Le manque de sommeil est à la base de nombreux problèmes de santé aujourd’hui, tels que la fatigue, un système immunitaire affaibli, etc. Mais cela peut-il directement entrainer la mort ?
Il est aujourd’hui impossible de ne pas reconnaître les effets du sommeil sur l’être humain. Il permet de marquer une pause, de se reposer pour permettre aux différentes cellules du corps de prendre une bouffée d’air. Ainsi, durant toute l’existence humaine, l’être humain passe en moyenne 25 ans à dormir. Mais sans le sommeil dont nous avons besoin au quotidien, l’homme peut-il mourir ?
Dans cet article :
Expériences et cas recensés sur le sujet
Des chercheurs ont réalisé en 1989 une expérience avec des rats pour comprendre les effets du manque de sommeil. Ils ont constaté que les rats rejoignent l’au-delà après une période allant de 11 à 32 jours sans sommeil. Mais ça, ce sont des rats.
Un Chinois de 26 ans a perdu la vie en 2012 après avoir passé 11 nuits d’affilée sans dormir pour suivre l’intégralité des matchs de l’Euro de football. Sa mort était davantage attribuée à un cocktail molotov d’épuisement sévère, de tabac et d’alcool.
Un autre cas recensé est celui d’un stagiaire travaillant pour Merrill Lynch (la banque) en 2013. Ce dernier est décédé après s’être échiné au travail trois nuits de suite. Cependant, les causes exactes de sa mort ne sont pas claires, car il souffrait également d’épilepsie, ce qui pourrait avoir contribué à son décès.
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Conclusion sur le manque de sommeil et la mort
Lorsqu’une personne est privée de sommeil, le cerveau tente de s’adapter en mettant certains neurones en mode « pause » temporairement. Le concerné peut toutefois rester apparemment éveillé. Ce phénomène a été observé lors du record de Randy Gardner en 1965, qui est resté éveillé pendant 264 heures, soit 11 jours. Des enregistrements de son activité cérébrale ont montré que des parties de son cerveau prenaient successivement de courtes pauses appelées « microsiestes ». Cette stratégie permet au cerveau de se reposer légèrement, mais elle a des conséquences négatives sur les fonctions motrices et l’attention.
Au-delà de 72 heures sans sommeil, les effets deviennent plus graves, avec des troubles cognitifs marqués. Les personnes peuvent éprouver des hallucinations, des problèmes de motricité, des difficultés à communiquer et à réfléchir, ainsi qu’une perte de motivation et des pensées paranoïaques.
Mais contrairement aux rats, les décès qu’on peut imputer au manque de sommeil chez les humains ne sont pas du tout légion. Il faut les compter au bout du doigt. À l’heure actuelle, aucune mort directement attribuée au manque de sommeil n’a été enregistrée chez l’homme.
À moins qu’il y ait une condition médicale sous-jacente, le manque de sommeil seul ne conduit pas automatiquement au décès chez les humains.
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Les conséquences sur l’organisme sont quand même graves
La privation de sommeil chronique a des répercussions graves sur la condition physique et mentale. Lorsqu’on a généralement une carence en sommeil, on est souvent confronté à des perturbations de l’humeur et de la mémoire. On devient moins vigilant, fatigué aussi bien physiquement que mentalement.
Ne pas dormir suffisamment peut favoriser la prise de poids et augmenter la probabilité de survenue d’une dépression, de diabète. Les maladies cardiovasculaires et le cancer sont aussi liés à un déficit en sommeil. Les études montrent que dormir moins 7 h par nuit augmente le risque de décès. Cela peut être dû à l’augmentation des cytokines inflammatoires qui sont des hormones du stress. De même, il peut être imputé à la diminution des capacités immunitaires et les troubles du métabolisme. Une seule nuit sans sommeil peut même endommager l’ADN.
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