« L’histoire est la mémoire du monde », disait Henri Lacordaire. Elle permet de préserver le récit de l’humanité. Mais avez-vous déjà songé à l’origine de cette discipline ? Préparez-vous à des révélations surprenantes !
La quête de la vérité fascine l’humanité depuis des siècles. Une seule connaissance ne suffit pas : nous en voulons toujours plus. Ce désir d’apprendre est à l’origine de tous les savoirs. Depuis l’âge de pierre, les premiers hommes ont gravé leurs histoires sur les parois rocheuses des cavernes. Ils racontaient leur vie, ou plus précisément leurs expériences. On pourrait dire que chaque vécu est une histoire, et que chaque récit en construit un autre. Cette période avant l’histoire est connue sous le nom de préhistoire.
Quant à celle que nous allons vous raconter, elle remonte au début du troisième millénaire avant J.-C., C’est à cette époque que l’écriture est née, et avec elle, les premiers écrits historiques. Cet événement marque le début d’une nouvelle ère, puisqu’il était désormais possible de répandre le savoir à travers des manuscrits. De plus, le message pouvait être conservé et transmis à travers le temps et l’espace.
Dans cet article :
Quelle est la définition de l’histoire ?
Au sens étymologique, le mot « histoire » vient du grec « historia » qui signifie « recherche, connaissance acquise par l’enquête, récit », qui lui-même vient du terme ἵστωρ/hístōr, « qui connaît, juge, historien ». Il tient son origine de l’œuvre d’Hérodote « Enquêtes » ou « Historíai » en grec. Ce n’est qu’au début du XIIe siècle que le mot a été introduit dans la langue française. Son sens était alors celui d’un récit relatant les épisodes marquants d’une vie, d’un règne ou de la chronique d’un peuple. L’histoire est donc à la fois l’étude et l’écriture des faits et événements passés, quelles que soient leur variété et leur complexité.
L’histoire est à la fois une science humaine et une science sociale. Elle étudie le passé de l’humanité, s’intéresse à la société et cherche à la reconstituer. Il s’agit d’un récit écrit que l’historien utilise pour retracer les temps révolus. Elle diffère de la préhistoire, qui était plutôt un héritage des oreilles.
L’historiographie, ou l’histoire de la science historique, s’est enrichie au fil des siècles pour façonner la manière d’écrire l’histoire. En effet, toute histoire écrite reflète la vision du monde de son auteur, sa personnalité et sa culture. Les sources utilisées et l’idéologie qui sous-tend le message sont tout aussi importantes. Il n’y a pas de limites à l’histoire tant qu’il y a des vies. Il n’y a pas de règle fixe que l’auteur doive suivre. C’est peut-être aussi pour cela qu’il y a des histoires qui racontent des mensonges. Ce qui est sûr, c’est que l’histoire contribue à transmettre à la génération future les grandes lignes de notre époque.
Quelle est l’origine de l’histoire ?
Avant l’invention de l’écriture, les récits historiques étaient relatés par la tradition orale. Selon l’historien français Georges Lefebvre, les « premiers historiens étaient probablement des poètes ». Le savoir se transmettait de bouche à oreille et était plus proche des mythes et légendes que des faits avérés. Très souvent, il s’agit de l’histoire d’une civilisation, des exploits des ancêtres ou de divinités importantes pour la communauté.
Avec l’expansion de l’écriture dans le monde, les premiers textes historiques sont apparus. Il faudra attendre le début du millénaire suivant pour voir les récits historiques se dégager de toute influence mythologique. Le premier texte a été écrit en Mésopotamie vers 3200 av. J-C. Les Sumériens, en plus des œuvres architecturales et artistiques remarquables, ont inventé l’écriture cunéiforme. Celle-ci leur permet de graver des faits historiques sur des dizaines de tablettes d’argile. Ces textes deviendront plus tard les plus anciens documents écrits connus.
Au fil du temps, l’écriture s’est répandue jusqu’à l’Egypte antique, la Grèce classique et l’Empire romain. Les récits, contrairement à ce qu’ils étaient avant, donnaient des références utiles aux différentes dynasties. Les anciens historiens étaient en mesure de décrire les événements clés de leur époque année par année. C’est ainsi que des récits sur le règne d’un roi comme Hammurabi (souverain de Babylone), ou encore d’un Etat comme Mari (ancienne cité mésopotamienne) ont pu être conservés. Mais les récits relatent aussi parfois l’apogée d’un roi ou ses exploits. Lorsque Cyrus le Grand, fondateur de l’Empire perse, a vaincu Nabonide, souverain de Babylone, en 539 avant J.-C., on lui a sculpté le « cylindre de Cyrus ». Il s’agit d’un cylindre d’argile portant son nom, écrit en akkadien cunéiforme, pour glorifier sa victoire sur ce roi oppresseur.
Qui est le premier historien de l’histoire ?
Si certains l’ont appelé le « père de la géographie » en raison de sa grande mobilité, Cicéron l’a surnommé le « père de l’histoire ». Il s’agit d’Hérodote (480-425 av. J.-C.), l’enquêteur d’Halicarnasse. Bien que sa biographie soit restée obscure, son unique ouvrage intitulé « Histoires » ou « Enquête » (grec Ἱστορία/Historía) est considéré comme l’un des récits historiques les plus aboutis. L’Enquête présente neuf volumes d’histoires qui se concentrent principalement sur les origines des guerres médiques. Chacun de ces livres portait le nom d’une muse, c’est-à-dire le nom de l’une des neuf filles de Zeus dans la mythologie grecque.
Né pendant la deuxième guerre médiévale, son œuvre relate les différents aspects de la guerre, l’histoire et les coutumes des peuples autour de la Méditerranée et la description de monuments historiques. Hérodote a entrepris de nombreux voyages durant sa vie. Il a pu se familiariser avec les coutumes des peuples grecs d’Asie Mineure, des Lydiens, Perses, Mèdes, Assyriens, Babyloniens et Massagètes (Livre I), des Égyptiens (Livre II), des Indiens, Arabes, Éthiopiens (Livre III), des Scythes et Libyens (Livre IV) et enfin des Thraces (Livre V). Les autres livres sont principalement consacrés au récit des guerres contre les Perses. C’est à se dire que cet homme est également le père de l’anthropologie.
Hérodote, dans ses récits, fournit des indications et renseignements des plus précis, par exemple dans le mode de vie et les techniques utilisées par les habitants des pays qu’il a visité. D’ailleurs, certaines descriptions de monuments qu’il a cités dans ses œuvres ont aidé à concevoir la célèbre liste des Sept Merveilles du monde. Plus tard, d’autres historiens, tels que Thucydide et Plutarque, ont émis un critique à l’égard de ses ouvrages. Malgré cela, les écrits d’Hérodote sont restés largement lus.
Quelle est la place de l’histoire dans la société ?
L’histoire ne peut se passer de la société. Elle implique des disciplines telles que la sociologie, la science politique, la philosophie et l’historiographie. C’est ce qu’on appelle les sciences auxiliaires de l’histoire.
Chaque citoyen a le devoir de connaître son histoire. C’est pourquoi, à l’école, les enfants sont encouragés à mener des études sur l’histoire de leur pays, voire du monde. Dès leur plus jeune âge, on leur apprend à développer un esprit critique et à s’intéresser à la recherche historique. Pratiquer l’histoire, c’est adopter une attitude critique à l’égard des sources. La première utilité de l’histoire est donc de nourrir le niveau intellectuel de chaque individu.
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L’histoire, la mémoire et la politique
La connaissance du passé permet de tirer des leçons pour construire l’avenir. Les récits historiques, qui ont conservé les grands événements d’une époque lointaine, continueront de renseigner les générations futures. Il peut s’agir de l’histoire d’un peuple ou d’une nation, ou encore le règne d’un grand souverain. Mais cela peut également s’agir de messages politiques provenant de sources lointaines.
Les divers renseignements tirés de ces récits historiques constituent l’histoire d’un pays. C’est, par exemple, le cas des Histoires de France, écrit par l’historien Jules Michelet. Déjà, le frontispice de l’ouvrage, créé par Jean Puget de La Serre, était exceptionnel. Mais l’ouvrage lui-même évoquait les régimes politiques qui se sont succédé. Cela concerne l’époque de la Gaule et va bien au-delà de la Révolution Française. Les récits faisaient par exemple référence aux règnes de rois de France tels que Louis XII ou François Ier.
L’histoire des femmes
Les femmes ont souvent été “oubliées” dans les récits historiques de l’Antiquité. Elles avaient très peu d’influence par rapport aux hommes dans la société. Dans les anciens temps, même leur parole avait peu de valeurs. Elles étaient soumises à un code d’honneur traditionnel qui limitait leur droit. Une femme scientifique, ou une historienne, on n’en voyait pas beaucoup.
Ce n’est qu’en 1973, à l’issue d’une conférence à l’université de Paris, que l’histoire des femmes sort de l’ombre. Le sujet parlait : « Les femmes ont-elles une histoire ? ». Et la réponse a bien été présentée par des historiennes telles que Pauline Schmitt-Pantel, Fabienne Bock et Michelle Perrot. De nombreuses autres conférences sur les femmes s’ensuivirent par la suite.
L’histoire et l’avenir
L’essence de l’histoire réside dans la quête de la connaissance et de la compréhension du passé, dans le but d’éclairer le présent et de façonner l’avenir. Elle nous permet de comprendre comment les sociétés ont été façonnées par des facteurs tels que la politique, l’économie, la culture, la technologie, les idées et les conflits.
En comprenant les causes profondes des conflits et des guerres passées, nous pouvons éviter de refaire les mêmes erreurs. Nous serons en mesure de modifier notre perception du monde et de remettre en question les idées reçues. Les leçons tirées de l’histoire nous rappellent que les prix de la paix et de la stabilité sont inestimables. Nous avons donc la responsabilité de travailler ensemble pour les préserver.
Qui a inventé la machine à écrire ?
La machine à écrire a été inventée au XIXe siècle. Le premier modèle fonctionnel est généralement attribué à l’inventeur italien Pellegrino Turri. Il a conçu la machine pour son amie aveugle, la comtesse Carolina Fantoni da Fivizzano, vers 1808. Cependant, ce modèle n’a pas été largement diffusé.
La machine à écrire moderne telle que nous la connaissons aujourd’hui a été développée plus tard. Le brevet de la première machine à écrire commercialement réussie a été déposé par Christopher Latham Sholes en 1868 aux États-Unis. Sholes a collaboré avec Carlos Glidden et Samuel W. Soule pour développer et améliorer le concept. La célèbre entreprise Remington & Sons a ensuite fabriqué et commercialisé la première machine à écrire commerciale, le « Remington Model 1 », en 1874.
En résumé
Des premiers récits gravés sur les parois des grottes aux textes historiques écrits sur des tablettes d’argile et aux récits modernes, l’histoire est devenue une discipline académique rigoureuse. Elle ne se limite pas aux récits des grands hommes et des événements politiques, mais englobe également l’histoire des femmes, des minorités et des différentes cultures. Elle est en constante évolution grâce aux progrès de l’historiographie.
Dans le contexte de cet article, il convient également de souligner l’impact de l’invention de la machine à écrire. Cette invention a révolutionné la communication écrite. Bien que la machine ait été progressivement remplacée par l’informatique, elle a marqué une étape importante dans l’évolution des moyens de communication. Aujourd’hui, de nombreux récits historiques sont facilement accessibles grâce à des recherches en ligne sur Google. Mais vous pouvez aussi lire des livres où chaque page constitue une histoire à découvrir.
En fin de compte, l’histoire est un outil précieux qui nous aide à comprendre d’où nous venons, où nous sommes et où nous allons. Elle nous encourage à remettre en question notre perception du monde, à tirer les leçons du passé et à façonner un avenir meilleur. Comme l’a dit Cicéron, « l’histoire est le maître de la vie ».
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