Démissionner ne vous donne pas accès aux allocations chômage, sauf dans certains cas ! Est-ce que vous les connaissez ? On vous les partage !
Ce n’est pas si simple de quitter son entreprise. Même si on en a envie, on envisage tout de suite les conséquences financières, notamment si on ne peut pas percevoir le chômage. Alors, deux solutions s’offrent à vous : soit trouver une autre entreprise avant de quitter la première, soit tenter de négocier une rupture conventionnelle qui vous donne accès aux allocations chômage. Démissionner est une troisième option, souvent mise de côté, mais que vous pouvez envisager sérieusement. En effet, la rupture conventionnelle n’est plus la seule solution pour dire adieu à son employeur et toucher le chômage.
En effet, il est possible de démissionner et de toucher le chômage à condition de respecter une certaine procédure et de rentrer dans les bonnes cases comme toujours ! Ce dispositif est encore ignoré pour la plupart, mais il pourrait vous enlever une sérieuse épine du pied ! En tout cas, si vous aspirez à changer d’orientation professionnelle, n’ayez plus peur de vous lancer et de démissionner. Voici pourquoi.
Dans cet article :
Pourquoi les employeurs sont-ils réfractaires à la rupture conventionnelle ?
Peu d’entreprises sont motivées à voir partir leur personnel en signant une rupture conventionnelle. Ce qui les freine, c’est le versement de l’indemnité de départ qui est obligatoire et l’effet de reproduction par les autres employés. En effet, démissionner est une démarche plus risquée que de demander une rupture conventionnelle. Cette dernière permet de s’inscrire en tant que demandeur d’emploi et donc de toucher des allocations.
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En acceptant de signer trop facilement des ruptures, l’entreprise craint d’encourager d’autres personnes à franchir le cap aussi. Une chose est sûre, les deux parties, employeur et salarié, doivent être en phase pour que la rupture conventionnelle soit possible, ce qui peut engendrer des situations conflictuelles…
Un dispositif possible pour démissionner et toucher le chômage
La bonne nouvelle, c’est qu’il existe une autre option en cas de désaccord avec votre employeur. En effet, vous n’êtes plus obligés d’attendre que ce dernier accepte de vous signer une rupture conventionnelle et vous pouvez très bien prendre la décision de démissionner tout en assurant vos arrières. Il suffit d’intégrer un programme de reconversion, de création ou de reprise d’entreprise.
Cela concerne les salariés du secteur privé en CDI et qui ont minimum 5 ans de travail à leur actif, dans une seule entreprise ou plusieurs. La condition est d’arriver à un niveau de 1 300 jours de travail, mais surtout de disposer d’un projet professionnel sous le coude.
Alors, même si vous êtes pressés, il est préférable de rencontrer un conseiller en évolution professionnelle avant de démissionner. Ce dernier vous permettra d’y voir plus clair et de remplir votre dossier judicieusement pour qu’il passe en commission. Vous devrez attendre environ 2 mois pour avoir un retour positif ou négatif de la part de la commission.
En cas de validation du dossier, vous pourrez démissionner dans les règles de l’art : lettre d’information et période de préavis. Ensuite, vous disposez de 6 mois pour procéder à votre inscription chez Pôle Emploi. Enfin, quand votre inscription sera validée par les services compétents, vous pourrez percevoir les allocations chômage et commencer sereinement votre reconversion professionnelle. D’autres conditions existent et qu’on vous partage ci-dessous.
Les 4 étapes du processus à connaître avant de se lancer
Toutes ces informations sont à retrouver sur le site officiel demission-reconversion.gouv.fr.
1) Vérifiez les critères d’éligibilité avant de démissionner
- Être salarié du privé en contrat à durée indéterminée (CDI) lors de la démission ;
- Avoir travaillé minimum 1300 jours durant les 60 derniers mois ;
- Disposer d’un projet sérieux et vrai de reconversion professionnelle.
2) Rencontrez un CEP avant de démissionner
Si vous respectez les 3 conditions ci-dessus, vous pouvez passer à la prochaine étape qui est de prendre rendez-vous avec un CEP, un conseiller en évolution professionnelle.
Pour rappel, ce rendez-vous est gratuit et vous permettra de faire le point sur votre projet de reconversion. Le conseiller est là pour rendre votre dossier le plus vendeur possible et d’identifier toutes les méthodes pour arriver à concrétiser votre projet et ne rien omettre.
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3) Préparation et validation du dossier de reconversion
Toujours avant de démissionner, remplissez votre dossier qui va dépendre de votre projet. Il existe un formulaire pour la reconversion et un autre pour la création ou la reprise d’entreprise.
Dans le premier cas, vous devez avoir choisi votre formation et fait le point sur le financement possible. Une fois votre dossier rempli complètement, vous pourrez l’envoyer à la commission de validation dans votre région et attendre 2 mois. L’objectif est d’obtenir une attestation qui valide le caractère réel et sérieux de votre projet professionnel pour pouvoir toucher le chômage.
4) Inscription en tant que demandeur d’emploi
Si vous avez obtenu l’attestation, vous avez fait le plus dur ! Maintenant, vous pouvez démissionner et vous inscrire sur le site pole-emploi.fr sous un délai de 6 mois. Vous aurez un premier rendez-vous physique en agence et une fois pris en charge, vous toucherez la précieuse allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) comme tous les autres demandeurs d’emploi.
Si vous avez un réel projet et que votre employeur ne veut pas signer votre rupture conventionnelle, essayez de remplir un dossier de reconversion chez Pôle emploi. Tout est possible ! Bonne chance ! Et vous, connaissez-vous ce dispositif ?
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5 commentaires
Très utile comme info! J’ai pensé à démissionner pour me reconvertir dans le numérique, mais j’avais peur des conséquences financières. Ce dispositif pourrait être la solution. Par contre, il faut être bien organisé et suivre toutes les étapes. Pas évident, mais ça vaut le coup d’essayer!
Pas mal mais ça reste compliqué qd même on dirait qu’il faut un plan de bataille pour quitter son job et avoir le chômage. Et si le projet pro est pas assez « sérieux » pour eux, on fait quoi? C’est bien d’avoir des options mais faudrait simplifier tt ça…
Intéressant, mais j’aurais aimé plus d’exemples concrets de projets professionnels qui ont été acceptés. Ça donne une idée, mais c’est pas suffisant pour se lancer les yeux fermés.
Bonne info! J’envisage de quitter mon job pour lancer ma boîte de bricolage. Je savais pas qu’on pouvait avoir le chômage après une démission. C’est un bon filet de sécurité pour les gens qui veulent entreprendre. Faut juste bien préparer son dossier!
Attention, ce n’est pas parce qu’on peut avoir le chômage après une démission qu’il faut le faire à la légère. La reconversion, c’est sérieux, et il faut vraiment avoir un projet solide. Sinon, on risque de se retrouver sans rien… #prudence