Si vous souffrez d’anxiété ou de traumatismes, l’EMDR et sa sous-catégorie, l’ASMR, peuvent vraiment vous aider.

L’anxiété, ce mal silencieux qui touche des millions de personnes à travers le monde, pousse à rechercher des solutions parfois inattendues. Parmi les approches alternatives, deux acronymes reviennent souvent : EMDR et ASMR.
Mais qu’est-ce qui se cache derrière ces termes, et peuvent-ils vraiment aider à soulager l’anxiété ? Comme d’habitude, je vous mets plein de vidéos tout au long de l’article pour approfondir le sujet.
Comment fonctionne la pratique de l’EMDR ?
EMDR, pour « Eye Movement Desensitization and Reprocessing », est une méthode thérapeutique développée à la fin des années 1980 par Francine Shapiro. Initialement conçue pour traiter le trouble de stress post-traumatique (TSPT, ou PTSD selon votre langue), elle est aujourd’hui également utilisée pour réduire l’anxiété, comme l’anxiété sociale, et les symptômes associés à d’autres troubles.
Cette technique repose sur la stimulation bilatérale du cerveau, souvent par des mouvements oculaires guidés par le thérapeute.
Le but est d’aider le patient à retraiter des souvenirs traumatiques ou des émotions intenses qui restent « bloquées » dans le cerveau, provoquant stress et anxiété.
Une séance typique d’EMDR commence par une discussion avec le thérapeute pour identifier un souvenir ou une situation causant une détresse.
Ensuite, le praticien demande au patient de se concentrer sur cette mémoire tout en suivant un stimulus bilatéral, comme des mouvements de doigt, des tapotements sur les genoux ou des sons alternés dans chaque oreille.
Progressivement, le souvenir devient moins envahissant et l’anxiété diminue. Une personne ayant subi un accident de voiture, par exemple, pourra réduire la panique ressentie en voiture grâce à ces sessions.
Quel lien avec l’ASMR alors ?
D’un tout autre registre, l’ASMR (Autonomous Sensory Meridian Response) est un phénomène subjectif qui suscite des sensations agréables et relaxantes, souvent décrites comme des étoiles ou des picotements le long du cuir chevelu et de la colonne vertébrale.
Bien que non conçue à des fins thérapeutiques à l’origine, l’ASMR a gagné en popularité grâce aux vidéos présentant des chuchotements, des bruits doux (comme le tapotement ou le froissement de papier) ou des scénarios de « role-play ».
Pour tester l’ASMR, il suffit d’explorer les plateformes comme YouTube et de rechercher des vidéos d’artistes spécialisés. Par exemple, certaines personnes préfèrent les sons de coupe de cheveux simulée chez le coiffeur, tandis que d’autres trouvent les vidéos de lecture murmurée particulièrement apaisantes.
Un exemple en vidéo :
VOIR AUSSI : 5 astuces pratiques pour calmer l’anxiété et les crises d’angoisse
Attention, l’EMDR est reconnue comme thérapeutique et pas l’ASM
L’EMDR et l’ASMR diffèrent tant par leurs objectifs que par leurs méthodologies. L’EMDR s’appuie sur un cadre thérapeutique structuré et nécessite l’intervention d’un professionnel de santé formé. C’est une approche éprouvée, souvent réservée aux personnes souffrant de troubles sévères ou de traumatismes.
L’ASMR, en revanche, ne remplace pas une thérapie conventionnelle, mais elle peut être perçue comme un complément pour gérer les états anxieux du quotidien. Ce phénomène reste non réglementé et fortement dépendant de la sensibilité individuelle.
VOIR AUSSI : 10 symptômes insoupçonnés de l’anxiété dont on parle très peu
Quels bienfaits pour l’anxiété ?
Pour les personnes souffrant de troubles anxieux, les deux approches offrent des avantages distincts. L’EMDR s’attaque directement aux causes profondes de l’anxiété en facilitant le retraitement des souvenirs douloureux. Cette méthode s’avère particulièrement utile pour les troubles graves comme le TSPT ou l’anxiété généralisée.
L’ASMR, de son côté, offre un soulagement plus immédiat mais moins profond. Les vidéos d’ASMR peuvent créer un environnement apaisant, idéal pour se détendre après une journée stressante. Un employé subissant une pression quotidienne au travail pourra trouver dans l’ASMR un moyen simple de relâcher la tension avant de dormir.
VOIR AUSSI : Anxiété : j’ai peur de faire du sport, que faire ?
Peut-on combiner les deux approches ?
Il n’est pas rare de voir des patients en EMDR utiliser des vidéos d’ASMR pour prolonger leur sentiment de bien-être entre les séances. Bien que ces deux approches n’aient pas été conçues pour être complémentaires, elles peuvent coexister. Une personne souffrant d’anxiété modérée pourrait bénéficier des deux, en adaptant leur utilisation à ses besoins.
VOIR AUSSI : Les 10 symptômes les plus courants de l’anxiété à surveiller
Comment pratiquer l’une ou l’autre méthode ?
L’EMDR peut être pratiqué uniquement avec un thérapeute formé. Une séance commence par un entretien pour comprendre les souvenirs perturbants à travailler. Ensuite, le patient suit un mouvement bilatéral (mouvement des yeux, sons alternés, tapotements) pendant qu’il se remémore l’événement.
Peu à peu, les émotions négatives s’atténuent et l’anxiété diminue. Certaines personnes ayant vécu un accident de voiture peuvent, après quelques séances, reprendre la conduite sans ressentir de panique.
L’ASMR, de son côté, peut être expérimenté à domicile via des vidéos. Des plateformes comme YouTube proposent des milliers de contenus adaptés à différents déclencheurs : chuchotements, bruits d’objets, tapotements ou mises en situation relaxantes.
Une personne stressée par son travail peut, par exemple, écouter une vidéo simulant une consultation chez un coiffeur ou un massage. Aussi, certains praticiens intègrent l’ASMR dans leurs séances pour détendre leurs patients avant une session d’EMDR.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :