Si vous pensez qu’il n’est pas possible de vivre sans smartphone en 2025, vous avez tort. Cela fait six mois que je fais l’expérience et je compte repousser mes limites pendant encore un moment.

Alors que nous vivons une ère ultra-connectée, peut-on réellement passer une journée ou semaine sans smartphone ? Oui, c’est bien possible ! Lorsque j’ai pris le temps de considérer le temps que je passe sur mon smartphone au quotidien et chaque semaine, les chiffres m’ont littéralement horripilé. Je me suis demandé alors ; que pourrais-je accomplir si je n’avais plus de smartphone ? Pourrais-je mieux exploiter mon temps et l’utiliser à des fins plus utiles ? Je n’aurais jamais trouvé la réponse, si je ne sautai pas sur une occasion fortuite pour tenter l’aventure. Un après-midi, je me suis couché par mégarde sur mon Samsung A54 5G. Une petite mine bleue est apparue au coin inférieur gauche et a fini de remplir tout l’écran. Je décidai alors de ne pas le réparer, malgré la garantie en cours. Je le troquai alors contre un Nokia 110 à 20 €. Voilà mon parcours !
Dans cet article :
Les premiers mois difficiles
Il serait prétentieux d’affirmer tout de go que vivre sans smartphone en 2025 est un choix aisé, surtout que nous vivons une ère très connectée. Mais ce n’est pas tant l’ère qui nous pousse à rester connectés, c’est l’habitude. Et la changer ne nous nuit pas réellement, dès que les premiers jours de tentation passent.
Je fis un choix difficile qu’il fallait assumer. Mon expérience paraitrait sans aucun doute moins difficile pour certains, car je ne suis nullement un abonné Tiktok et Facebook m’est devenu une terre rare. Seuls Twitter, WhatsApp et Instagram continuent de me perdre mon temps. Mon sevrage ne serait donc pas aussi difficile qu’il pourrait l’être pour d’autres.
Toutefois, une addiction reste une addiction. Entre le besoin de connaître l’actualité Tech, celle de Manchester United, d’écrire avec les camarades, de regarder quelques jolies vidéos et de changer de sensation, la tentation est revenue plusieurs fois. Mais heureusement, l’écran était cassé. Impossible donc de céder.
Si je pouvais utiliser mon PC, il n’était pas possible de s’en servir avant la pause et je ne pouvais pas le mener, lorsque je sortais pour manger à la pause. Il fallait donc attendre le soir.
Ce n’était malheureusement pas le gros problème que je rencontrai : c’étaient les messages WhatsApp. Dans le cadre professionnel, Teams et Discord sont nos canaux officiels. Ils sont installés sur mon PC et je pouvais consulter les messages et répondre directement. Pour les camarades et proches, WhatsApp était le seul moyen de communication. Moi qui, autrefois, étais prompt à répondre, attendait désormais le soir pour voir les messages et répondre. Si au départ je ressentais une sorte de manque et de déconnexion, j’ai fini par m’y abandonner, attendant parfois un ou deux jours avant de répondre. Les appels vocaux, en revanche, étaient répondus sur l’heure.
Comment se passent mes journées sans smartphone
Sans smartphone, j’ai plutôt une journée bien organisée. Puisque ma journée est préparée la veille, je passe directement à mes rituels matinaux, ensuite à la douche. Avant de commencer ma journée, je fais ma veille informationnelle.
Sans smartphone et n’ayant pas le même confort sur PC que sur smartphone pour aller sur les réseaux sociaux, je vais droit à l’essentiel quand j’arrive sur Twitter. Je consulte les tags pour m’informer sur l’actualité ; je tape Manchester United dans la barre d’adresse pour voir les dernières informations du club officiel. Je peux ensuite aller dans les groupes WhatsApp pour voir les messages, répondre à quelques-uns avant de prendre la route.
Sur PC, ma navigation est plutôt contrôlée. Le manque de confort m’empêche de scroller à l’infini et je me rends vite compte du temps qui avance. Cela étant, je passe la majeure partie de ma journée à travailler.
Comment est-ce que je fais pour passer l’ennui ? À chaque sortie, je glisse un livre dans mon sac. Cela m’a d’ailleurs permis de renouer avec la lecture, découvrir de nouveaux auteurs et éventuellement améliorer mon vocabulaire qui devenait trop trivial.
Une fois le soir venu, je rentre. Avant de me remettre au travail ou de regagner mon lit, je consulte les messages, discute pendant un moment avec les camarades et proches avant d’aller dormir.
Mes substituts de communication
En termes de communication, les premiers jours n’ont pas été faciles, ni pour moi, ni pour mes proches et collègues. Au nombre de ces derniers, certains ont vite compris et utilisent les canaux professionnels pour me contacter : email, Teams ou appel direct.
Les parents, déjà moins intrusifs, s’y sont adaptés sans coup férir. Il était déjà de leur habitude de ne me joindre que le weekend, parfois le matin ou simplement le soir, assurés que je serais déjà de retour.
Pendant ce moment, j’ai compris que de nombreux messages que j’envoyais n’étaient pas forcément utiles. De même, la communication permanente avec d’autres personnes ne m’apportait pas grand-chose. Aussi, mon cercle de communication s’est naturellement épuré. Ceux pour qui j’étais important n’avaient aucun problème à passer un appel vocal, m’envoyer un SMS ou simplement attendre le soir ou le lendemain et recevoir ma réponse. D’ailleurs, j’ai commencé à recevoir de moins en moins de messages personnels.
Avec le temps, l’ennui est devenu rarissime. Mes temps sont utilisés à bon escient, entre deux articles, quelques pages lues et un film bien choisi, la nuit est vite arrivée. Si je sens l’ennui un weekend, je préfère aller à la plage ou en balade.
Par ailleurs, l’absence de smartphone a également réduit mon anxiété. Les mélanges d’émotions que m’apportait l’exposition constante à l’actualité ont considérablement baissé. Par exemple, ce n’est que le lendemain que j’ai appris le crash d’Air India. L’annonce du décès de ma tante n’est également parvenue que le jour suivant. Évidemment, je suis en retard sur certaines actualités, mais le choc est moins brutal et ma santé n’en pâtit pas.
Qu’en ai-je réellement gagné ?
En six mois d’expérience sans smartphone, le gain a été énorme. Sur de nombreux points, je puis considérer une évolution certaine. Toutefois, je garde, plus que tout, la réappropriation de mon temps, une meilleure gestion de mes journées et également une épuration de mes relations. Sans smartphone, j’ai pu me rendre compte que nombreuses d’entre elles ne valaient vraiment pas la peine. Alors, j’ai appris à développer une connexion plus qualitative.
J’ai dorénavant un quotidien plus simple, mais vraiment mieux rempli et plus riche. Je parais moins tiraillé.
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