Des scientifiques du Langley Research Center ont récemment mené une étude sur les effets du dioxyde de carbone sur l’atmosphère terrestre. Pour la première fois, les hypothèses à propos des effets négatifs du CO2 ont pu être observées directement.

Les travaux ont été appuyés par le TIMED de la NASA. Les résultats ont montré que ce gaz à effet de serre refroidit et rétrécit l’atmosphère. Notons que les observations ont principalement été effectuées au niveau de deux couches atmosphériques (mésosphère et thermosphère) encore appelées MLT. Au niveau de celles-ci, le dioxyde de carbone renvoie des rayonnements infrarouges. Ce rejet provoque le rétrécissement de la haute atmosphère qui entraîne aussi une augmentation de sa traînée. Martin Mlynczak, scientifique au Langley Research Center de la NASA a été l’auteur principal de l’étude. Le document a été publié dans la revue Journal of Geophysical Research : Atmospheres.
Dans cet article :
Le dioxyde de carbone rétrécit l’atmosphère par des rayonnements
Les scientifiques ont alors observé dans certaines couches inférieures de l’atmosphère un effet de réchauffement engendré par le CO2. Ce gaz absorbe et renvoie les rayonnements infrarouges. Au niveau du MLT, une partie du rayonnement s’échappe dans l’espace, favorisant donc le refroidissement de la haute atmosphère.
D’après d’anciennes hypothèses, cette diminution de la température induit également une contraction de la stratosphère. Avec cette étude, on sait désormais que le phénomène se produit également au niveau de la mésosphère et de la thermosphère. Sur la base des données de TIMED, l’équipe a remarqué que le MLT a perdu environ 1 333 mètres de son volume. Approximativement 342 mètres de ce rétrécissement proviennent du refroidissement radioactif du CO2.
Malheureusement, selon d’autres études, le refroidissement thermosphérique induit par le dioxyde de carbone pourrait entraîner une réduction de 33% de la traînée atmosphérique d’ici 2070.
« À chaque altitude, il y a un refroidissement et une contraction que nous attribuons en partie à l’augmentation du dioxyde de carbone. »
Martin Mlynczak, scientifique au Langley Research Center de la NASA
Un phénomène d’encombrement de l’atmosphère
Ainsi, le rétrécissement des couches atmosphériques terrestres causées par le dioxyde de carbone présente un danger encore plus important. En réalité, cette perte de volume affecte aussi la force de traînée de l’atmosphère. Il en résulte une réduction des forces qui favorisent son nettoyage. Cela signifie que les déchets de satellites et d’autres technologies anciennes en orbite terrestre basse resteront probablement en place plus longtemps.
De fait, cette éventualité est profitable pour les nouvelles fusées puisqu’elles resteront mieux en orbite. En contrepartie, ces engins d’observations seront contraints d’ajuster sans cesse leur trajectoire pour éviter les collisions avec les débris de leurs ancêtres.
« Une conséquence est que les satellites resteront en place plus longtemps. Cependant, ils devront ajuster leur trajectoire pour éviter les collisions. »
Martin Mlynczak, scientifique au Langley Research Center de la NASA.
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