plus grande comparabilité entre les cohortes. »
Henry Brodaty de l’UNSW
Cette étude fournit ainsi des preuves supplémentaires suggérant que la modification du régime alimentaire pourrait être une stratégie efficace pour réduire le risque de dépression.
Au final, manger plus de fruits, en particulier des agrumes, pourrait être un moyen simple et savoureux de prendre soin de votre santé mentale.
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