L’euthanasie est controversée et interdite dans la plupart des pays du monde. Néanmoins, certains États ont légalisé la pratique.
L’euthanasie compte aujourd’hui plusieurs milliards de partisans à travers le monde. En effet, beaucoup pensent que les personnes atteintes de maladies graves ou incurables devraient avoir le droit à l’euthanasie. Il s’agit de pouvoir mettre fin à sa vie dans la dignité plutôt que de souffrir inutilement pour la survie. Bien sûr, le risque est que la pratique puisse conduire à des abus et compromettre l’intégrité de la profession médicale. Cela demeure encore une réelle problématique pour bon nombre de citoyens. Cependant, cet inconvénient n’a pas empêché l’évolution de la règlementation dans de nombreuses régions du globe.
Dans cet article :
1- Pays-Bas
Instaurée par une loi votée en 2001, l’euthanasie est légale aux Pays-Bas depuis 2002, le petit État d’Europe du Nord. C’est l’un des premiers pays du monde à avoir autorisé la mort provoquée par un soignant à la demande d’un malade. La règlementation néerlandaise pose plusieurs conditions pour que l’acte soit conforme aux dispositions législatives :
- Le patient doit avoir exprimé son souhait de mourir de manière claire et répétée. Il doit faire la demande d’euthanasie lui-même, sans pression extérieure, et la matérialiser par écrit. Sa décision de mettre fin à sa vie doit être volontaire et mûrement réfléchie.
- La personne doit être atteinte d’une maladie grave et incurable qui entraîne de grandes souffrances physiques et psychologiques. La situation est sans espoir d’amélioration.
- La décision finale de recourir ou non à l’euthanasie doit être prise par le médecin. Un autre professionnel de santé devra confirmer que toutes les conditions sont remplies.
- Le patient doit avoir au moins 18 ans. Depuis 2014, les malades de plus de 12 ans peuvent accéder à l’euthanasie avec l’accord de leurs parents. Le consentement des parents n’est plus nécessaire à partir de 16 ans.
2- Luxembourg
Le Luxembourg a légalisé l’euthanasie et le suicide assisté en 2009. Le suicide assisté est une pratique où le patient choisit de prendre lui-même un produit prescrit pour provoquer sa mort. Cette réglementation promulguée le 17 mars indique clairement que :
« il n’est pas sanctionné pénalement et ne peut donner lieu à une action civile en dommage et intérêts le fait par un médecin de répondre à une demande d’euthanasie ou d’assistance au suicide ».
Dans les faits, les conditions de la loi fin de vie pour le Grand-Duché sont pratiquement similaires à celles de la législation néerlandaise. La seule différence étant que l’euthanasie active n’est permise que pour les personnes majeures dans une situation médicale sans issue.
3- Espagne
L’Espagne a légalisé l’euthanasie et le suicide médicalement assisté en 2021. Il est devenu le quatrième pays européen et le sixième pays du monde à autoriser les patients atteints d’une maladie grave et incurable à mourir « dignement ». Le Portugal était en passe de lui emboiter le pas. Par contre, la réforme s’est heurtée aux réticences du président conservateur Marcelo Rebelo de Sousa.
Pour que l’acte d’euthanasie soit légal, la loi espagnole prévoit un certain nombre de conditions :
- Le patient doit être majeur et avoir la nationalité espagnole ou résider en Espagne depuis plus de 12 mois.
- La décision doit être prise par le malade lui-même et confirmée par des professionnels de santé.
- Le patient doit être atteint d’une maladie grave et incurable et/ou souffrir de douleurs chroniques. Ces conditions doivent le placer dans une situation d’incapacité et de souffrance insupportables.
4- Belgique
En Belgique, l’euthanasie pour les personnes majeures a déjà été légalisée en 2002. La loi du 28 mai autorise le recours à la fin de vie. Toutefois, la demande doit être volontaire, réfléchie, répétée et effectuée sans pression extérieure. Le patient doit être atteint d’une maladie incurable et souffrir de douleurs intenses.
En 2014, le pays a franchi un nouveau cap en autorisant l’accès à la pratique à tous les enfants sans limite d’âge. Là encore, le recours à l’euthanasie n’est permis que si les patients sont atteints d’une maladie incurable et qu’ils subissent une « souffrance physique constante et insupportable qui ne peut être apaisée ». Par ailleurs, l’enfant devra comprendre le sens de la mort et être en capacité de discernement.
5- Canada
La loi fédérale canadienne sur la fin de vie a été adoptée en 2016 et élargie en 2021. Elle autorise les patients adultes atteints d’une maladie incurable et subissant des souffrances insupportables à recourir à l’euthanasie.
6- Nouvelle-Zélande
C’est en 2020 que la Nouvelle-Zélande a franchi le pas en prenant position sur la loi de fin de vie suite à un référendum. Les patients atteints d’une maladie incurable et qui sont dans un « état avancé de déclin irréversible » peuvent accéder à l’euthanasie.
Où en est la France par rapport à l’euthanasie ?
En France, c’est encore la loi Claeys-Leonetti, votée en 2016, qui encadre le recours à l’euthanasie. Pour rappel, cette législation autorise la sédation profonde et continue jusqu’au décès. Cela concerne uniquement les malades subissant une souffrance réfractaire et insupportable. Un pronostic vital engagé à très court terme constitue également une condition fondamentale. Par ailleurs, elle donne également la possibilité aux individus de formuler des directives anticipées.
Dans son dernier avis publié le 13 septembre 2022, le CCNE (Comité consultatif national d’éthique) a évoqué la possibilité d’un accès légal à l’euthanasie et la légalisation du suicide assisté sous certaines conditions. Cette recommandation est le signe que l’Hexagone pourrait bientôt intégrer le « droit de mourir ».
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Un commentaire
GG 82 ans .
La femme parfaite doit avant tout être bien dans son corps et dans sa tête (M’en sana in corpore ‘ sano )
Une femme avec des poignées d’amour reste une femme avec un coeur et une tête.. pour moi , on peut porter des kg en trop et être désirable.et être follement aime’e