La cigarette électronique aurait permis à 700’000 fumeurs d’arrêter la cigarette en France entre 2010 et 2017, selon des chiffres publiés par l’organisme Santé Publique France, qui indique par ailleurs que 80% des utilisateurs réguliers de e-cigarette se tournent vers ce produit pour diminuer leur consommation de cigarettes traditionnelles.
« Ces résultats montrent que, pour certaines personnes, la cigarette électronique a été perçue comme un outil efficace dans leur tentative d’arrêt », a indiqué Santé publique France (SPF), dans un communiqué paru à la suite de la publication de son « Baromètre santé 2017 » au mois de juin. Des chiffres qui viennent confirmer une tendance observée récemment dans différentes études.
Deux études anglo-saxonnes, parues ces derniers mois en Angleterre et aux Etats-Unis insistent en effet également sur l’efficacité de la cigarette électronique dans le sevrage tabagique. Selon les chercheurs de l’University College London, la e-cigarette serait la méthode de sevrage tabacologique la plus efficace, largement devant les patchs et gommes à la nicotine, mais aussi devant les traitements médicamenteux.
D’après une seconde étude menée par une équipe internationale et parue en début d’année dans la revue spécialisée New England Journal of Medicine (Etats-Unis), l’efficacité de la cigarette électronique serait deux fois supérieure à celle des substituts nicotiniques de première génération comme les gommes et les patchs, pour le sevrage tabagique.
Autant d’éléments qui tendent à confirmer l’intérêt de la cigarette électronique pour aider et accompagner les fumeurs désireux d’arrêter, mais qui ne répondent néanmoins pas à toutes les questions que se posent les professionnels du monde de la santé à l’égard des e-cigarettes. La première question touche évidemment à la nocivité de ces produits, sur lesquels les scientifiques manquent encore de recul.
Et même si, comme cela est généralement estimé, la nocivité potentielle de la cigarette électronique est largement inférieure à celle de la cigarette traditionnelle, une seconde question doit être appréhendée par les législateurs : s’assurer qu’il s’agisse bien d’un outil de sevrage tabagique pour les fumeurs, et pas d’une porte d’entrée vers l’addiction à la nicotine des plus jeunes publics, y compris des mineurs.
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