Dans la plupart des films et les romans de science-fiction, les machines intelligentes et les robots humanoïdes défient les humains. Ce qui donne parfois vie aux représentations de l’intelligence artificielle (IA) dans les cinématographies.
En novembre 2019, Ridley Scott a défini l’intrigue du classique de la science-fiction Blade Runner. Le film a en fait été inspiré d’un roman écrit par le géant Philip K. Dick. Près de quarante ans après, sa créationdemeure l’une des plus belles représentations de l’IA dans le septième art. Blade Runner 2049, réalisé par Denis Villeneuve, est sorti en 2017, avec une réplique tonitruante. L’un des points communs de ces œuvres de fiction serait le fait d’incarner une IA forte et puissante dans la majorité des films et romans.
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Les robots se rebellent quand leur pensée est autonome
Mais où chercher la première IA factice ? Selon Natacha Vas-Deyres, une chercheuse en science-fiction à l’université de Bordeaux Montaigne, il est possible de déterrer les prémices des robots intelligents dans des récits de la fin du XIXe siècle. Ainsi, le roman Ignis du Français de Chousy (1883) raconte l’histoire des robots ouvriers agricoles. En résumé, ces machines se sont rebellées contre leurs exploiteurs humains. « S’ils se rebellent, c’est parce que leur pensée est autonome », dit Natacha Vas-Deyres. À souligner que cette œuvre serait l’une des premières introductions aux machines dotées de réflexion.
« S’ils se rebellent, c’est parce que leur pensée est autonome »
Natacha Vas-Deyres.
En 1909, le Britannique Edward Morgan Forster pousse le bouchon plus loin dans La machine s’arrête. Le récit évoque une société futuriste au sein de laquelle des hommes vivent sous terre, sous le contrôle d’un immense cerveau artificiel. Certains livres mettent en scène ce que le romancier Issac Asimo appelle dans son cycle des Robots « le complexe de Frankenstein ».
Précisons que Frankenstein est le nom d’un médecin inventé par la romancière Mary Shelley. Le docteur a inventé un monstre qui s’est retourné contre lui. Autant dire que l’homme s’attend toujours au pire quand il invente une machine : il est dans la nature des robots de se rebeller !
Un supercalculateur insémine la femme de son créateur dans un film de science-fiction
Le lancement en 1960 des Hammers of Vulcan, par Philip K.Dick marque une autre étape importante dans l’univers de la science-fiction. Le romancier imagine que l’humanité a remis son destin entre les « mains » de supercalculateurs. Huit ans plus tard, le roman « 2001 : l’Odyssée de l’espace » est sorti dans les salles de cinéma. En 1977, Génération Proteus a mis en scène un superordinateur qui enfermait la femme de son créateur chez elle afin d’être inséminée.
Tous ces chefs-d’œuvre de SF donnent à réfléchir sur l’avenir de l’humanité. Grâce à l’évolution rapide de l’IA, les machines pourraient dans un futur proche être autonomes. Aussi pourront-elles concurrencer les humains dans différents domaines d’activité. Reste à savoir si les robots se révolteront et se retourneront contre leurs créateurs.
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