L’avenir des robots suscite parfois de la défiance. Dernièrement, les spécialistes de la robotique et plusieurs pays membres de l’ONU se sont un peu plus penchés sur la question.
Le chef de l’Office of Technical Service de la CIA, Robert Wallace, a d’ailleurs raconté que les espions russes se sont référés au dernier film de James Bond pour décrire les technologies qui entreront en scène durant les guerres des prochaines années.
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Certains robots ont déjà participé à la guerre en Ukraine
Cependant, ce ne seraient pas des robots humanoïdes menant une bataille contre l’humanité comme dans les films qui devraient nous préoccuper. Ces technologies ne seraient pas disponibles avant plusieurs décennies ou plusieurs siècles. Par contre, des robots armés moins sophistiqués commencent actuellement à apparaître sur les champs de bataille. Apparemment, il y en a qui sont déjà présents en Ukraine et dans le Nagorny-Karabakh.
Conscientes du danger, plusieurs entreprises robotiques sollicitent les Nations Unies. L’organisme devrait, selon elles, réglementer son utilisation comme pour les armes chimiques, biologiques et nucléaires.
Des armes hyper-puissantes et difficiles à gérer
La guerre moderne est truffée de drones, de chars, de navires et de sous-marins toujours plus autonomes. Leurs algorithmes leur permettent d’identifier, de suivre et d’abattre leur cible avec une précision terrifiante. Par exemple, le principal scientifique nucléaire iranien aurait été assassiné par des agents israéliens à l’aide d’un robot mitrailleur en 2020.
Ces armes pourraient faire du monde un endroit dangereux où des machines décident de qui vit et qui meurt. Dans le cas où elles tomberaient entre de mauvaises mains, il pourrait en résulter de nombreux problèmes moraux, juridiques et techniques. Elles pourraient déstabiliser davantage la situation géopolitique actuelle. La Turquie, par exemple, est déjà en train d’émerger en tant que puissance majeure en matière de drones.
Par conséquent, le Conseil de droit de l’homme des Nations Unies a récemment décidé d’explorer les implications en matière de droits de l’homme des technologies émergentes telles que les armes autonomes.
Les fabricants de robots s’engagent à la non-militarisation
La semaine dernière, six grandes entreprises se sont engagées à ne jamais militariser leurs produits robotiques. Parmi eux, on a Boston Dynamics, le fabricant du robot humanoïde nommé Atlas et du chien robot Spot.
Aussi, il y a cinq ans déjà, une lettre ouverte signée par Elon Musk et plus de 100 fondateurs d’entreprises d’intelligence artificielle et de robots appelle les Nations unies à réglementer les robots tueurs. En parallèle, plusieurs dizaines de nations ont aussi demandé la même chose à l’ONU. Le Parlement européen, l’Union africaine, le secrétaire général des Nations unies, des lauréats du prix Nobel de la paix, des chefs religieux, des politiciens ainsi que des milliers de chercheurs en IA soutiennent aussi cette réglementation.
Ils sont convaincus que c’est le meilleur moyen d’éviter la prolifération de ces armes. Pour ce faire, il faudrait empêcher les entreprises d’armement de les vendre ouvertement.
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