Votre enfant est anxieux ? Aidez-le à apprivoiser ses peurs avec des astuces simples et bienveillantes pour retrouver plus de sérénité.

Cauchemars fréquents, refus d’aller à l’école, crises de larmes inexpliquées, manque de confiance en soi, peur des autres… Certains enfants ressentent une anxiété profonde qu’ils ne savent pas toujours exprimer. Ce mal-être, souvent invisible, peut devenir très handicapant au quotidien. Contrairement à une simple timidité passagère, l’anxiété peut envahir la pensée de l’enfant et impacter son bien-être général. Mais, rassurez-vous : avec de l’écoute, des outils adaptés et un accompagnement bienveillant, il est possible de l’aider à mieux comprendre ses émotions et à les apprivoiser. Voici nos conseils concrets pour accompagner un enfant anxieux.
Dans cet article :
Pourquoi un enfant peut-il être anxieux ?
Chez l’enfant, l’anxiété peut avoir de nombreuses origines, souvent imbriquées :
- Un tempérament plus sensible : certains enfants sont naturellement plus émotifs et réactifs face aux changements ou aux incertitudes.
- Le perfectionnisme : la peur de l’échec ou de ne pas être « à la hauteur » alimente parfois une anxiété de performance.
- Un événement stressant : un déménagement, un divorce, un deuil, la naissance d’un frère ou d’une sœur, une séparation temporaire avec un parent…
- Un climat familial anxiogène : lorsque les parents traversent eux-mêmes des périodes de stress important, les enfants peuvent en absorber les effets.
- L’école : pression scolaire, conflits avec les pairs, difficultés d’apprentissage peuvent aussi alimenter l’anxiété.
👉 Il est essentiel de rappeler qu’un enfant anxieux n’est ni fragile ni capricieux. Il ressent simplement une peur disproportionnée qu’il ne parvient pas à maîtriser.
VOIR AUSSI : EMDR et ASMR : une bonne manière pour traiter l’anxiété ?
10 conseils concrets pour apaiser et accompagner un enfant anxieux
1. Accueillir son émotion sans minimiser
La première clé est d’accueillir ce que ressent l’enfant, sans chercher à nier ou à relativiser son émotion. Dire « Ce n’est rien » ou « Ne sois pas bête, il n’y a pas de raison d’avoir peur » ne fait qu’aggraver son mal-être.
👉 Il est plus aidant de dire : « Je comprends que tu ressens de la peur. C’est normal de se sentir comme ça parfois. »
2. Mettre des mots sur ce qu’il ressent
Les enfants ont souvent du mal à identifier ce qu’ils ressentent.
👉 Aider l’enfant à nommer son anxiété lui permettra de mieux la comprendre et de l’apprivoiser : « Est-ce que tu ressens un nœud dans le ventre ? Est-ce que ton cœur bat vite ? Est-ce que tu penses beaucoup à cette chose ? »
3. Créer un environnement rassurant et prévisible
Un enfant anxieux a besoin de repères pour se sentir en sécurité.
👉 Instaurer des routines stables (rituel du coucher, horaires réguliers, calendrier visible des événements) peut réduire les angoisses liées à l’inconnu.
4. Pratiquer des exercices de respiration
La respiration est un outil simple et très puissant pour calmer l’anxiété.
👉 Apprenez à l’enfant la respiration abdominale ou la cohérence cardiaque (inspirer 5 secondes, expirer 5 secondes pendant quelques minutes). Ces techniques apaisent le corps et le mental.
5. Utiliser des livres et supports adaptés
De nombreux livres jeunesse abordent l’anxiété avec des mots adaptés. Ces supports permettent à l’enfant de se reconnaître, de dédramatiser ses émotions et de comprendre qu’il n’est pas seul.
👉 Quelques titres utiles :
- L’anxiété racontée aux enfants (7–8 ans) : un album doux et pratique pour apprendre à reconnaître et gérer l’anxiété.
- Incroyable Moi maîtrise son anxiété (9–12 ans) : guide ludique avec exercices pour donner à l’enfant le contrôle de ses émotions.
- Même pas peur ? Les phobies de l’enfant et de l’adolescent (9–12 ans) : un guide expert pour comprendre les phobies et anxiétés, à consulter en famille.
6. Encourager des activités apaisantes
Certaines activités aident naturellement à canaliser l’anxiété.
👉 Yoga, relaxation, méditation guidée, activités artistiques (dessin, peinture), jeux sensoriels, balades en pleine nature… Ce sont de véritables bulles de calme dans le quotidien.
7. Valoriser les petits progrès
Chaque effort et chaque détail compte. Complimentez et encouragez votre enfant pour nourrir sa confiance en lui.
👉 Ne pas attendre de résultats spectaculaires, mais souligner les petites victoires : « Tu as réussi à aller en classe aujourd’hui même si tu étais stressé ce matin. C’est super ! »
8. Ne pas surprotéger
C’est un piège fréquent : par peur de voir son enfant souffrir, on peut être tenté de lui éviter toute situation anxiogène.
👉 Or, pour progresser, un enfant anxieux a besoin de relever de petits défis progressifs. Le tout est de l’accompagner, de le préparer, et de respecter son rythme.
9. Prendre soin de soi en tant que parent
Les enfants sont de véritables éponges émotionnelles.
👉 Si vous êtes très stressé, votre enfant le ressentira. Il est donc essentiel que le parent prenne aussi soin de son propre stress, pour mieux accompagner son enfant.
10. Consulter si nécessaire
Quand l’anxiété devient trop envahissante (apparition de tocs, refus d’aller à l’école, troubles du sommeil, crises d’angoisse récurrentes…), il est important de consulter un professionnel.
👉 Un pédiatre ou un psychologue spécialisé enfant pourra proposer un accompagnement adapté (thérapie brève, TCC, relaxation…).
VOIR AUSSI : Si votre enfant souffre d’anxiété, vous ferez mieux de l’emmener chez un psy !
Comment reconnaître une anxiété problématique ?
Voici quelques signes qui doivent alerter les parents :
- refus répété d’aller à l’école
- troubles du sommeil fréquents
- douleurs physiques sans cause médicale claire (maux de ventre, maux de tête)
- repli sur soi ou évitement social marqué
- crises de panique ou d’angoisse
- apparition de tocs
Dans ces cas, un soutien professionnel est fortement recommandé.
À retenir
💛 Accueillir l’émotion, ne pas la minimiser
🛠️ Utiliser des outils simples (respiration, routines, livres)
👨⚕️ Ne pas hésiter à consulter un professionnel de santé si nécessaire
Accompagner un enfant anxieux demande de la patience, de l’écoute et beaucoup de bienveillance. Il ne s’agit pas de faire disparaître l’anxiété du jour au lendemain, mais de donner à l’enfant les clés pour la reconnaître, l’exprimer et l’apprivoiser. Avec un environnement sécurisant et des outils concrets, chaque pas compte, et chaque progrès, aussi minime soit-il, est une victoire sur le chemin de la sérénité.
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