Peur de conduire : comment s’en sortir et reprendre le volant ?

La peur de conduire sa voiture peut toucher tout le monde à un moment de sa vie, mais comment faire pour aller mieux ?

La peur de conduire, ou plutôt la phobie du volant, est appelée « amaxophobie« . Et cette peur qui peut devenir une vraie angoisse panique n’est pas si rare que cela (oui, vous n’êtes pas seuls !).

Sans spécialement d’événement déclencheur, les Français seraient plus de 30 % à être naturellement stressés en conduisant (et c’est certainement davantage, la plupart des gens ont honte de l’avouer). Et plus de 60 % seraient stressés par le comportement des autres usagers sur la route.

Et dans certains cas, le stress est tellement intense que la personne peut en arriver à réellement avoir peur de conduire. Elle peut avoir la boule au ventre en conduisant ou même refuser d’entrer dans un véhicule. Mais comment l’expliquer ? Et surtout, comment y remédier ?

Peur de conduire : déterminer l’élément déclencheur

La première chose à faire lorsqu’on a n’importe quelle phobie, c’est se rendre compte qu’on en a une, mais aussi essayer d’identifier la raison de cette peur. Il y en a forcément une, ou plusieurs, une peur face à un élément déclencheur (ici conduire) n’arrive pas seule.

Quelque chose déclenche la peur et surtout quelque chose à fait que vous avez eu peur à un moment donné. La peur, l’angoisse, la phobie, pouvant découler en crise de panique (moment de crise irrationnel, mental et physique), ce sont des réactions naturelles à n’importe quel animal dont l’humain.

Le corps se met en alerte car votre cerveau perçoit un danger. Ce danger est généralement irrationnel dans le cas de la phobie car le danger n’est pas imminent : vous anticipez le danger avant qu’il n’arrive (ou pas d’ailleurs). À force d’anticiper, vous avez des angoisses.

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Comprendre qu’on souffre d’une phobie, un premier pas vers la guérison

Pour la peur de conduire, cela peut se traduire par l’appréhension de faire un long trajet (et même court parfois). Mais aussi l’appréhension de faire une crise sur la route (peur d’avoir peur). La peur de déranger les autres usagers, de créer un accident, d’avoir une conduite bizarre (anxiété sociale).

Ce peut aussi être une boule au ventre au volant, la sensation de manquer d’air, des stratégies d’évitement (ouvrir la fenêtre, mettre la radio), douleurs à la tête, maux de ventre, douleurs musculaires…

Dans certains cas, la personne finit par refuser de prendre le volant. Elle essaie donc de s’arranger pour que ce ne soit pas elle qui conduise ou ne pas avoir à se déplacer. Dans ce cadre, la phobie peut mener à de l’agoraphobie.

Un traumatisme, même caché, à l’origine de la phobie de conduire

Si vous avez ces types de comportements ou que vous angoissez à l’idée de conduire, d’entrer dans un véhicule, etc. Il est donc probable que vous ayez une phobie de la conduite ou au moins de la route et du véhicule.

Pourquoi ? Les phobies sont généralement liées à un traumatisme. Le traumatisme peut être évident ou ce traumatisme peut être caché. Lorsqu’il s’agit d’un trauma passé inaperçu, ou micro-traumatisme, auquel vous n’avez pas prêté attention, un « petit traumatisme » dont vous ne vous souvenez peut-être pas, il est surement caché.

Peut-être avez-vous déjà eu un accident de voiture (même quand vous étiez très jeune, un traumatisme peut revenir à la charge plusieurs années après) ? Ou encore, vous avez connu quelqu’un qui en a eu un ? Êtes-vous naturellement stressé, angoissé, ce qui peut perturber votre conduite ?

Ou bien, avez-vous déjà ressenti une forte angoisse à l’idée de conduire mal, comme un parent qui s’énervait contre vous au volant lors de votre apprentissage, ou des automobilistes qui vous ont klaxonnés ?

Il peut y avoir de multiples raisons qui ne sont pas évidentes à mettre en lumière. Mais il est évident que vous n’avez pas confiance en vous au voulant ou/et en les autres à cause d’un ou plusieurs événements.

Essayez de réellement vous plonger dans votre passé et de trouver les éléments qui ont pu vous donner cette peur. Attention, ce peut réellement être quelque chose que vous ne pensez pas être marquante, mais qui l’a été en réalité.

Comment soigner la peur de conduire ? Le premier levier à envisager

Comment vaincre cette peur de conduire ? Il y a deux leviers très importants pour guérir, mais le chemin est long. Plus vous commencez tôt après l’apparition de la peur, plus ce sera simple et rapide. Le premier levier va être la thérapie. Comme pour toutes les phobies, voir un psychiatre ou un psychologue peut aider considérablement.

Gardez en tête que ce n’est pas une honte de faire une thérapie. Cela est normal. La santé mentale est aussi, voire plus, importante que la santé physique. Vous allez chez le médecin pour une grippe ? Dans ce cas, il est logique d’aller chez le psy pour régler votre peur. Il vous aidera à mettre en lumière les raisons de la peur et donc à trouver des stratégies pour la vaincre sur le long terme. Et donc retrouver une vie normale et sereine.

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La désensibilisation au volant : le second levier essentiel à la guérison

Second levier : la désensibilisation. En parallèle à la thérapie et à un travail d’introspection initié par la thérapie, il faut vous désensibiliser à la conduite. Comme pour la phobie des insectes, l’idée est de s’exposer progressivement à la peur, en y allant à son rythme.

Par exemple, entrer la voiture et se faire conduire par quelqu’un d’autre. Puis, dès que vous vous habituez à cette situation, prenez le volant avec la personne à côté, prête à reprendre le flambeau. Ensuite, une fois habitué à cette situation, conduisez seul sur une petite distance. Puis, seul sur un plus long trajet, puis sur un trajet avec beaucoup de trafic, etc.

Notez que si vous prenez du temps à passer les étapes, ce n’est pas grave. Et si vous reculez de temps en temps, ce n’est pas grave non plus. Vous ne devez pas alimenter le trauma en voulant y aller trop vite.

Voilà, si vous avez des questions sur le sujet, n’hésitez pas à nous les poser dans les commentaires. Nous avons une expérience sur cette question, nous pouvons donc en parler sans problème.