Au cours des dernières années, les effets du réchauffement climatique sont devenus de plus en plus inquiétants. Aujourd’hui, ils menacent la sécurité alimentaire dans de nombreux pays. Face à cela, les scientifiques ont cherché des solutions. Parmi celles qu’ils ont trouvées, plusieurs visent à adapter les méthodes de production agricole aux changements climatiques.
L’agriculture est elle-même une source de gaz à effet de serre. Elle peut nuire à l’environnement, notamment en affectant la qualité de l’air, des sols et des eaux. Or, de nos jours, les agriculteurs doivent produire toujours plus pour répondre à la demande d’une population en constante augmentation. Heureusement, afin que le secteur agricole impacte moins la nature, plusieurs solutions efficaces sont dorénavant disponibles. Celles-ci peuvent permettre aux producteurs d’avoir de meilleurs rendements tout en préservant la biodiversité et l’écosystème.
Dans cet article :
L’utilisation de produits biologiques et de produits phytosanitaires améliorés
Actuellement, beaucoup d’agriculteurs privilégient encore des produits chimiques agressifs pour protéger et assurer la bonne croissance de leurs cultures. Toutefois, cela devrait bientôt changer. Pour cause, depuis peu, de plus en plus de gouvernements incitent les producteurs à opter pour des produits biologiques. Des scientifiques ont en effet démontré que certains produits naturels aidaient les plantes à absorber plus de nutriments. Ils ont aussi prouvé que parmi ces produits, il en existait qui permettaient aux plantes de stocker plus de carbone.
En ce qui concerne les produits phytosanitaires, de nombreux laboratoires sont en train d’étudier leurs formules. Ils planchent sur les différentes manières dont ces dernières pourraient agir plus efficacement sur les plantes et les parasites. Leur objectif est de fournir prochainement aux agriculteurs des produits à la fois efficaces et respectueux de l’environnement. Ainsi, ils se concentrent désormais sur l’utilisation d’ingrédients biodégradables.
À présent, de plus en plus de phytologues travaillent également sur la « microencapsulation ». Il s’agit d’un type de formulation permettant de ne déclencher l’action d’un principe actif qu’à une certaine température par exemple. Avec ce procédé, définir le moment où l’ingrédient phytosanitaire actif sera libéré dans l’environnement deviendra donc possible. De ce fait, les agriculteurs pourront bénéficier de produits plus efficients et sécuritaires.
L’utilisation d’inoculants et le traitement des semences
Certes, en agriculture, utiliser du fumier comme engrais est rentable et efficace. Cependant, ce matériau est sujet à la décomposition et entraîne la libération de gaz à effet de serre. En conséquence, il n’est pas si écologique. Il en est de même pour les engrais synthétiques azotés. En effet, leur production requiert d’utiliser beaucoup d’énergie et de gaz naturel. Comme alternative à ces engrais les scientifiques ont trouvé les inoculants rhizobiens. Il s’agit d’un type de bactéries capables d’aider les plates à mieux pousser en leur fournissant naturellement de l’azote.
Pour ce qui est des semences, à cause du réchauffement climatique elles peuvent être victimes de nouvelles maladies. De nouveaux parasites peuvent aussi les attaquer. Pour mieux les protéger, les chercheurs ont découvert des techniques innovantes de traitements des semences. Il est maintenant possible de les enrober dans divers produits leur garantissant la meilleure protection possible.
Les nouvelles technologies à la rescousse des agriculteurs
Du fait du dérèglement climatique, les agriculteurs ont plus de mal à définir les moments propices pour cultiver leurs champs. La croissance de leurs cultures est également perturbée. Qui plus est, certains font face à des attaques de parasites, toujours plus ravageurs. Face à ce constat, des spécialistes ont donc décidé d’agir et ont conçu des applications de diagnostic mobiles. Ces dernières permettent notamment aux producteurs de diagnostiquer les problèmes de leurs cultures et d’enregistrer des données de terrain. À partir des informations qu’ils ont recueillies, ils peuvent alors dresser des plans d’actions personnalisés afin de mieux s’adapter.
En plus de ces applications, les agriculteurs peuvent désormais compter sur le « Big data ». En effet, de nos jours l’agriculture génère une quantité phénoménale de données. Ces dernières peuvent concerner la gestion parcellaire, la météo, la santé du sol ou l’agroéquipement. Elles peuvent venir des capteurs des matériels agricoles connectés, d’OAD (Outil d’Aide à la Décision), de drones ou de satellites. Grâce à ces données collectées massivement les producteurs peuvent alors prendre des décisions plus éclairées à chaque étape de chaque saison. En outre, pour euxn anticiper les interventions ou optimiser les intrants devient plus facile.
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