Si vous ne pouvez pas calmer une personne en colère, autant ne pas chercher à l’enflammer davantage. Pour cela, voici des phrases typiques à ne pas sortir devant elle.
La colère témoigne une exacerbation : la personne qui s’énerve est sans aucun doute arrivée à la limite de la tolérance. Dans ce cas, la calmer n’est pas toujours une tâche aisée, qu’il s’agisse de votre collègue ou de votre conjoint, sauf si vous avez déjà des techniques habituelles. Mais dans tous les cas, pour que vos tentatives ne génèrent pas un effet contraire, il y a trois phrases à ne pas sortir devant une personne en rouge. Selon un professeur de psychologie, ce sont des expressions typiques qui ont tendance à envenimer la situation.
Dans cet article :
Les trois expressions typiques à ne pas prononcer
Selon Ryan Martin, professeur de psychologie à l’Université du Wisconsin-Green Bay la colère témoigne une certaine exacerbation que de simples mots n’ont pas la capacité d’atténuer. Mais s’ils sont impuissants dans la résolution immédiate, certains sont propices à l’empirer. Malheureusement, ces expressions sont populaires et très employées à tort.
“Calme-toi”
Lorsqu’une personne se trouve dans un état de colère, lui dire de « calmer » peut sembler une solution simple, mais cette expression tend à ignorer la profondeur des émotions ressenties. Pour un individu déjà submergé par des émotions intenses, cette phrase peut être perçue comme un refus d’empathie. Au lieu de désamorcer la situation, elle risque d’enflammer davantage la frustration et le ressentiment. Au lieu de minimiser le ressenti de l’autre par une telle expression, il est plus constructif d’adopter une approche empathique.
“Relax » ou « détends-toi”
Le professeur de psychologie affirme que dans aucun cas, de telles expressions n’ont véritablement jamais calmé quelqu’un. Comme dans le cas précédent, ce sont des injonctions qui tendent à balayer du revers de la main ce que ressent l’autre. Ces phrases minimisent les émotions de la personne en colère et peuvent être perçues comme condescendantes.
Lui demander de “respirer”
Cette demande n’est pas plus fructueuse que les précédentes. « Quand les gens sont en crise de colère, ils ne pensent pas nécessairement de manière aussi rationnelle, et sont un peu sur la défensive. Vous n’allez pas faire de progrès avec ce genre de déclarations directes qu’ils n’entendent pas », explique le professeur.
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Quelle est donc la bonne attitude devant une personne en colère ?
Face à une personne en colère, il est essentiel d’adopter une approche calme et empathique. Plutôt que de se laisser entraîner par l’intensité des émotions, prenez un moment pour respirer profondément et écouter vraiment ce qui est dit. La colère peut souvent masquer des sentiments plus vulnérables comme la frustration ou la peur. En validant les émotions de l’autre avec des phrases simples comme “Je comprends que cela puisse être frustrant”, vous ouvrez la porte à une communication plus constructive.
Un autre aspect souvent négligé dans ces situations est le pouvoir du non-verbal. Les gestes apaisants tels qu’un léger hochement de tête ou un contact visuel bienveillant peuvent instaurer un climat de confiance.
En outre, le professeur et chercheur conseille :
“Si vous reculez un peu et que vous commencez à parler plus doucement que d’habitude, que vous commencez à communiquer sur un ton un peu plus doux, la personne devrait s’adapter à votre attitude de manière inhérente. Cela est également enraciné dans notre histoire évolutive, selon laquelle nous avons tendance à correspondre au ton des personnes qui nous entourent. Cela peut aider à atténuer la situation sans utiliser ces phrases déclenchantes, qui ont tendance à nous rendre encore plus irrités ».
En redirigeant progressivement la conversation vers une solution commune plutôt que sur le conflit lui-même, vous pourrez transformer un moment chaotique en opportunité d’une meilleure compréhension mutuelle.
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