Les agressions sur la route augmentent de jour comme de nuit. Il serait judicieux de se munir parfois d’une arme pour se défendre en cas d’attaque.
Bien que la sécurité soit renforcée dans nos quartiers, les agressions urbaines ne baissent pas. Alors que le besoin de se sentir en sécurité devient de plus en plus pressant, connaître quelques stratégies et outils permettant de se protéger efficacement devient nécessaire. Néanmoins, vous ne pouvez pas utiliser n’importe quelle arme en France. La loi sur ce point est très stricte.
Dans cet article :
Les catégories d’armes soumises à des autorisations
En France, la législation sur le port d’armes est rigoureusement définie, classant ces dernières en différentes catégories (A, B, C et D). Dans la catégorie A, on retrouve certaines armes à feu et les matériels de guerre. Le port de ces armes, leur vente et leur possession sont strictement interdits pour les citoyens ordinaires. Elles sont réservées aux forces de l’ordre et aux professionnels habilités.
Sont classées dans la catégorie B, les armes à feu d’épaule comme les carabines et les fusils ainsi que les armes à feu de poing que sont les pistolets, les révolvers et les gaz lacrymogènes de plus de 100 ml. Leur acquisition et leur port sont soumis à l’obtention d’une autorisation préfectorale. La catégorie C concerne les armes de projectile inférieur à 20 mm. Une déclaration chez un armurier ou un courtier est requise pour les acquérir.
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Les armes qu’on peut obtenir sans autorisations
Les armes de catégorie D sont les seules à être librement disponibles à l’achat. La loi autorise également leur détention à domicile. Cette catégorie englobe les armes blanches (couteau, poignard, matraque). On y retrouve aussi les bombes lacrymogènes de moins de 100 ml. Ces armes non létales permettent de repousser efficacement un agresseur en provoquant une violente irritation des yeux, du nez et de la gorge. Les effets s’estompent généralement après plusieurs dizaines de minutes.
Les armes à impulsion électrique (shocker, poing électrique, etc.) font également partie de la catégorie D. Ces dispositifs administrent une forte tension électrique, paralysant temporairement les muscles de l’assaillant.
Les autres armes de la catégorie D concernent les pistolets de défense qui sont conçus pour le tir de munitions à blanc. Ils représentent une option efficace pour la protection à domicile. L’arme produit une forte détonation au moment du tir. Certains modèles peuvent utiliser des balles en caoutchouc.
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Quelles armes pour l’autodéfense en pleine rue ?
La loi interdit le port de tout type d’arme sur la voie publique. Bien que les armes de catégorie D soient disponibles à l’achat, leur port sur la voie publique, c’est-à-dire hors du domicile, est prohibé s’il n’y a pas de motif légitime. Ce dernier est évalué par les forces de l’ordre qui peuvent tenir compte du lieu (est-ce une zone à risque ?), du contexte et des circonstances (Y a-t-il une présence manifeste de menace ?).
En cas d’infraction, les conséquences légales peuvent être sévères. Si vous êtes trouvé en possession ou transportant une arme sans justification valable, vous vous exposez à des sanctions financières et pénales. Plus précisément, pour une arme de catégorie D, le non-respect des règles peut entraîner une amende substantielle de 15 000 € et une peine d’emprisonnement d’un an. Si cette infraction est commise en groupe, les sanctions peuvent s’élever jusqu’à 30 000 € d’amende et deux ans d’emprisonnement. Quant aux armes ou lanceurs utilisant des projectiles non pyrotechniques, la violation de la loi peut entraîner une amende de 750 €.
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