L’IRM et le scanner font partie de l’imagerie médicale qui est aujourd’hui indispensable pour dépister et traiter de nombreuses maladies. Au fait, l’imagerie médicale consiste à imager différentes parties ou organes de l’organisme. Si l’IRM et le scanner font partie de la même branche médicale, les deux sont bel et bien différents.
Avant d’aller plus loin, éclaircissons deux points. Tout d’abord, scanner ou scanneur désigne l’appareil qui réalise l’examen. Bien sûr, dire scanner est bien plus simple que dire : tomodensitométrie, scanographie, tomographie axiale calculée par ordinateur, CT-scan ou encore CAT-scan. Par conséquent, personne ne vous en voudra si vous dites tout simplement scanner. Enfin, IRM est le sigle pour désigner l’Imagerie par Résonance Magnétique. Ces deux techniques se servent de deux technologies bien distinctes.
Dans cet article :
Quelles sont les différences entre une IRM et un scanner ?
En résumé, une IRM et un scanner se distinguent surtout par le principe physique exploité. Le premier utilise le champ magnétique et la radiofréquence, tandis que le second use des rayons X. Les deux méthodes ont leurs propres avantages et leurs propres défauts, néanmoins ces différences les rendent complémentaires.
L’un peut être une meilleure alternative à l’autre selon les circonstances. Dans le cas où l’IRM est déconseillée à cause d’un implant, le patient peut se tourner vers la tomodensitométrie, tandis qu’en cas de grossesse, les radiologues peuvent orienter le patient vers une IRM.
Il convient de noter que l’IRM et le scanner actuels sont les résultats de nombreuses innovations technologiques. Ces évolutions ont permis de rendre la médecine moderne plus efficace.
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Comment ça marche une IRM et un scanner ?
L’IRM, un examen basé sur le champ magnétique et la radiofréquence
L’Imagerie par Résonance Magnétique exploite la propriété physique des noyaux d’hydrogène dans l’eau qui compose la majorité des êtres vivants, dont l’homme. Ces atomes réagissent en émettant des signaux mesurables sous certaines conditions. Concrètement, ils doivent être soumis à un champ magnétique suffisamment puissant et à une radiofréquence qui puisse les faire résonner. Puis, c’est grâce à un ordinateur que le radiologue peut convertir ces signaux en images.
Cet examen d’imagerie médicale permet de reproduire des images 2D ou 3D extrêmement précises des tissus et des organes.
Le scanner, un examen utilisant les rayons X
Le scanner utilise la propriété des tissus à absorber des rayons X de manière plus ou moins intense. Plus les tissus sont denses, plus ils assimilent une grande quantité de ce rayonnement. Avec les informations reçues, les radiologues usent d’un ordinateur pour les analyser et enfin reconstruire des images.
Ainsi, la tomodensitométrie repose sur l’utilisation des rayons X pour reproduire des images de la zone ciblée du corps. Concrètement, l’appareil balaie le patient avec un faisceau de rayons X afin d’avoir des images en coupe. Les résultats ont l’avantage d’être plus précis.
Quelle est la différence fondamentale entre une IRM et un scanner ?
Cette technique offre aux docteurs une alternative non invasive pour étudier individuellement les organes du patient. Concrètement, les images montrent les structures anatomiques à examiner dans une gamme de gris sur un moniteur. Par ailleurs, le scanner possède un avantage que n’ont pas les techniques d’imagerie médicale comme la radiographie. Le fait est que les organes et les tissus sont faciles à détecter, car ils ne se superposent pas sur les images.
La principale différence entre une IRM et un scanner repose sur leur fondement même. Le premier utilise le champ magnétique et la radiofréquence, tandis que le second des rayons X. Toutefois, les deux ont l’avantage d’offrir des images extrêmement précises. D’ailleurs, au lieu d’opposer ces deux techniques d’imagerie médicale, vous devriez les considérer comme complémentaires.
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Quand réaliser une IRM ou un scanner ?
Une IRM, pour visualiser des organes riches en eau
L’imagerie par résonance magnétique, comme mentionnée précédemment, profite surtout de la présence abondante d’eau dans le corps du patient. Par conséquent, l’IRM est particulièrement intéressante pour l’observation des organes qui sont à la fois mous et riches en eau. Le cerveau, les glandes prostatiques, les seins, le cœur sont des exemples de ce type d’organes.
En outre, cet examen d’imagerie médicale est à privilégier pour le cas des maladies ostéo-articulaires. Autrement dit, l’IRM est adaptée lorsque les zones ciblées sont des structures articulaires. Il aide entre autres à constater une lésion ligamentaire et une hernie discale.
Outre la détection d’anomalie, l’imagerie par résonance magnétique permet de même d’évaluer le fonctionnement de certains organes. Après un infarctus, par exemple, le patient peut avoir à vérifier le fonctionnement de son myocarde grâce à cette technique. De cette manière, son docteur peut aviser d’un traitement approprié en fonction du résultat.
Par ailleurs, cette technique permet de connaître la composition biochimique d’une tumeur ou de détecter la présence d’une ischémie cérébrale.
Le Scanner et ses nombreuses applications
Par rapport à l’IRM, le scanner est efficace aussi bien dans la visualisation des tissus mous que des tissus durs. De ce fait, la tomodensitométrie permet d’observer les lésions cérébrales, les tumeurs, les fractures, etc.
Réaliser un scanner aide à détecter une modification de volume ou une anomalie dans la structure d’un tissu ou d’un organe. Cela concerne entre autres les tumeurs, les anévrismes, les embolies… Néanmoins, la tomodensitométrie possède également de nombreuses applications en médecine.
Les médecins l’utilisent, entre autres, afin de se renseigner sur une région déterminée avant une intervention. Pour un patient atteint d’un cancer, le scanner aide à constater la réponse de son organisme à la chimiothérapie.
Les chercheurs, eux, peuvent effectuer des scanners dans le cadre d’une recherche sur des maladies, comme la sclérose en plaques ou l’Alzheimer.
Comment une IRM et un scanner se déroulent-ils ?
La patience est de mise durant une IRM
Afin de réaliser une imagerie par résonance magnétique, le patient est placé dans un tunnel de 60 cm. Ce tunnel est ventilé et le patient peut toujours parler avec le radiologue afin de diminuer l’inconfort dans l’appareil.
D’ailleurs, le confort est important, car le patient devra rester dans une position allongée assez longtemps. En fait, une IRM dure 15 à 30 min environ en moyenne. Lorsque l’appareil est en marche, il émet des bruits assez désagréables, mais le processus est indolore. Pour pallier ce problème, les responsables mettent souvent à disposition de quoi réduire le bruit.
Autant dire que cet examen est fortement déconseillé aux personnes ayant des problèmes de claustrophobie. En réalité, les claustrophobes sont des personnes qui ressentent une angoisse grandissante lorsqu’elles sont enfermées. Dans ces cas-là, vous pouvez opter pour le scanner. Cependant, il existe des IRM à champ ouvert pour réduire cette sensation d’enfermement si l’examen est nécessaire.
Dans certains cas, le patient doit recevoir une injection de produit de contraste. Le but étant d’augmenter la précision des images sur une région précise. Le produit est principalement constitué de gadolinium. Par conséquent, en cas d’intolérance ou d’allergie, vous devez en informer votre médecin. Il vous prescrira éventuellement un traitement.
Le scanner est un examen relativement rapide
Tout comme pour une IRM, le patient se met dans une position allongée pour réaliser un scanner. Généralement, il reçoit une dose (voie veineuse ou orale) de produit de contraste qui est cette fois-ci à base d’iode. Par ailleurs, l’examen est indolore, mais il s’avère plus rapide que le premier. En effet, il dure habituellement moins de 15 min. Le scanner est donc conseillé pour les personnes avec des problèmes à rester allongée, un patient claustrophobe, etc.
Pour une tomodensitométrie, le patient passe à travers un appareil avec une forme d’anneau. Il contient un tube émettant un faisceau de rayons X qui tourne autour du patient.
Durant le scan, l’individu doit rester immobile. Le radiologue peut même lui demander de rester brièvement en apnée pour une meilleure qualité des images.
Par ailleurs, le personnel médical garde le contact avec le patient grâce à un microphone. C’est important puisque les responsables se trouvent derrière une vitre qui protège des rayons X. Effectivement, une telle protection est importante pour eux, sinon ils seraient continuellement exposés à ces rayonnements dangereux à forte dose.
Pourquoi éviter une IRM ou un scanner ?
La présence de métal : un danger durant une IRM
En règle générale, un champ magnétique est inoffensif pour le patient. Néanmoins, il existe des situations dans lesquelles l’IRM est déconseillée.
À vrai dire, aucun matériel qui peut être affecté par ce champ magnétique ne doit pénétrer dans la machine. Cela explique l’utilisation de matériel adapté et la préférence pour le scanner en cas d’urgence.
Concrètement, l’existence d’un matériel ferro-métallique susceptible de bouger est une contrindication. Les clips vasculaires cérébraux, le pacemaker, les implants métalliques, les neurostimulateurs, les corps étrangers intraoculaires et l’implant cochléaire rendent dans ce cas dangereux la réalisation d’une IRM.
En outre, le radiologue vérifie qu’aucune contre-indication n’est présente dans le dossier médical du patient avant un tel examen.
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Quand le scanner est-il déconseillé ?
Puisque la tomodensitométrie use de rayons X, sa réalisation peut engendrer une malformation chez un embryon ou un fœtus. Néanmoins, le scanner est déconseillé en fonction de la région ciblée et du stade de la grossesse. Un radiologue expérimenté saura parfaitement gérer ce genre de situation.
Mis à part la grossesse, la prise du produit de contraste peut constituer une contre-indication. L’examen peut être déconseillé en cas d’allaitement, d’allergies, de myélome et d’un traitement à l’insuline, par exemple. En fonction de la situation médicale du patient., la décision finale revient au radiologue
Si l’exposition aux radiations vous fait peur, sachez que les professionnels de santé limitent au strict minimum la dose de rayons X.
IRM vs Scanner : les différences expliquées en vidéo
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2 commentaires
Vous expliquez la différence entre irm et scanner mais vous ne savez pas faire la différence entre manipulateur radio et radiologue. « le radiologue vérifie l’absence de contre indication » « le radiologue demande une apnée ». Faux! C’est le manipulateur!
Instructif Bien fait