L’histoire criminelle mondiale regorge de figures sombres qui ont marqué les esprits par la terreur qu’elles ont semée. Ces tueurs en série, souvent charismatiques, parfois insoupçonnables, ont laissé dans leur sillage des centaines de victimes et des cicatrices indélébiles.
De nos jours, le cinéma a grandement contribué à romancer les tueurs en série, apportant à leur personnalité un volet sympathique qui tend à nous faire oublier l’horreur des crimes qu’ils ont commis. Qu’il s’agisse d’actes de barbarie systématique, de crimes motivés par des pulsions insatiables ou de stratégies machiavéliques pour échapper à la justice, chacun de ces individus a défié l’imagination et les capacités d’enquête des forces de l’ordre. Au travers de 10 profils de tueurs parmi les plus célèbres, cet article va vous plonger dans des histoires aussi fascinantes qu’effroyables. Ces affaires illustrent non seulement la noirceur de l’âme humaine, mais aussi les défis de la justice et les progrès de la criminologie.
Dans cet article :
1. Pedro Alonso López : Le monstre des Andes
Aussi surnommé « Le Monstre des Andes », Pedro Alonso est l’un des tueurs en série les plus prolifiques de l’histoire criminelle. Né en 1948 en Colombie dans une extrême pauvreté, il a été marqué par une enfance traumatisante. En effet, il a été chassé de chez lui par sa mère, a fait la manche et s’est fait violer à plusieurs reprises. A partir de là, il promit de faire de même avec toutes les petites filles qu’il pourrait. Actif des années 1970 à 1990, il a confessé le meurtre de plus de 300 jeunes filles en Colombie, en Équateur et au Pérou. Il attirait ses victimes avec des cadeaux avant de les violer et de les étrangler.
Arrêté en 1980 en Équateur, il mena la police à des fosses communes contenant les corps de plus de 50 victimes. Malgré l’ampleur de ses crimes, il ne fut condamné qu’à 20 ans de prison, avant d’être libéré en 1994 pour bonne conduite. Depuis, sa localisation est inconnue, faisant de lui une figure inquiétante et mystérieuse vu qu’il avait juré qu’il ne s’arrêterait pas de tuer.
2. Harold Shipman : Le docteur de la mort
Harold Shipman, surnommé « Le Docteur de la Mort » est né en 1946 en Angleterre. Ce médecin généraliste britannique est accusé d’avoir assassiné au moins 215 patients, principalement des femmes âgées, entre les années 1970 et 1998. Il administrait des doses mortelles de morphine à ses victimes, sous prétexte de soins médicaux. Il falsifiait leurs certificats de décès pour dissimuler ses crimes.
En 1998, la mort suspecte d’une patiente, Kathleen Grundy, mène à une enquête. Shipman est arrêté après la découverte de preuves incriminantes, dont des registres falsifiés et une machine à écrire utilisée pour rédiger le testament de Grundy. Jugé en 2000, il est reconnu coupable de 15 meurtres avérés et condamné à 15 fois la réclusion à perpétuité. Shipman se suicide en prison en 2004, laissant de nombreuses questions sans réponse sur l’ampleur exacte et les mobiles de ses crimes.
3. Luis Garavito : La bête colombienne
Luis Garavito, surnommé « La Bête colombienne » est né en 1957, il a avoué avoir tué 147 garçons, bien que certains estiment que le nombre réel de ses victimes pourrait dépasser 200. Actif entre 1992 et 1999 en Colombie, en Équateur et au Pérou, il attirait ses victimes avec des cadeaux ou de l’argent, avant de les torturer, les violer et les assassiner.
Arrêté en 1999, Garavito coopéra avec la police, menant à la découverte de plusieurs fosses communes. Condamné à 1 853 ans de prison, la plus longue peine jamais infligée dans le pays, celle-ci est finalement ramenée à 40 ans. Le maximum que permet les lois colombiennes. Son cas a suscité une grande indignation internationale en raison de l’ampleur de ses crimes et de sa possible libération. Finalement, le redoutable tueur meurt de leucémie en détention en octobre 2023.
4. Mikhail Popkov : Le loup garou de Sibérie
Mikhail Popkov, surnommé « Le Loup garou de Sibérie » est un tueur en série russe responsable de la mort d’au moins 78 femmes entre 1992 et 2010. Né en 1964, il était policier de profession et utilisait son statut pour attirer ses victimes. Popkov les abordait généralement en leur offrant de l’aide ou un transport avant de les emmener dans des lieux isolés. Là, il les violait et les tuait, souvent avec une hache ou une barre de fer.
Arrêté en 2012, Popkov a avoué ses crimes et a été condamné à la réclusion à perpétuité. Lors de son procès, il a indiqué que ses meurtres étaient motivés par une « mission morale » et qu’il se sentait justifié dans ses actions. Il est l’un des tueurs en série les plus célèbres de Russie. Certains pensent que le nombre de ses victimes pourrait être bien plus élevé.
5. Andrei Chikatilo : Le monstre de Rostov
Il était surnommé « Le Monstre de Rostov » et était l’un des tueurs en série les plus notoires de l’histoire de la Russie. Né en 1936, il a été responsable de la mort d’au moins 53 victimes, principalement des enfants et des jeunes adultes, entre 1978 et 1990. Chikatilo attirait ses victimes dans des endroits isolés, les agressait sexuellement, les tuait, mutilait leurs corps et parfois les mangeait.
Il a été arrêté en 1990 après une longue enquête, car ses meurtres étaient difficiles à relier en raison de l’absence de preuves matérielles. En effet, il avait une particularité. L’ADN de son sang et celui de son sperme étaient différents. Son procès a révélé qu’il avait agi en raison de ses pulsions sexuelles déviantes et d’une enfance traumatisante. Chikatilo a été condamné à mort et exécuté en 1994. Son cas a profondément choqué la société russe et a marqué l’histoire criminelle mondiale.
6. Ted Bundy : L’élégance au service de l’horreur
Théodore Robert Bundy, surnommé « L’élégance au service de l’horreur » est l’un des tueurs en série les plus célèbres des États-Unis. Actif dans les années 1970, il a assassiné au moins 30 femmes, bien que le nombre réel de ses victimes pourrait être plus élevé. Bundy attirait ses victimes avec son apparence charmante et son comportement poli. Souvent, il simulait une blessure ou en se faisait passer pour une personne en détresse. Une fois qu’elles l’aidaient, il les agressait, les tuait, les mutilait. Il n’hésitait pas à pratiquer des actes sexuels sur les corps en putréfaction, jusqu’à ce que celle-ci ne lui permette plus de se livrer à ses pulsions.
Arrêté à plusieurs reprises et évadé de prison à deux occasions, il a été finalement capturé en 1978. Son procès, très médiatisé, a révélé sa personnalité manipulatrice et son comportement sadique. Bundy a été exécuté en 1989, sur la chaise électrique, après avoir avoué ses crimes. Son cas a marqué les esprits et continue d’alimenter les discussions sur la psychologie des tueurs en série.
7. Jack l’Éventreur : Le tueur de Whitechapel
Il s’agit de l’un des tueurs en série les plus célèbres et mystérieux de l’histoire criminelle. Actif en 1888 dans le quartier de Whitechapel, à Londres, Jack l’Éventreur est responsable de la mort de 5 prostituées. Les victimes ont été sauvagement mutilées, leur ventre ouvert et parfois des organes enlevés. Cela laissait penser que le tueur avait des connaissances en anatomie.
Malgré de nombreuses enquêtes et théories, l’identité de Jack l’Éventreur reste inconnue à ce jour. Les meurtres ont suscité une intense médiatisation et ont profondément marqué l’histoire criminelle, en partie à cause de la nature de ses crimes et du mystère entourant son identité. Plusieurs suspects ont été proposés au fil des ans, mais aucune preuve concluante n’a permis de résoudre l’affaire.
8. Jeffrey Dahmer : Le cannibale de Milwaukee
Encore aujourd’hui, Jeffrey Dahmer est considéré comme l’un des tueurs en série les plus infâmes des États-Unis. Entre 1978 et 1991, Dahmer, qui était gay et ne l’assumait pas a assassiné 17 jeunes hommes, principalement des homosexuels ou des personnes de couleur noire. Il les attirait dans son appartement, où il les violait, tuait et dépeçait leurs corps. Dahmer pratiquait également des actes de nécrophilie et de cannibalisme. Il consommait parfois des morceaux de ses victimes.
Jeffrey Dahmer a été arrêté en 1991 après qu’une de ses victimes réussisse à s’échapper et à alerter la police. Lors de l’enquête, les policiers ont découvert des preuves horribles. Y compris des restes humains et des photos des meurtres. Dahmer a été condamné à 16 peines de prison à vie. En 1994, il a été tué par un autre détenu, Christopher Scarver, à la prison de Columbia. Son histoire a choqué le monde, alimentant des débats sur la psychologie des tueurs en série et les mécanismes qui les poussent à commettre de tels actes.
9. John Wayne Gacy : Le clown tueur
Surnommé « Le Clown tueur », John Wayne Gacy est un tueur en série américain responsable de la mort de 33 jeunes hommes et garçons entre 1972 et 1978. Gacy, un entrepreneur en bâtiment, menait une double vie : il était bien intégré dans sa communauté et se produisait comme clown lors de fêtes pour enfants sous le nom de « Pogo le clown ». Cependant, sous cette façade respectable, il attirait ses victimes, les torturait, les tuait, puis les enfouissait dans le vide sanitaire de sa maison. Ses voisins n’arrêtaient pas de se plaindre de l’odeur pestilentielle qui émanait des canalisations.
Il a été arrêté en 1978 après que l’un de ses jeunes victimes, qui avait réussi à échapper, ait donné des informations cruciales à la police. Gacy a été condamné à mort et exécuté en 1994 par injection létale. Ses crimes sont parmi les plus horribles de l’histoire criminelle, et son image de « clown tueur » est devenue emblématique de la dissonance entre sa personnalité publique et ses actes monstrueux.
10. Aileen Wuornos : La tueuse de la route
Aileen Carol Pittman, surnommée « La tueuse de la route » est une tueuse en série américaine responsable de la mort de 7 hommes entre 1989 et 1990 en Floride. Elle travaillait comme prostituée lorsqu’elle a tué ses victimes, en prétendant qu’elles avaient tenté de la violer. Wuornos les a abattus avec une arme à feu. Souvent dans des zones isolées et a volé leurs affaires. Lors de ses crimes, elle était secondée de sa complice Tyria Moore.
Elle a été arrêtée en 1991 après un témoignage crucial, et son procès a attiré l’attention médiatique en raison de son passé traumatique et de son comportement instable. Wuornos a été condamnée à la peine de mort et exécutée en 2002. Elle n’a jamais fait montre d’aucun remord. Son histoire a été largement médiatisée, inspirant des débats sur la légitimité de ses actes, son passé de victime de violences et son état mental.
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