Depuis plusieurs années, JK Rowling est accusée de transphobie par de nombreux militants. Mais qu’a fait l’auteure de Harry Potter ?
JK Rowling, auteur de la saga « Harry Potter« , est accusée de transphobie depuis plusieurs années. En effet, ses déclarations publiques sur les questions de genre ont suscité de vives réactions. Ce terme, la « transphobie« , qui désigne une hostilité ou une discrimination envers les personnes transgenres, lui a été associé à plusieurs reprises suite à des déclarations publiques et des écrits controversés. Mais quels sont les faits reprochés à JK Rowling et pourquoi ces polémiques suscitent-elles autant de passions ?
« Personnes menstruées » : la Genèse de la controverse
En juin 2020, J.K. Rowling a partagé sur Twitter un article intitulé « Créer un monde post-COVID-19 plus égalitaire pour les personnes qui ont leurs règles ».
Dans son commentaire, elle s’est interrogée avec ironie sur l’utilisation de cette expression, en écrivant : « Je suis sûre qu’il existait un mot pour ces personnes. Quelqu’un peut-il m’aider ? Wumben ? Wimpund ? Woomud ? » (« women », en anglais).
Cette intervention a été perçue comme une remise en question de l’inclusion des personnes transgenres et non binaires dans les discussions sur les questions de genre.
Ce tweet a suscité une avalanche de critiques. Beaucoup ont accusé Rowling de nier l’existence des hommes transgenres et des personnes non binaires, pour qui le terme « personnes qui ont leurs règles » vise à inclure ceux qui ne se reconnaissent pas comme des femmes mais qui menstruent.
Une tribune controversée qui a contribué à la polémique
Quelques jours plus tard, Rowling a publié un essai de plus de 3 000 mots sur son site web, dans lequel elle expliquait ses positions sur les questions de genre.
Elle y déclarait soutenir les droits des personnes transgenres tout en exprimant des inquiétudes sur l’impact de certaines politiques d’inclusion sur les droits des femmes.
Elle y critiquait notamment les lois facilitant l’obtention de la reconnaissance légale du genre, affirmant qu’elles pourraient être exploitées par des hommes malveillants pour accéder à des espaces réservés aux femmes.
Cette tribune, présentée comme une défense du féminisme par l’autrice, a divisé l’opinion publique. Ses détracteurs l’ont accusée de perpétuer des stéréotypes nuisibles sur les personnes transgenres, tandis que ses partisans ont salué son courage à exprimer des positions perçues comme impopulaires.
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D’autres incidents et commentaires de JK Rowling
La controverse ne s’est pas arrêtée là. En 2021, Rowling a soutenu publiquement Maya Forstater, une chercheuse britannique qui avait perdu son emploi pour avoir affirmé que « les hommes ne peuvent pas devenir des femmes ». Forstater avait intenté une action en justice, affirmant que ses opinions étaient protégées par la loi sur l’égalité.
JK Rowling a tweeté : « Habillez-vous comme vous voulez. Appelez-vous comme vous voulez. Couchez avec tout adulte consentant qui veut de vous. Vivez votre meilleure vie en paix et en sécurité. Mais forcer les femmes à quitter leur emploi pour avoir affirmé que le sexe est réel ? #JeSoutiensMaya. »
En octobre 2023, elle a affirmé qu’elle préférerait aller en prison plutôt que de reconnaître l’identité de genre des personnes transgenres. Mais aussi, en février 2024, elle a aussi fait un don de 81 000 euros à une association écossaise accusée de transphobie.
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Les conséquences de cette polémique pour JK Rowling
Les conséquences de ces controverses ont été multiples. De nombreux fans de « Harry Potter » se sont éloignés de l’œuvre, estimant qu’ils ne pouvaient plus s’identifier à une autrice dont les opinions leur semblaient discriminatoires.
Plusieurs acteurs de la saga, dont Daniel Radcliffe, Emma Watson et Rupert Grint, ont publiquement pris leurs distances avec les propos de Rowling.
Des initiatives liées à l’univers « Harry Potter » ont également été touchées. Par exemple, lors de la sortie du jeu vidéo « Hogwarts Legacy », certains ont appelé au boycott, bien que Rowling n’ait pas participé à son développement. De même, des conventions de fans ont choisi de ne plus inviter l’autrice.
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La défense de JK Rowling sur l’affaire
Face aux accusations, J.K. Rowling a toujours nié être transphobe. Elle affirme soutenir les droits des personnes transgenres mais refuse de renoncer à ses convictions concernant l’importance du sexe biologique. Selon elle, ces convictions ne devraient pas être assimilées à de la haine.
Dans un entretien avec le podcast « The Witch Trials of J.K. Rowling », l’autrice a expliqué que ses prises de position étaient motivées par des inquiétudes sur les droits des femmes et les conséquences des lois sur le changement de genre.
Elle a déclaré : « Je sais que cela va à l’encontre de ce que certains veulent entendre, mais je ne cesserai pas de dire ce que je pense. »
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