12 meilleurs films de superhéros non-américains de tous les temps

Pendant des décennies, Hollywood a dominé le genre du film de superhéros. Pourtant, bien au-delà de Marvel et DC, de nombreux cinéastes du monde entier ont réinventé le mythe du héros à travers leurs propres cultures, mythologies et sensibilités artistiques.

Ce qui distingue ces héros, c’est qu’ils incarnent les combats et les valeurs propres à leur culture tout en restant profondément humains. Leur force ne vient pas seulement de super-pouvoirs ou de gadgets, mais de leur courage, de leurs dilemmes et de leur capacité à affronter leurs faiblesses. Chaque film reflète des peurs, des espoirs et des rêves universelles, qui résonnent avec n’importe quel spectateur, quelle que soit sa nationalité.

12 – Devilman (2004, Japon)

Basé sur le manga culte de Go Nagai, Devilman est un choc de genres entre l’horreur et le super-héroïsme. Akira Fudo, un adolescent timide, est possédé par un démon, mais conserve son humanité et décide de protéger le monde des enfers.

Malgré ses effets spéciaux datés, Devilman se distingue par son intensité émotionnelle et sa réflexion sur la dualité du bien et du mal. C’est une œuvre tragique et avant-gardiste, pionnière des antihéros bien avant Venom ou The Boys.

11 – Krrish (2006, Inde)

Figure emblématique du cinéma indien, Krrish qssocie la démesure de Bollywood à la science-fiction. Hrithik Roshan incarne Krishna, un jeune homme doté de pouvoirs hérités d’un contact extraterrestre. Spectaculaire, Krrish mélange destin, amour et identité dans un univers haut en couleur. Avant même que Marvel ne pense à son multivers, l’Inde avait déjà créé le sien.

10 – Le garçon invincible (2014, Italie)

Dans ce drame fantastique signé Gabriele Salvatores, un adolescent solitaire découvre qu’il peut devenir invisible. Mais le film préfère explorer les émotions que les effets spéciaux. C’est une parabole sur l’adolescence et la difficulté d’exister aux yeux des autres. C’est une œuvre touchante, ancrée dans le réalisme européen, où les super-pouvoirs ne sont qu’un reflet de la solitude.

9 – Psychokinesis (2018, Corée du Sud)

Réalisé par Yeon Sang-ho (Train to Busan), ce film raconte l’histoire d’un père ordinaire qui obtient des pouvoirs télékinétiques et tente de sauver sa fille d’une société corrompue. Drôle, social et émouvant, Psychokinesis prouve qu’on peut être un super-héros sans costume, simplement en défendant ceux qu’on aime. Il s’agit en fait d’une satire de la société coréenne moderne, pleine d’humanité.

8 – Comment je suis devenu super-héros (2021, France)

Douglas Attal transforme Paris en un territoire pour super-pouvoirs et enquêtes policières. Le film suit un flic désabusé confronté à un trafic de drogues conférant des pouvoirs temporaires. Stylé, moralement complexe et ancré dans le réalisme français, How I Became a Superhero pose une question essentielle : le véritable héroïsme réside-t-il dans la force ou dans la responsabilité ?

7 – Griff the Invisible (2010, Australie)

Ryan Kwanten joue un employé timide qui se rêve justicier masqué. Réalité ou imagination ? Le film laisse planer le doute. C’est un conte doux-amer sur la résilience, la différence et la puissance de l’imaginaire. L’œuvre est à la croisée de Kick-Ass et d’un drame romantique indépendant.

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6 – SuperBob (2015, Royaume-Uni)

Le super-héros le plus poli du monde est un facteur anglais. Victime d’un accident cosmique, Bob obtient des pouvoirs mais reste prisonnier d’une bureaucratie absurde. À travers l’humour et l’ironie, SuperBob montre qu’avoir des pouvoirs ne rend pas la vie plus simple. Le film associe très bien satire sociale et comédie romantique au style britannique.

5 – iBoy (2017, Royaume-Uni)

Quand un adolescent londonien reçoit des éclats de smartphone dans le crâne après une fusillade, il acquiert la capacité de contrôler la technologie. iBoy se situe entre cyberpunk et drame urbain. Le film parle de justice et de vengeance à l’ère numérique. C’est une relecture moderne du héros solitaire, piégé entre le pouvoir et l’isolement.

4 – Supervized (2019, Royaume-Uni/Irlande)

Le film met en scène des super-héros retraités dans une maison de repos soupçonnent une sombre conspiration. Supervized mélange la nostalgie et l’humour noir. Il aborde la vieillesse et la perte de gloire avec quand même une certaine tendresse. La réflexion est axée sur la dignité et la mémoire des héros.

3 – Alana Déesse de Justice (2022, Indonésie)

Pevita Pearce incarne Alana, réincarnation de la déesse de la justice. Inspiré du folklore javanais, Sri Asih associe très bien arts martiaux et spiritualité. Ce film prouve que les mythes asiatiques peuvent rivaliser avec les superproductions occidentales tout en restant profondément enracinés dans leur culture.

2 – The Wandering Earth (2019, Chine)

Adapté du roman de Liu Cixin, The Wandering Earth n’est pas un film de super-héros au sens classique, mais il en partage l’esprit. Selon le senario, dans un futur apocalyptique, l’humanité déplace la Terre pour échapper à la mort du Soleil.

À travers ses héros anonymes, le film célèbre le sacrifice collectif et l’union face à l’impossible. Monumental et visuellement stupéfiant, il a le mérite de redéfinir le courage comme un acte collectif.

1 – Chronicle (2012, Royaume-Uni/États-Unis)

Tourné en style found footage, Chronicle suit trois lycéens qui obtiennent des pouvoirs télékinétiques après un mystérieux accident.

Ce film, produit avec un budget modeste, réinvente la montée en puissance du héros sous un angle psychologique et moral. Le fait est que l’un d’eux bascule dans la violence, un bouleversement qui renvoi à une réflexion sur la corruption du pouvoir et la solitude des incompris.