La Gen Z (génération Z) semble moins attirée par les métiers les plus essentiels, mais pourquoi et quel impact ?

On l’a tous vu passer : un monde post-pandémie où les jeunes de la génération Z (Gen Z) boudent certains métiers jugés « essentiels » aux yeux des plus anciens. Les éboueurs, les aides-soignants, les médecins, les agriculteurs, les architectes, les ingénieurs, les artisans… Tous ces métiers et bien plus encore manquent de candidats.
Ces professions souffrent de pénuries de main-d’œuvre, et ce n’est pas juste une petite crise passagère. Non, on parle d’un vrai phénomène sociétal. Mais alors, si la Gen Z ne veut plus de ces jobs essentiels, qui va bien pouvoir les remplir ? La question est brûlante.
Dans cet article :
La Gen Z, une génération en quête de sens
La Gen Z, c’est celle qui est née avec un smartphone dans la main et internet comme dada. Ou du moins, elle a vu son essor dès le plus jeune âge. Les réseaux sociaux sont très importants dans leur quotidien, en général.
Évidemment, cette génération est très attachée à ses aspirations personnelles, à la recherche de sens dans ses choix professionnels. Pas question pour eux de passer une vie à faire un travail sans reconnaissance ou épanouissement.
Selon une étude retenue par Glassdoor, 75 % des jeunes de moins de 30 ans préfèrent un poste offrant de la flexibilité et du bien-être, quittant à renoncer à un salaire plus élevé ou à la stabilité à long terme.
Les métiers jugés « essentiels », bien qu’importants pour faire tourner la société, ne correspondent pas vraiment à ces critères, du moins pas souvent.
Ces métiers exigent souvent des études, puis de faire beaucoup d’heures pour un salaire pas forcément en adéquation avec la charge de travail. Concrètement, un médecin est payé moins bien qu’un influenceur, donc ça ne donne pas envie malheureusement.

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Les conséquences d’une désaffection
Et là, on touche un point sensible : ces métiers « essentiels », justement, sont rarement bien payés et souvent mal reconnus, comme nous le disions. Un caissier, c’est 1 500 euros par mois, un travailleur en maison de retraite, c’est à peine mieux.
Quand on compare avec le salaire moyen dans des secteurs comme la tech ou le marketing, la différence est colossale. Pourtant, le marketing, bien qu’utile pour vendre, est loin d’être essentiel à la vie dans notre société.

Mais, non seulement c’est plus facile d’accès, mais c’est mieux payé que la plupart des métiers essentiels. Donc, actuellement, beaucoup plus de jeunes se lancent dans le marketing digital que dans l’aide à la personne.
Ces métiers importants sont aussi souvent associés à des horaires de travail contraignants et des conditions peu attractives. Cela ne passe pas toujours chez la Gen Z, même si ce n’est pas une généralité.
Pourtant, sans eux, tout serait à l’arrêt.
Un article du New York Times pointe d’ailleurs que la pandémie a mis en lumière l’importance de ces travailleurs de l’ombre. Mais voilà, malgré cela, peu de jeunes se pressent pour reprendre ces postes. Pire, ils désertent à grande vitesse les secteurs où l’humain est central, préférant des emplois moins physiques et mieux rémunérés.

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Mais qui va remplir ces rôles ?
La question reste posée. Si la Gen Z s’éloigne des métiers dits « essentiels », qui va bien pouvoir les faire ? En réalité, la réponse semble déjà se profiler. Un retour en force des générations plus âgées et des travailleurs étrangers est envisagé.
Si la Gen Z n’est pas prête à travailler dans ces branches, d’autres le feront, mais certainement dans des conditions encore plus difficiles. Nous voyons déjà cela aujourd’hui, notamment avec un recrutement massif de médecins venus de l’étranger pour exercer en France. Heureusement qu’ils sont là par ailleurs, car le nombre de candidats en médecine dégringole.
Les seniors, en particulier, pourraient être une solution pour certains secteurs, mais l’enjeu reste de taille. Il ne suffit pas d’embaucher en masse pour résoudre le problème de l’attractivité des métiers. Il faut repenser totalement les conditions de travail : plus de flexibilité, de rémunération meilleures, mais aussi une véritable reconnaissance sociale pour ces métiers.
Une autre piste pourrait être l’automatisation. Mais attention, tout le monde ne pourra pas se tourner vers la robotisation pour remplacer les caissiers ou les agents d’entretien.
Il y a des aspects humains dans ces métiers qui sont irremplaçables, comme le lien social, le soutien moral, la bienveillance. Et là, l’humain reste indispensable. Il n’est pas encore question de robotiser les soignants ou les pompiers, même si la technologie progresse à une vitesse folle.

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Une solution à long terme ?
Il est clair qu’il va falloir repenser la place de ces métiers dans la société. Comment les rendre plus attractifs ? Comment offrir des conditions dignes aux travailleurs de l’ombre tout en valorisant leur rôle ?
Peut-être en montrant enfin qu’ils sont indispensables à la société et que leur travail mérite une plus grande reconnaissance et des salaires plus élevés.
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5 commentaires
C’est pas étonnant que les jeunes boudent ces jobs… T’as vu les salaires ? Et la pression ? On leur vend un monde où faut être heureux, libre et bien payé. Alors évidemment, les métiers où tu te tues à la tâche pour 1 300 €, c’est non.
Moi je suis aide-soignante et j’adore mon taf, mais franchement je comprends les jeunes 😕 On est rincés, mal payés et jamais remerciés. Si on veut que ça change, faut revaloriser tout ça, sinon oui, personne voudra prendre la relève…
La Gen Z veut juste pas galérer comme leurs parents, c’est compréhensible. Mais faut pas oublier que sans ces métiers, on n’a plus rien. Qui ramasse les ordures ? Qui soigne ? Qui fait le pain ? Un jour ou l’autre, faudra que ça se paie mieux.
J’fais du graphisme, j’aime mon taf, mais parfois je me sens inutile à côté de ma sœur qui est infirmière. On devrait valoriser + ceux qui font tourner la société. C’est eux les vrais héros du quotidien. ❤️
Arrêtez de critiquer la Gen Z, c’est pas de notre faute si le système est cassé 😤 On veut juste pas se tuer au boulot pour des clopinettes. Vous voulez des vocations ? Payez mieux et respectez ceux qui bossent dans l’essentiel.