À moins d’avoir de côté une épargne suffisante, vous allez sans doute avoir besoin d’un emprunt pour financer l’achat de votre bien immobilier. Mais à la place d’un crédit immobilier classique dit amortissable, vous pouvez vous tourner vers une autre solution de financement : le prêt immobilier in fine. Ce type de prêt est souvent présenté comme fiscalement avantageux. Mais qu’en est-il exactement ? Est-ce vraiment avantageux pour couvrir votre projet ? On vous dit tout ce qu’il faut savoir sur ce type de crédit immobilier.
Dans cet article :
Le crédit immobilier in fine en quelques mots
Le crédit immobilier in fine, on en entend souvent parler, mais plus exactement, c’est quoi ? Il s’agit d’un crédit immobilier très particulier qui offre la possibilité de ne rembourser que les intérêts et les frais d’assurance tout au long de la durée de l’emprunt. Le capital, quant à lui, n’est remboursé, dans sa totalité et en une seule fois, qu’à l’échéance du crédit.
C’est donc très différent d’un crédit immobilier amortissable qui consiste à rembourser chaque mois une partie du capital emprunté plus les intérêts et les frais des assurances. Le montant du capital pouvant être accordé lors d’un prêt in fine n’est pas limité, mais sa valeur minimale est de 21 500 euros, remboursable pour une durée moyenne comprise entre 3 et 25 ans.
Recourir à un tel prêt : quelles sont les conditions d’obtention ?
Comme pour tout autre type de prêt, les banques réclament des garanties de la part de l’emprunteur avant d’octroyer un tel crédit pour garantir leur sécurité. Tout d’abord, l’emprunteur doit démontrer à l’organisme bancaire qu’il dispose d’une situation financière suffisamment stable pour lui permettre de rembourser le capital au terme de son emprunt. Mais même si ce premier dispose de revenu stable, la banque ne fait pas pour autant confiance aveuglement à l’acquéreur.
Dans ce cas, elle exige à celui-ci un apport minimum correspondant à 30% de la somme empruntée. Mais ce n’est pas tout ! Pour pouvoir bénéficier de ce type de financement, il va aussi falloir épargner sur un autre support afin de se constituer une épargne, principalement une assurance vie. Cette épargne est vue comme une véritable garantie financière pour l’organisme prêteur.
Bon à savoir : Le prêt immobilier in fine peut être souscrit aussi bien par un professionnel qu’un particulier. En général, ce type de crédit est conseillé aux investisseurs qui envisagent d’acheter un bien immobilier en vue de le louer, mais très rarement pour l’acquisition d’une résidence principale.
Quels sont les avantages et inconvénients ?
Le prêt immobilier in fine procure un avantage fiscal non négligeable. L’acquéreur emprunteur profite d’une déduction d’impôt importante puisqu’il peut déduire les intérêts du prêt des revenus locatifs qu’il perçoit. Le prêt in fine permet aussi de diversifier les placements. Les gains générés par l’assurance vie sont souvent plus importants que les intérêts payés à la banque, à condition bien sûr de choisir une compagnie d’assurance proposant des frais intéressants.
Le principal inconvénient d’un crédit immobilier in fine est son taux particulièrement élevé, contrairement à un crédit amortissable dont les intérêts sont calculés sur le capital qu’il reste à rembourser. Puisque vous ne remboursez pas de capital jusqu’au terme du prêt, vous allez devoir payer des intérêts plus élevés tous les mois. Les intérêts ne sont pas dégressifs.
L’autre inconvénient est que le prêt in fine ne concerne que l’investissement locatif. De plus, les banques ne proposent ce type de financement qu’à des personnes qui disposent d’excellents revenus. Pour finir, le montage du dossier dans un prêt in fine est plus compliqué qu’un crédit classique amortissable.
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