L’amour est un phénomène profondément enraciné dans l’expérience humaine. Il influence la formation des liens affectifs dans le cerveau, des relations parent-enfant et des interactions avec autrui et même avec la nature.
Malgré son importance, les mécanismes neuronaux sous-jacents à ce sentiment complexe restent en grande partie mystérieux. Cependant, une récente étude menée par l’Université Aalto offre une nouvelle appréciation de la façon dont différentes formes d’amour activent des régions spécifiques du cerveau.
Dans cet article :
Une étude sur les 6 types d’amour dans le cerveau
Pour explorer les mécanismes neuronaux de l’amour, les chercheurs de l’Université Aalto ont utilisé l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle (IRMf). Cette technique d’imagerie cérébrale permet de visualiser l’activité des différentes régions du cerveau en temps réel.
On a raconté des histoires brèves décrivant six types d’amour aux participants. Il s’agit notamment de l’amour parental, romantique, amical, pour les étrangers, pour les animaux de compagnie, et pour la nature. Après chaque histoire, l’équipe a invité les sujets à imaginer l’émotion associée pendant dix secondes. Cela permettait aux chercheurs de mesurer les réponses neuronales.
Voici les zones du cerveau activées par l’amour
Les résultats de l’étude révèlent des insights intéressants sur les régions cérébrales activées en réponse aux différents types d’amour :
L’amour parental
Ce type d’amour génère une activité cérébrale intense, particulièrement dans les ganglions de la base. Il s’agit d’une région importante pour le système de récompense du cerveau. La stimulation du striatum est spécifiquement marquée dans l’amour parental. Il s’agit d’un phénomène est moins observé dans les autres formes d’amour. Cela suggère que l’amour pour les enfants engendre une réponse émotionnelle et neurologique unique.
L’amour romantique
Juste après l’amour parental en termes d’intensité cérébrale, l’amour romantique active également des zones liées à la récompense et à la régulation émotionnelle. Les chercheurs ont noté que les régions du cerveau associées à l’amour romantique sont similaires à celles activées par l’amour parental, mais avec des intensités variées.
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L’amour amical et pour les étrangers
L’activité cérébrale pour l’amour amical et pour les étrangers est moins marquée que pour l’amour parental et romantique. Ces types d’amour activent des régions liées à la cognition sociale, mais avec une intensité moins élevée.
L’amour pour les animaux de compagnie
Les zones cérébrales associées à l’amour pour les animaux de compagnie incluent des régions liées à la socialité. Les résultats indiquent que les propriétaires d’animaux montrent une activation cérébrale plus élevée dans ces zones comparées aux non-propriétaires. Cela suggère une connexion affective et neurologique significative entre les individus et leurs animaux.
L’amour pour la nature
L’amour pour la nature active des régions du cerveau associées à la récompense et à la vision. Sans surprise, ce type n’active pas autant les zones liées à la socialité. Cela indique que l’interaction avec la nature engage des mécanismes neurologiques différents de ceux impliqués dans les relations interpersonnelles.
Que peut-on tirer de ces découvertes sur l’amour dans le cerveau ?
Les découvertes de cette étude offrent des perspectives intéressantes pour plusieurs domaines. D’une part, elles enrichissent notre compréhension des mécanismes neuronaux de l’amour. D’ailleurs, c’est un sujet souvent abordé dans les discussions philosophiques sur les émotions et les relations humaines. Cette recherche ouvre ainsi la voie à une meilleure compréhension des processus sous-jacents aux connexions humaines et affectives.
D’autre part, ces résultats pourraient avoir des implications importantes pour les traitements en santé mentale. En comprenant comment l’amour et les émotions affectent le cerveau, il est possible de développer des approches plus ciblées pour traiter les troubles de l’attachement, la dépression et les problèmes relationnels. Par exemple, les interventions basées sur la stimulation des régions cérébrales associées à la récompense pourraient offrir de nouvelles avenues pour améliorer la qualité de vie des individus souffrant de troubles affectifs.
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