Le flux d’informations auquel nous sommes exposés aujourd’hui est majoritairement négatif. La tendance des médias à mettre en avant des actualités alarmantes et choquantes a pris de l’ampleur.
Le phénomène est tel que des études montrent que la négativité est plus attirante et génère davantage de réactions que les contenus positifs. Pourquoi cette orientation vers le négatif ? Simplement parce que les contenus négatifs captent plus d’attention. Sur les réseaux sociaux, ce type d’information obtient plus de likes, de partages et de commentaires. En d’autres termes, la négativité se propage plus vite et plus largement.
Dans cet article :
Une exposition continue à des actualités négatives
Autrefois, l’accès aux informations était limité. Nous avions des bulletins d’information quelques fois par jour ou des journaux imprimés. Aujourd’hui, il est permanent. Les smartphones et les réseaux sociaux diffusent l’actualité 24 heures sur 24. Cette disponibilité incite à consulter les nouvelles fréquemment.
La surconsommation d’informations négatives a un nom : le “doom scrolling”. C’est l’habitude de faire défiler sans fin des contenus anxiogènes. Ce comportement peut accroître le stress, l’anxiété et même la dépression. À force de lire des histoires alarmantes, on peut finir par voir le monde de façon plus sombre qu’il ne l’est réellement.
Pourquoi consommer trop d’informations négatives nous rend pessimistes ?
Les informations nous influencent plus que nous ne le pensons. Voir des nouvelles négatives déclenche des réactions émotionnelles intenses. L’émotion, surtout la peur ou la colère, nous incite à interagir et à partager davantage ces contenus. À long terme, cette exposition continue à la négativité affecte notre perception du monde. Le cerveau s’habitue à percevoir la réalité de manière pessimiste.
En effet, la répétition constante d’actualités inquiétantes active une partie du cerveau appelée l’amygdale, responsable des émotions et de la peur. C’est elle qui nous aide à réagir face aux menaces. Cependant, quand elle est trop sollicitée, notre état d’alerte devient permanent. Cela nous empêche de relativiser et de trouver du réconfort dans des aspects plus positifs de la vie.
Le monde connaît des améliorations malgré tout
Malgré cette impression de désespoir, de nombreuses études montrent que le monde n’a jamais été aussi sûr et prospère. Selon le psychologue Steven Pinker, la violence a globalement diminué au cours de l’histoire humaine. Cela inclut des baisses significatives des guerres, des homicides et des violences en général.
En termes de progrès social, les avancées sont également notables. Prenons l’exemple de la parité hommes-femmes. Aux États-Unis, la part de femmes dans des postes de direction a presque doublé entre 1990 et 2011, passant de 26 % à 51 %. Les femmes représentent également aujourd’hui 40 % des propriétaires d’entreprises privées en Chine. Dans le monde, trois diplômes de master sur cinq sont obtenus par des femmes. Ces chiffres montrent qu’il y a des avancées réelles vers plus d’égalité.
Sur le plan des droits civiques, les progrès sont également notables. Bien qu’il reste encore des défis, la sensibilisation aux droits des minorités ethniques, à la justice sociale et à l’égalité raciale a progressé. Par exemple, des mouvements et des lois contre la discrimination ont permis de réduire les comportements racistes dans le monde professionnel et au quotidien.
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Comment conjuguer réalisme avec optimisme ?
Il est crucial de trouver un équilibre entre être informé et se préserver. Voici quelques conseils pour maintenir une attitude optimiste face à la négativité de l’actualité :
1- Limiter la consommation d’actualités
Choisissez des moments précis pour consulter les actualités, plutôt que de les suivre en continu. Cela permet de mieux digérer l’information sans se sentir submergé.
2 – Varier les sources d’actualités
Suivre différentes sources permet d’avoir une vue d’ensemble. Cherchez des plateformes qui mettent également en avant des nouvelles positives ou des succès. Il existe des sites spécialisés dans les actualités constructives et inspirantes.
3 – Se concentrer sur le progrès
Rappelez-vous des progrès accomplis. En prenant du recul, on réalise que, malgré les problèmes actuels, l’humanité a fait de grandes avancées. Ces progrès peuvent servir d’encouragement pour croire en un avenir meilleur.
4 – Éviter les réseaux sociaux en continu
Les réseaux sociaux amplifient souvent la négativité. Limitez le temps passé sur ces plateformes pour éviter de tomber dans le “doom scrolling”. Prenez l’habitude de vérifier vos réseaux une ou deux fois par jour maximum.
5 – Participer au changement
S’engager dans une cause ou aider les autres est un moyen puissant de rester optimiste. En contribuant positivement à la société, on se sent utile et cela renforce un sentiment de contrôle.
S’inspirer et inspirer les autres
Face à la négativité, il est possible de devenir un acteur du changement. L’optimisme n’est pas de l’ignorance : c’est choisir de voir ce qui peut être amélioré et de s’y investir. Partager des actualités positives ou participer à des projets inspirants peut aussi avoir un effet positif autour de vous.
Enfin, n’oubliez pas que chaque époque a ses défis. C’est une réalité universelle. Rester informé est important, mais préserver son bien-être l’est aussi. Cultiver une attitude optimiste aide non seulement à mieux vivre, mais peut inspirer les autres à en faire autant.
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