Tout le monde a encore en tête les affres de la COVID-19 et l’hypothèse selon laquelle il aurait été créé en laboratoire. Voici six virus qui ont réellement été créés en laboratoire.
En virologie, il est connu que les scientifiques peuvent créer des virus en laboratoire à des fins de recherche. Cependant, ce processus complexe et délicat peut parfois avoir des conséquences dangereuses. Certains peuvent être créés à dessein de nuire, particulièrement en temps de conflit. D’autres, à l’insu de leurs créateurs, peuvent se propager et faire des ravages. C’est cette dernière hypothèse que quelques personnes ont attribuée à la COVID-19, mais rien ne le prouve. À ce propos, voici des virus qui ont été créés en labo.
Dans cet article :
Un hybride mortel du virus de la grippe aviaire
Dans la revue Science, des médecins chinois annonçaient en 2013 qu’ils ont créé à partir des virus H5N1 et H1N1 un virus hybride. Le premier virus (H5N1) est responsable de la grippe aviaire. En ce qui concerne le deuxième virus (H1N1), il se transmet très facilement et est responsable de la pandémie de grippe enregistrée entre 2009 et 2010. Ainsi, il est évident que la combinaison de ces deux virus ne peut que donner un résultat dévastateur. Toutefois, l’équipe est partie d’une intention noble qui est de prévenir de futures pandémies mondiales.
Le virus de la poliomyélite reconstruit par la génétique
C’est en 2002 que les chercheurs de l’université de New York ont réussi à synthétiser le virus de la poliomyélite en assemblant des séquences génétiques et en convertissant l’ADN en ARN. Les séquences génétiques utilisées lors de cette expérience ont été trouvées dans des bases de données accessibles au public. Selon l’un des auteurs de cette étude, Diane Griffin, il s’agit d’un procédé applicable à n’importe quel virus.
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Le virus de la variole
Rien qu’au XXe siècle, la variole est à l’origine de plus de 300 millions de morts et il a fallu plusieurs décennies pour l’éradiquer. Cependant, en 2017, une équipe de virologues canadiens a réussi à créer un virus très proche de celui de la variole. Pour créer cette nouvelle souche, les chercheurs ont eu essentiellement besoin d’un budget de 100 000 dollars et de quelques ingrédients. Toutefois, bien heureusement, ce virus est sans danger pour l’homme, même si les scientifiques ont souligné qu’il est possible de recréer le virus authentique de la variole avec les mêmes moyens.
Le SARS 2.0, un hybride très résistant du SARS
Une équipe de scientifiques a mis au point une nouvelle souche du SARS. Il s’agit d’un hybride ultra-résistant et capable de résister à tous les vaccins existants. Selon Ralph Baric, l’un des auteurs de l’étude, le SARS 2.0 est très redoutable. Dans l’éventualité où ce virus s’échappait des laboratoires, il serait totalement impossible de prédire sa trajectoire. Cependant, il faut noter que les chercheurs n’avaient pas pour objectif de créer un virus aussi dangereux. Ils étaient plutôt à la recherche d’un vaccin efficace contre des virus non-identifiés.
Un virus bovin très virulent
Pour la première fois, ce virus a été détecté en Angleterre en 2012. Il touche les ruminants et se caractérise par les avortements spontanés, la diarrhée et la fièvre. Le virus bovin s’est largement propagé dans les pays européens en 2013 entraînant une importante perte en bovins et ovins. Cependant, il faut noter qu’il n’est pas transmissible à l’homme. Dans le but de produire un vaccin, des chercheurs de l’université de Glasgow ont créé plusieurs versions synthétiques du virus grâce au code génétique. Le risque avec les mutations, c’est qu’elles peuvent permettre au virus de franchir les barrières liées aux espèces.
Un virus synthétique tueur de bactéries
Semblable à tout autre virus naturel, ce virus artificiel a été mis au point en 2018 par des chercheurs de l’University College de Londres. Il a la particularité de s’attacher uniquement aux bactéries. Le virus synthétique se fixe sur la cellule de la bactérie et y fait de petits trous. Ceci détruit le contenu de la cellule en quelques secondes et entraîne sa mort. Selon les chercheurs, il s’agit d’un travail qui a pour objectif d’éradiquer les bactéries résistantes aux antibiotiques.
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