5 choses à faire pour réduire les risques de développer des maladies mentales

Tout comme les maladies physiques, les maladies mentales peuvent survenir à tout âge, si tous les facteurs sont réunis. Heureusement, il y a des choses que vous pouvez faire pour préserver votre santé mentale. 

Les maladies mentales résultent d’une combinaison complexe de facteurs, comprenant des éléments génétiques, neurobiologiques, environnementaux, psychologiques, sociaux, et l’utilisation de substances. Les expériences traumatisantes, le stress chronique, les facteurs culturels et sociaux y jouent également un rôle. Chaque individu est unique, et les causes spécifiques peuvent varier. La recherche se poursuit pour mieux comprendre ces mécanismes et développer des traitements plus efficaces. Néanmoins, vous pouvez travailler sur certains points pour prendre soin de votre santé mentale. 

1 – Faire de l’activité physique doit être une priorité 

Lorsque nous nous engageons dans une activité physique, notre cerveau libère des substances chimiques bénéfiques appelées endorphines. Ces endorphines agissent comme des analgésiques naturels et des améliorateurs d’humeur, contribuant à réduire le stress et à promouvoir une sensation de bien-être. 

L’activité physique agit aussi comme un puissant antidote au stress en réduisant les niveaux de cortisol, une hormone liée au stress. De plus, l’exercice régulier aide à désamorcer les réponses physiologiques au stress, réduisant ainsi l’anxiété. 

En outre, l’exercice régulier favorise un sommeil plus profond et plus réparateur, ce qui est essentiel pour la santé mentale. 

L’accomplissement d’objectifs liés à l’activité physique, qu’ils soient petits ou grands, renforce la confiance en soi. Cette confiance peut se transférer dans d’autres aspects de la vie, créant un effet positif global sur la santé mentale.

L’activité physique augmente le flux sanguin vers le cerveau, favorisant la croissance de nouvelles cellules cérébrales et améliorant les fonctions cognitives telles que la mémoire et la concentration. 

Notez que le sport a démontré son efficacité dans la prévention et le traitement de la dépression. Il agit en partie en modifiant les niveaux de neurotransmetteurs tels que la sérotonine et la norépinéphrine, qui jouent un rôle crucial dans la régulation de l’humeur. 

Enfin, faire du sport favorise les interactions sociales positives, qui sont également une base de la santé mentale. 

2 – Comprendre et réduire le stress 

Le stress est une réaction naturelle du corps face à des situations perçues comme menaçantes ou difficiles. Cependant, une exposition prolongée au stress peut avoir des conséquences néfastes sur la santé mentale. 

En effet, des recherches ont démontré que le stress chronique est associé à un risque accru de développer des troubles tels que la dépression, l’anxiété et d’autres maladies mentales. 

Le fait est que le stress prolongé peut perturber l’équilibre des neurotransmetteurs dans le cerveau, affectant ainsi les fonctions cognitives et émotionnelles. D’ailleurs, le stress chronique peut déclencher des réponses inflammatoires dans le corps, qui sont liées à certains troubles mentaux. 

De plus, les personnes sous stress peuvent adopter des comportements malsains tels que la surconsommation d’alcool, le tabagisme ou une mauvaise alimentation, ce qui peut provoquer des problèmes de santé mentale. 

Pour gérer la pression au quotidien, vous pouvez : 

• appliquer des techniques telles que la méditation et la respiration profonde
• appliquer des techniques de relaxation telles que la visualisation, le yoga ou le tai-chi
• établir des priorités, planifier et déléguer des tâches 
• essayer de mieux gérer votre temps
• créer un équilibre entre les obligations professionnelles et personnelles
• tisser des relations positives

3 – Favoriser une alimentation équilibrée 

Les nutriments issus de notre alimentation ont un impact direct sur la structure et la fonction du cerveau. Les acides gras oméga-3, les vitamines B, les antioxydants et les minéraux jouent des rôles cruciaux dans la santé mentale en influençant la production de neurotransmetteurs et en protégeant le cerveau contre le stress oxydatif. 

Les acides gras oméga-3, présents dans les poissons gras, les noix et les graines de lin, sont associés à une réduction du risque de dépression et d’anxiété. Ils participent au maintien de la structure des membranes cellulaires du cerveau. 

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Les vitamines B, en particulier la B6, la B9 (acide folique) et la B12, quant à elles, sont impliquées dans la synthèse des neurotransmetteurs. Une carence en ces vitamines peut être liée à des troubles de l’humeur, y compris la dépression. 

Les fruits et légumes, riches en antioxydants, aident également à protéger les cellules cérébrales contre les dommages causés par les radicaux libres. Ces derniers sont liés au vieillissement cérébral et à certains troubles neurologiques.

Aussi, maintenir un équilibre glycémique stable en évitant les pics de sucre dans le sang contribue à stabiliser l’humeur. Des repas réguliers et équilibrés, comprenant des glucides complexes, des protéines et des graisses saines, sont essentiels pour soutenir vos activités. 

Les aliments riches en tryptophanes (la dinde, les noix et les graines), influencent la production de sérotonine, un neurotransmetteur qui régule l’humeur et le stress. 

Par ailleurs, une alimentation équilibrée nourrit un microbiote intestinal sain, qui communique avec le cerveau par l’intermédiaire de l’axe intestin-cerveau. Cette communication joue un rôle dans la régulation de l’humeur et du stress. Des carences en fer, en zinc, en magnésium, par exemple, sont également associées à des troubles de l’humeur.

4 – Se rapprocher de la nature 

Nos ancêtres ont constamment évolué dans la nature. Jusqu’à aujourd’hui, malgré l’efficacité de nos artifices, nous restons dépendants d’elle. Une absence prolongée de contact avec la nature peut alors affecter notre bien-être et provoquer l’apparition de maladies mentales. 

D’ailleurs, des études ont prouvé que l’exposition à la nature peut abaisser les niveaux d’hormones de stress telles que le cortisol. En effet, être en contact avec la nature est lié à une amélioration de l’humeur et à une diminution des symptômes dépressifs. 

La proximité des environnements naturels peut stimuler la cognition et améliorer la concentration. Cela peut être particulièrement bénéfique pour la prévention des maladies mentales liées à la déficience cognitive, telles que la démence. 

Si les tensions du travail vous empêchent de vivre en dehors de la ville, apportez, au moins, la nature à la maison : des plantes vertes, des fleurs, un animal de compagnie… La vie moderne est souvent caractérisée par des pressions au quotidien, des exigences constantes et une surcharge d’informations. 

Dans ce contexte, le contact avec la nature offre une pause mentale, permettant d’éviter des maladies telles que le surmenage mental.

5 – Cultiver des relations sociales saines

Étant des êtres sociaux, nous avons besoin d’une vie sociale saine pour nous épanouir. En effet, les relations sociales offrent un réseau de soutien émotionnel essentiel. Pouvoir partager ses pensées, ses sentiments et ses préoccupations avec des amis, des membres de la famille ou d’autres proches soulage le poids émotionnel et aide à surmonter les moments difficiles. Ce soutien émotionnel joue un rôle crucial dans la prévention de la dépression, de l’anxiété et d’autres troubles émotionnels. 

D’ailleurs, l’isolement social est souvent lié à des problèmes de santé mentale. A l’inverse, la participation à des activités sociales renforce le sentiment d’intégration. De plus, les relations positives peuvent avoir un impact significatif sur l’estime de soi. Les interactions sociales saines, basées sur le respect mutuel et la compréhension, renforcent la confiance en soi et aident à construire une image positive de soi. 

Les relations sociales significatives impliquent souvent des moments de joie, de rire et de partage d’expériences positives. Ces moments positifs peuvent avoir des effets bénéfiques sur le bien-être mental en libérant des hormones du bonheur, comme la sérotonine et l’ocytocine. 

Enfin, les relations sociales offrent un espace pour exprimer ses émotions. Or, l’expression émotionnelle joue un rôle clé dans la gestion des sentiments intenses et dans la prévention de l’accumulation de stress qui pourrait contribuer à des troubles mentaux.