Une étude sur les effets du réchauffement climatique met en exergue les projections de mortalité associée au climat à l’horizon 2050. L’hémisphère Nord a une responsabilité plus importante par rapport à ce phénomène, mais que ce sont les pays du Sud qui en souffriraient le plus.
Vagues de chaleur, feux de forêt, fortes précipitations, sécheresses, tempêtes… Les effets du réchauffement climatique se font déjà ressentir sur tous les continents. Cependant, l’ampleur du problème peut être très différente selon les régions. La récente étude, réalisée par l’équipe dirigée par l’University College de Londres (constituée de chercheurs des Philippines, d’Ouganda et du Brésil), met en avant cet aspect. Ils ont analysé les causes et les conséquences des dérèglements du climat en effectuant des simulations et projections. Ils sont parvenus à identifier les pays qui seront les plus exposés au phénomène et dans lesquels celui-ci fera le plus de victimes.
Un paradoxe cuisant
L’étude considère le prisme des inégalités nord-sud et des discriminations dites « structurelles ». Les résultats mettent en évidence un paradoxe géographique cuisant. Les pays de l’hémisphère nord (les pays d’Europe, d’Amérique du Nord et des régions développées d’Asie) ne représentent que 14 % de la population mondiale. Or, ils sont responsables de 92 % des émissions de CO2 sur la période allant de 1850 à 2015.
Selon les estimations, ces régions ne seront pas les plus grandes victimes du réchauffement climatique. Ce seraient surtout les pays du Sud qui vont davantage souffrir des effets des dérèglements.
En 2010, 98 % des 400 000 décès causés par ce fléau dans le monde étaient survenus dans les pays du Sud. Ce chiffre a fortement augmenté depuis que l’une des limites planétaires a été dépassée en 2015. Les scientifiques ont pu établir une cartographie de la mortalité estimée en 2050. Ils se sont basés sur l’analyse des risques de maladies calculés par l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Ils ont également intégré des projections de population humaine réalisées par l’ONU. Les décès dus aux effets du changement climatique auraient pour principales causes la maladie diarrhéique, le paludisme, les coups de chaleur et la sous-nutrition. L’Afrique en serait le plus touchée, dont 6 pays en particulier :
- La République centrafricaine
- La République du Congo
- La République démocratique du Congo
- L’Angola
- Le Gabon
- La Guinée équatoriale
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L‘Europe ne sera pas épargnée
En plus de la hausse du taux de mortalité, les chercheurs ont également mis en avant les différences des effets du changement climatique à l’intérieur même des pays touchés. Les inégalités sont exacerbées par différents facteurs (identité ethnique, statut migratoire, etc.).
En outre, bien que L’Europe demeurerait la moins impactée par la situation, elle ne serait tout de même pas épargnée. La hausse rapide et continuelle des températures exposerait les populations à d’importantes vagues de chaleur. Elle aggraverait les problèmes de santé dans de nombreux pays.
