Vous vous souvenez cette vidéo « Je ne contracte pas » ? Mais, concrètement, de quoi parlent les personnes anti-système ?

1. C’est quoi être anti-système ?
Le paysage anti-système est extrêmement vaste. Il peut rassembler de nombreux types de personnes et de nombreuses croyances et idéologies différentes. Certains sont de gauche, d’autres de droite, d’autres sont apolitiques. Des anti-système peuvent être aussi complotistes, d’autres sont particulièrement attirées par l’autosuffisance hors de la société…
Mais, dans tous les cas, les personnes anti-système sont des personnes qui se dressent contre le système actuel. Plus particulièrement contre la société actuelle et contre les règles de cette société.
« Antisystème est un adjectif qualifiant des personnes, des groupes ou des partis politiques portant un discours critiquant les institutions politiques dominantes. Dans son sens implicite, le terme antisystème s’oppose au système, le système en question pouvant notamment être le système politique ; l’organisation sociale ; le système de santé ; le système financier ; le système économique ; le système capitaliste ou encore le système familial. Dans tous les cas, il s’agit d’un système complexe », lit-on ici comme définition.
VOIR AUSSI : L’humain a-t-il oublié la valeur de ce qu’il achète ?
2. « Je ne contracte pas »
La vidéo qui a fait le buzz, montrant une femme qui refuse un contrôle routier en disant « je ne contracte pas » peut faire rire, mais elle est aussi porte-parole de mouvements bien ancrés en France et ailleurs.
Les personnes et les mouvements anti-système, parfois mis en parallèle avec l’anarchisme, sont généralement contre le système en place et rejettent le fait d’appartenir à ce système. Quand cette femme dit « je ne contracte pas », elle dit surtout qu’elle n’a pas signé de contrat avec la société, ou plutôt avec l’État. Un contrat qui ferait donc qu’elle serait soumise aux règles de l’État, à la législation en place.
« Vous êtes une société privée, on n’entre pas en contrat avec vous », dit alors cette femme dans sa voiture. Pour beaucoup de ces personnes anti-système, l’État ne serait qu’une entreprise. La plus grosse entreprise de France avec laquelle nous n’avons pas choisi de traiter, mais qui nous oblige à traiter avec elle.
VOIR AUSSI : Pourquoi c’est l’ère industrielle qui a tout bouleversé
3. Un rejet de la société actuelle et de l’appartenance à un État
Ainsi, de nombreuses personnes adeptes de ces idéologies rejettent les lois, les obligations qu’elles trouvent absurdes ou injustes, comme le fait d’avoir un permis de conduire, d’avoir des papiers d’identité, d’avoir obligatoirement une assurance voiture, de payer des impôts parfois, etc.
L’idée serait donc de s’émanciper de la société actuelle. Pour beaucoup d’entre eux, nous pouvons trouver comme argument le fait que, lorsque nous naissons, nous naissons simplement humain et non comme appartenant à un pays, une société.
Beaucoup d’anti-système rejettent alors le fait d’appartenir à un pays / un État. Certains créent donc leur propre État interne non reconnu par l’État officiel, certains se créent même de faux papiers d’identité, pour protester contre cette idée d’appartenance automatique à un État dès la naissance.
Il y a autant de types d’anti-système que de personnes dans ces mouvements. Certains se dressent surtout contre des pratiques étatiques qu’elles jugent injustes. D’autres souhaitent s’affranchir de la société et vivre en dehors de celle-ci afin de gagner en liberté individuelle. C’est souvent le cas derrière les rêves d’autonomie financière, c’est le fait de s’affranchir de l’argent et d’une forme d’esclavagisme de l’argent.
Et vous, que pensez-vous des revendications des personnes anti-systèmes ? Pour approfondir, n’hésitez pas à regarder des deux documentaires sur le sujet que nous avons mis en vidéo dans cet article !
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :