Depuis quelque temps, une usine de fabrication de Tesla est le théâtre d’actes discriminatoires et de harcèlements. D’ailleurs, un procès sur le sujet est encore en cours. Aujourd’hui, l’Equal Employment Opportunity Commission (EEOC) mène une enquête sur le constructeur de voitures électriques.
L’EEOC est une agence fédérale américaine. Il se charge d’appliquer les lois sur les droits civils qui s’opposent à la discrimination dans le cadre professionnel. Le 18 avril, Tesla a dévoilé via un dossier judiciaire se rapportant à une tout autre affaire que l’EEOC a lancé une « enquête » sur lui. Par la suite, Bloomberg a relayé la nouvelle. Le dossier comprenant la révélation a été déposé à la Cour supérieure de Californie, dans le comté d’Alameda. En fait, il concerne une affaire dans laquelle le California Department of Fair Employment and Housing (DFEH) prend part.
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Tesla se fait submerger par les attaques judiciaires
Outre la révélation sur l’enquête de l’EEOC, les avocats de Tesla ont formulé une requête dans la déposition de lundi. En fait, ils se sont adressés à un juge dans le but de suspendre un procès en cours. Ce dernier concerne une affaire de harcèlement et de discrimination raciale. Les faits ont apparemment eu lieu dans l’usine de production de Tesla située à Fremont en Californie.
Tesla justifie sa demande en déclarant que le California Department of Fair Employment and Housing va au-delà de son autorité légale. La société ajoute que le DFEH exploite le litige pour intimider et faire progresser sa « guerre de territoire » avec l’EEOC. Par « guerre de territoire », Tesla se réfère au procès pour harcèlement sexuel dirigé contre Activision Blizzard. En effet, cette affaire a été résolue par l’agence fédérale américaine. Autrement dit, le DFEH s’y serait impliqué pour cette guerre.
Pour mieux comprendre la situation, il convient de rappeler que l’EEOC a enquêté sur Tesla bien avant que le DFEH ne porte plainte. À noter que la plainte en question a été déposée contre le constructeur automobile en février.
Une poursuite judiciaire « malavisée »
En février, quand le DFEH a lancé l’action en justice contre Tesla, il a fait une annonce.
« Après avoir reçu des centaines de plaintes de travailleurs, le DFEH a trouvé des preuves que l’usine Tesla de Fremont est un lieu de travail marqué par la ségrégation raciale, où les travailleurs noirs sont victimes d’insultes raciales et de discrimination en matière d’affectation, de discipline, de rémunération et de promotion, créant ainsi un environnement de travail hostile. »
Kevin Kish, directeur de California Department of Fair Employment and Housing
En réponse à cette déclaration, le constructeur de véhicules électriques a publié un blog. Celui-ci attaquait le DFEH et classait la poursuite de ce dernier comme « malavisée ».
Par ailleurs, Tesla a déjà reçu une sanction pour avoir ignoré des cas de discrimination et d’abus raciaux en octobre 2021. À cause de cela, il a dû verser 15 millions de dollars de dommages et intérêts à un ancien sous-traitant noir. Cette affaire concernait de même l’usine de fabrication qui se trouve à Fremont.
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