La société fabricante de Suicide Pod envisage de le commercialiser en Suisse l’année prochaine. Il s’agit d’une capsule imprimée en 3D conçue pour réaliser un suicide assisté.
L’entreprise à l’origine du Suicide Pod a déclaré que la vente de son produit pourrait marcher en Suisse. À noter que la capsule en forme de sarcophage pourrait aider à mener à bien le suicide assisté. Cela nous amène à nous demander si la Suisse autorise ce genre de pratique.
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Le suicide assisté est-il légal en Suisse ?
Tout d’abord, il faut savoir que le suicide assisté consiste à offrir à une personne les moyens de mettre fin à ses jours. En effet, cette pratique est légale en Suisse, et environ 1 300 personnes sont mortesde cette manière en 2020. Le Dr Philip Nitschke, créateur de la capsule Sarco, a mandaté Daniel Huerlimann, un expert juridique suisse.
Ce dernier a attesté que la machine n’enfreignait aucune loi du pays. Il a déclaré à la BBCque cette capsule « n’était pas un dispositif médical ». Elle ne serait donc pas couverte par la loi suisse sur les produits thérapeutiques. Il a de même ajouté que son usage n’enfreindrait pas les lois régissant l’utilisation de l’azote, des armes ou de la sécurité des produits.
Toutefois, ses conclusions ont suscité une remise en question de la part de certains avocats. L’organisation d’aide au suicide Dignitas a également partagé son point de vue là-dessus. Elle a déclaré qu’il serait peu probable que la machine rencontre « une grande acceptation ». En outre, le Royaume-Uni interdit le suicide assisté et l’euthanasie. Pour rappel, ces pratiques autorisent les médecins à mettre fin à la vie d’une personne qui veut mourir.
« Les dispositifs médicaux sont réglementés parce qu’ils sont censés être plus sûrs que d’autres produits. Ce n’est pas parce qu’un produit n’est pas bénéfique pour la santé qu’il n’est pas également affecté par ces exigences de sécurité supplémentaires. »
Kerstin Noelle Vkinger, médecin, avocate et professeur à l’Université de Zurich
Le Dr Nitschke veut démédicaliser le processus de la mort
Au cas où la machine obtient le feu vert des autorités suisses, la vente de la nacelle se fera d’une manière non conventionnelle. En fait, le Dr Philip Nitschke prévoit de rendre publics les plans de la capsule. Cela permettra à tout un chacun de les télécharger gratuitement.
« Nous voulons supprimer tout type d’examen psychiatrique du processus et permettre à l’individu de contrôler lui-même la méthode. »
Dr Philip Nitschke
Dans une interview publiée sur le site web d’Exit International, ce dernier apartagé son objectif. En réalité, il souhaite « démédicaliser le processus de la mort ». Pour infirmation, Exit International est une organisation caritative volontaire d’aide à la mortfondée par Dr Nitschke. D’ailleurs, il est depuis longtemps un grand militant du droit à la mort qui lui a valu le surnom de « Dr Death ».
Qui aurait pu imaginer que la science puisse aider au suicide un jour ? En tout cas, l’introduction du Suicide Pod pourrait certainement augmenter le nombre de suicides si les autorités en Suisse l’acceptent. Face à cette polémique, des domaines, comme l’intelligence artificielle (qui peut remplacer) sera-t-il aussi critiqué ?
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