Récemment, les chercheurs ont analysé le sang de dix personnes séropositives suivant un traitement antirétroviral à long terme. Ils ont découvert que les génomes du VIH peuvent persister dans un réservoir à l’intérieur des globules blancs appelés monocytes.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 34 millions de personnes portent le VIH dans le monde. Jusqu’ici, les médicaments antirétroviraux existants permettent uniquement d’empêcher la reproduction du virus et de ralentir la progression de la maladie. Mais ces traitements ne permettent pas d’éliminer totalement le VIH.
Cette découverte pourrait ainsi conduire à une nouvelle approche pour améliorer les thérapies et, à terme, trouver un remède au VIH.
Dans cet article :
L’ADN du virus se cache dans des cellules immunitaires
Les monocytes sont un type de cellules immunitaires circulantes à courte durée de vie. En environ trois jours, ils se transforment en macrophages. Ces derniers sont capables d’engloutir et de détruire des éléments étrangers tels que des virus, des bactéries et d’autres cellules.
Pour mieux les étudier, les chercheurs ont extrait les cellules sanguines des échantillons et les ont cultivées en laboratoire. Les dix hommes présentaient un ADN de VIH dans leurs monocytes devenus macrophages. Les scientifiques savent également depuis longtemps que le virus cache son génome dans une cellule immunitaire appelée T CD4+. Ce réservoir concentre dix fois plus d’ADN que les macrophages.
Le VIH contenu dans les monocytes peut infecter les cellules T CD4+
La phase suivante de la recherche visait à déterminer si les génomes du VIH étaient présents dans les monocytes avant la différenciation des macrophages. L’équipe a testé un autre groupe de 30 personnes pour détecter les génomes intacts du virus dans les monocytes.
Les chercheurs ont trouvé de l’ADN du VIH dans les cellules T CD4+ et dans les monocytes des 30 participants. Ils ont aussi pu isoler le VIH produit par les monocytes infectés de la moitié des participants à la recherche. Le virus extrait de ces cellules s’avérait être capable d’infecter les cellules T CD4+.
« Ces résultats suggèrent que les monocytes peuvent être un réservoir stable de VIH. »
Clements
L’équipe de Johns Hopkins prévoit de poursuivre ses recherches afin d’identifier le sous-ensemble de monocytes hébergeant l’ADN du VIH. Ils essaient également d’identifier la source de ces cellules infectées. Cela pourrait nous mener vers un moyen plus efficace de les éliminer.
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