Pourquoi certains voient le verre à moitié plein et d’autres à moitié vide ? Découvrez les raisons psychologiques derrière ces deux visions.

Pourquoi certaines personnes voient toujours le verre à moitié plein, tandis que d’autres le voient systématiquement à moitié vide ? Cette expression populaire illustre bien plus qu’un simple point de vue. Elle révèle notre manière d’interpréter la réalité, influencée par notre personnalité, notre éducation, et même notre cerveau. Décryptage.
Dans cet article :
Verre à moitié vide ou plein : une question de tempérament et de vécu
La fameuse expression du verre à moitié vide ou à moitié plein est directement liée à notre tempérament. Certaines personnes sont naturellement optimistes : elles voient les opportunités, les bons côtés, et gardent espoir même dans l’adversité. D’autres adoptent une vision plus pessimiste, anxieuse, focalisée sur ce qui manque, ce qui pourrait mal tourner.
Mais ces tendances ne sont pas gravées dans le marbre. Elles dépendent aussi :
- De notre enfance (un climat rassurant favorise l’optimisme),
- De nos expériences de vie (un traumatisme peut ancrer la peur de l’échec),
- Et de notre environnement social et professionnel.
Certaines études montrent que le cerveau des pessimistes est plus sensible aux signaux de menace, tandis que celui des optimistes réagit davantage aux récompenses.

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Ce que dit la psychologie : style explicatif et vision du monde
Les psychologues s’intéressent de près à cette différence de perception. Le style explicatif, théorisé par Martin Seligman, désigne la manière dont nous interprétons les événements de notre vie, en particulier les échecs ou les difficultés. Il repose sur trois grandes dimensions :
1. Interne ou externe : suis-je responsable ou non ?
- Optimiste : « Ce n’est pas entièrement de ma faute, les questions étaient vraiment difficiles. »
- Pessimiste : « C’est parce que je suis nul, je ne suis pas à la hauteur. »
2. Stable ou temporaire : est-ce que cela va durer dans le temps ?
- Optimiste : « J’ai raté cette fois, mais c’est passager, je ferai mieux la prochaine fois. »
- Pessimiste : « J’échoue toujours, ça ne changera jamais. »
3. Global ou spécifique : cela touche-t-il toute ma vie ou seulement une situation précise ?
- Optimiste : « J’ai eu du mal dans ce projet, mais ça ne veut pas dire que je suis mauvais dans tout. »
- Pessimiste : « Si j’ai échoué ici, c’est que je suis incompétent dans tout ce que je fais. »
Ces schémas influencent fortement notre niveau de confiance, notre résilience face aux épreuves, et notre capacité à avancer.
Les biais cognitifs : quand notre cerveau nous joue des tours
Notre manière de voir le verre à moitié vide ou plein est aussi influencée par ce qu’on appelle des biais cognitifs. Ce sont des raccourcis mentaux que notre cerveau utilise pour traiter l’information rapidement… mais qui peuvent parfois fausser notre jugement.
1. Le biais de négativité
Notre cerveau accorde plus de poids aux expériences négatives qu’aux positives.
C’est un mécanisme de survie hérité de l’évolution. Même aujourd’hui, une critique nous marque plus qu’un compliment, et une mauvaise nouvelle prend souvent plus de place dans notre esprit qu’un événement heureux.
- Exemple : après une réunion où 9 personnes vous félicitent et 1 personne vous fait une remarque désagréable, vous retiendrez surtout… la critique.
Ce biais est souvent plus marqué chez les personnes pessimistes.
2. Le biais de confirmation
On a tendance à chercher, interpréter et retenir uniquement ce qui confirme ce qu’on croit déjà.
Si vous pensez que vous êtes « nul », vous allez inconsciemment prêter plus d’attention aux échecs qu’aux réussites. À l’inverse, si vous vous voyez comme compétent, vous retiendrez davantage vos réussites.
- Exemple : une personne pessimiste qui traverse une journée normale retiendra surtout les embouteillages et la remarque du collègue, oubliant les moments agréables.
Ces biais renforcent notre vision du monde et la rendent parfois difficile à remettre en question.

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Peut-on apprendre à voir le verre à moitié plein ?
La bonne nouvelle, c’est que changer de perspective, c’est possible. Même si notre nature nous pousse à voir le verre à moitié vide, il existe des outils concrets pour entraîner notre cerveau à adopter une vision plus positive (et plus équilibrée) :
- Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) aident à déconstruire les pensées automatiques négatives.
- La psychologie positive encourage à cultiver la gratitude, l’espoir, ou encore l’auto-compassion.
- Des exercices simples, comme tenir un carnet de gratitudes ou reformuler ses pensées limitantes, peuvent aussi faire la différence.
Il ne s’agit pas de tout voir en rose, mais de réapprendre à percevoir la réalité dans toute sa nuance.
👉 Conclusion : changer de regard, c’est déjà changer de vie
Voir le verre à moitié plein ou à moitié vide ne dépend pas seulement des événements extérieurs. C’est surtout une affaire de perception, de mentalité, et de réflexes cognitifs. Prendre conscience de nos filtres mentaux, c’est le premier pas pour adopter un état d’esprit plus serein, plus confiant et plus épanoui. Car au fond, changer de regard sur le monde, c’est déjà le transformer.
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