Le géant français de pneumatiques s’est associé avec d’autres organisations pour imprimer en 3D un masque réutilisable. Vendu à seulement 28 euros, il est équipé de 5 filtres lavables et réutilisables 20 fois chacun.
Dans cet article :
Ocov : présentation du masque réutilisable de Michelin
Depuis le début de la pandémie de coronavirus (covid-19), le sujet de la pénurie de masques en France a suscité de nombreux mécontentements. Alors que la sortie de confinement se profile, la nessité que tout le monde puisse avoir accès à des masques de protection efficaces est plus que jamais essentielle.
Les masques de protection qui sont actuellement accessibles à tout le monde, comme les FF (Face Filter) P1 ou P2, sont destinés à un usage limité. Au fil du temps, ils se détériorent progressivement. De plus, 8% de l’air respiré par les individus qui les portent n’est pas filtré. C’est pourquoi les ingénieurs qui ont imaginé ce nouveau prototype de masque réutilisable baptisé Ocov. Ils ont essayé de l’adapter parfaitement à la forme du visage humain pour une protection maximale.
Vous obtiendrez plus d’informations dans cette interview de Eric Vines, directeur de la recherche et développement chez Michelin, réalisée par Jean-Jacques Bourdin sur RMC.
Est-il déjà disponible et où peut-on l’acheter ?
Ce concept innovant, baptisé Ocov, a déjà fait l’objet de 500.000 précommandes. Les concepteurs ont commencé la production du modèle définitif, vendu à 28 euros la pièce. Initialement conçu pour les professionnels, le dispositif devrait être accessible au grand public vers la fin du mois de juin.
Un site dédié a été créé, où les professionnels peuvent déjà le précommander en faisant une demande devis. D’après Ouvry, l’une des dizaines d’entreprises qui apportent leur pierre d’édifice à la production, les premières livraisons sont prévues pour le 4 mai.
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Un taux de fuite de seulement 1% pour l’Ocov ?
L’initiative, née depuis mi-mars, implique Add-Up (une filiale de Michelin spécialisée dans l’impression 3D), des chercheurs du CEA (Commissariat à l’énergie atomique) et des PME de la région Auvergne-Rhône-Alpes.
La contribution de Michelin serait essentiellement accès dans la production et la mise en marché du produit. Les chercheurs du CEA se sont occupés de la performance technique du masque entièrement « made in France ».
La production par impression en 3D conférerait à ce masque anti-coronavirus une étanchéité maximale, avec seulement 1% d’air non filtré. Il a été conçu pour s’adapter à toutes les formes du visage. Pour ce faire, les fabricants ont veillé à réduire au maximum l’écart entre la peau et la protection.
Par ailleurs, les filtres auraient à la fois une forte capacité de filtration et, paradoxalement, une très bonne qualité de respirabilité. Cette protection se veut d’être de norme FMP1 (Face Mask).
Avant de s’étaler sur ce que c’est qu’un Face Mask, il est important de souligner la distinction entre les FFP1 et les FFP2. En effet, les FFP1 sont des masques chirurgicaux, tandis que les FFP2, appelés aussi masques en canard, sont uniquement constitués de deux dispositifs filtrants. À la différence de ces deux types de masques, le FMP1 recouvre à la fois le nez, la bouche et le menton. Cette capacité lui est conférée par une pièce faciale souple épousant le visage.
Naturellement, les habitants de la région et les salariés des entreprises qui participent au projet seraient les premiers à en bénéficier.
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Des arguments économiques et écologiques
Selon les estimations des chercheurs, le masque Ocov serait cinq fois plus rentable que les FFP2. En effet, ces derniers sont vendus entre 2 à 5 euros la pièce. Pourtant, ils sont jetables. Or, le nouveau masque de Michelin et consorts est commercialisé à 28 euros, et puisque les cinq filtres promettent au total 100 usages, le coût d’utilisation peut être évalué à 28 centimes.
En outre, rappelons que les pénuries de masques papier, récemment signalées dans plusieurs villes du monde, ont un lien avec la rareté du matériau nécessaire à leur fabrication. Pourtant, les filtres Ocov ne font que 9,5 cm de diamètre, soit trois fois moins la taille des masques conventionnels.
Selon le calendrier du projet, un million de masques devront être fabriqués toutes les semaines. L’objectif de Michelin et de ses partenaires est d’en produire plus de cinq millions d’ici fin juin !
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Un commentaire
Bonjour,
Je vous informe que l achat au grand public du masque de protection Michelin OCOV est maintenant possible depuis ce jour sur le site https://www.masque-sure.com
Bonne journée et prenez soin de vous