Alors que son action atteignait en février son plus bas niveau depuis 10 ans, Atos a sorti son plus puissant supercalculateur. Avant l’annonce de cette nouvelle, le groupe a pourtant lancé un avertissement selon lequel il n’atteindrait pas ses objectifs annuels.
Les rumeurs sur une éventuelle vente de sa branche de cybersécurité n’ont pas empêché le groupe informatique Atos de se projeter vers l’avenir. Mercredi, le groupe français a présenté sa nouvelle génération de supercalculateur BullSequana XH3000. Exposé au Palais de Tokyo, à Paris, ce superordinateur comprend des serveurs et des microprocesseurs AMD, Intel et Nvidia.
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Le nouveau supercalculateur sera utilisé dans le secteur météorologique et pharmaceutique
Malgré la dépréciation de ses actifs, Atos espère rester dans la course technologique en dévoilant son nouveau supercalculateur dernier cri. Pas plus tard que mercredi, Rodolphe Belmer, le nouveau dirigeant du groupe a fait la présentation du BullSequana XH3000. À noter que cet évènement était l’une de ses premières apparitions publiques depuis sa prise de fonction en début d’année. Toutefois, il a défini sa place à la tête du groupe français comme étant « aux avant-postes de la course technologique ».
Devant une foule de journalistes et de partenaires, Belmer a déclaré que la livraison de cette plateforme de calcul hybride devrait se faire au dernier trimestre 2022. En effet, cette technologie permet aux scientifiques d’aller plus vite dans leur recherche météorologique et médicamenteuse. Par ailleurs, le BullSequana sera l’un des plus économes en matière de consommation énergétique.
« Les progrès en matière de puissance ne peuvent pas se faire au détriment de nos engagements pour la planète »
Rodolphe Belmer, directeur général d’Atos
En novembre, Atos a dévoilé l’EXA1, un supercalculateur de classe mondiale, issu d’une collaboration avec le CEA (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives). Il convient de préciser que cet ordinateur répond parfaitement aux besoins militaires du centre de recherche. Trois mois plus tard, le BullSequana troisième génération a fait son apparition. Au fait, sa puissance de calcul peut aller « jusqu’à six fois supérieure à celle des précédentes », selon Rodolphe Belmer.
En collaboration avec le CEA, les machines d’Atos peuvent aussi être utilisées comme simulateur pour le programme atomique français. Présent lors de la présentation du BullSequana, le secrétaire d’État au numérique, Cédric O, s’est félicité du progrès numérique européen. À ce propos, il a insisté sur le fait que l’Europe doit maîtriser certaines innovations clés. Cela permet de s’engager davantage dans la bataille technologique et géopolitique opposant les États-Unis et la Chine.
Les supercalculateurs représentent un demi-milliard de dollars de chiffre d’affaires
Pour Atos, les supercalculateurs sont un marché juteux et en constante évolution. Cette activité a rapporté à la société plus de 400 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2020. Depuis plusieurs années, le marché de ces ordinateurs ultrapuissants enregistre une croissance de 15 % à 17 % par an. Il faut savoir qu’Atos est le seul groupe informatique européen qui investit dans le domaine du calcul haute performance. De ce fait, il est considéré comme le concurrent direct de l’américain IBM, du japonais Fujitsu et des laboratoires d’État chinois.
En somme, les supercalculateurs comme BullSequana devraient permettre aux scientifiques de multiplier les différentes recherches. De telles innovations contribueront certainement à trouver des médicaments pour guérir les cancers et les maladies graves dans l’avenir.
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