Airbus Defence and Space vient de décrocher un contrat de 491 millions d’euros. En l’occurrence, l’Agence Spatiale européenne (ESA) et la NASA ont choisi le site à Toulouse pour construire un vaisseau spatial en direction de la planète Mars.
La gigantesque sonde nommée ERO (Earth Return Orbiter) mesurera 40 m de long et 6 m de haut. Des panneaux solaires de 144 m² recouvriront ce cargo de six tonnes. Ainsi, on lancera l’engin à bord d’Ariane 6 en 2026. Le voyage durera 5 ans, dans le cadre de la mission Mars Sample Return. L’objectif serait de récupérer des échantillons du sol martien et de les ramener sur Terre.
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Une mission qui nécessite une précision extrême
Airbus va concevoir et envoyer ERO vers Mars. Toutefois, l’engin travaillera en parallèle avec une plateforme de surface appartenant à la NASA. Il se mettra seulement en orbite sur Mars en attendant qu’on lui ramène les échantillons, avant de retourner sur Terre.
Un bras robotisé SFR (Sample Fetch Rover) et une mini-fusée MAV (Mars Ascent Vehicle) équiperont la mini-base. Dès son arrivée sur le sol martien, le bras ira récupérer les échantillons. En sachant qu’ils ont été collectés et mis dans des tubes par Mars Perseverance Rover. A noter que cet autre engin a déjà été envoyé aux USA pour effectuer cette tâche en juillet 2019.
Ainsi, les tubes seront entreposés dans la MAV. La fusée les rapportera, ensuite, vers ERO. Avec un pilotage 100 % automatique, ERO devra être en mesure de capturer le précieux chargement. Ensuite, il le ramenera en toute sécurité sur Terre. Cette mission nécessite une précision extrême, car elle va se dérouler à 70 millions de km loin de la Terre.
« Nous mettons à profit l’expérience acquise avec Rosetta, Mars Express, Venus Express, Gaia, l’ATV, BepiColombo et JUICE pour garantir le succès de la mission. Les échantillons récupérés sur Mars feront entrer la planétologie dans une nouvelle ère. Airbus est ravi de participer à un tel projet dans le cadre d’une mission internationale », a déclaré Jean-Marc Nasr, DG d’Airbus Space Systems.
Les constructeurs à Toulouse sont très habiles
Le site possède déjà une certaine expérience sur les techniques d’amarrage automatique et sur la navigation optique. Dans le cas présent, il va capitaliser tout son savoir-faire sur l’avionique, les systèmes propulsifs électriques, les panneaux solaires et le contrôle de la navigation sur cette mission.
Il faut dire que les constructeurs Airbus sont très habiles dans le développement des technologies de propulsion et des panneaux solaires spatiaux. C’est ce qui les a permis d’emporter ce contrat. En tout cas, la somme décrochée contribuera certainement à pérenniser les 5 000 emplois de ce site.
Le lancement de l’orbiteur géant se fera le 21 septembre 2026. Si la mission se déroule bien, la cargaison se retrouvera dans le désert de l’Utah aux États-Unis, en 2031. Dès leur arrivée, les scientifiques américains se chargeront des prélèvements. Ainsi, leur analyse déterminera la possibilité d’une trace de vie sur Mars.
« Le site à Toulouse se chargera de l’approvisionnement de tous les équipements utiles pour ERO. Tandis que la supervision de l’assemblage sera confiée à Thales Alenia Space, en Italie. Cette mission occupera une centaine de salariés jusqu’à la fin de l’année 2025 », a expliqué Christian Lebranchu, chef de projet chez Airbus Space.
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