Depuis le 30 mai, la Chine s’est lancée dans un projet particulièrement ambitieux. Elle compte creuser un immense trou dans le bassin du Tarim. Les travaux ont commencé dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest du pays.
La République populaire a entamé un forage exceptionnel pour creuser un trou de plus de 10 000 m de profondeur sous la terre. Elle envisage d’achever les travaux en 457 jours. Ce grand chantier a un double objectif. D’une part, Pékin espère, grâce à cette opération, identifier de nouvelles ressources minérales et énergétiques. D’autre part, il souhaite profiter de cette occasion pour se lancer dans une recherche scientifique inédite.
Dans cet article :
En quête de nouvelles ressources minérales et énergétiques
L’information circulait déjà ici et là sur la toile pendant plusieurs mois. Mais la Chine vient de la confirmer en révélant, le 30 mai dernier, le démarrage de son projet de forage d’un trou de dix kilomètres dans le bassin du Tarim, en plein désert du Taklamakan. Pékin a l’ambition, avec cette vaste opération, de creuser très loin dans les couches profondes de la Terre. Ce chantier est, par ailleurs, considéré comme étant le forage le plus profond du pays.
Le projet a été confié à la China National Petroleum Corporation. Il s’agit du principal producteur de pétrole et de gaz du pays. Un grand engin de forage a été spécialement conçu pour l’occasion. Cette machine pèse plus de 2 000 tonnes. Elle est capable de résister à une température de 200 °C a été créée afin de permettre aux professionnels d’avancer rapidement dans les travaux.
Que l’Empire Céleste ait choisi de mener ce chantier d’envergure dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang, dans le nord-ouest du pays, n’est en aucun cas le fruit du hasard. Ce désert est connu comme étant très riche en gisements de minéraux et d’hydrocarbures. En forant profondément dans la Terre, Pékin espère tomber sur un filon, et donc trouver de nouvelles ressources minérales et énergétiques. La Chine a, depuis toujours, tenu à son indépendance énergétique. Dénicher ces nouvelles ressources constituerait pour elle une étape non négligeable vers cette autonomie.
Des visées scientifiques
En plus des gisements, ce projet a également de grandes visées scientifiques. En effet, en creusant aussi profondément dans la Terre, la Chine compte traverser plus de dix couches continentales et, ainsi, atteindre des roches datant de l’ère géologique du Crétacé. L’accès à ces fameux blocs devrait permettre aux scientifiques de remonter à l’époque des dinosaures, soit 145 millions d’années en arrière.
Cette démarche scientifique a pour objectif d’évaluer les risques liés aux problèmes environnementaux, notamment les tremblements de terre et les éruptions volcaniques. En récoltant des informations précieuses et rares sur l’évolution de la terre, les spécialistes espèrent comprendre les transformations de la région, mais également celles de l’ensemble du territoire chinois en général. Selon les avis de nombreux experts, le forage promet donc d’être précieux pour la recherche scientifique.
Pour rappel, le même type de projet a déjà été mis en œuvre en Russie à l’époque de l’URSS, entre 1970 et 1980. L’opération, qui avait permis aux Russes de creuser un trou de 12.262 mètres, a duré près de 20 ans. Cependant, le chantier n’avait finalement pas abouti faute de financement.
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5 commentaires
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