Les océans, appartiennent-ils à quelqu’un ? On fait le point sur la possession du grand bleu. Pouvez-vous y aller librement ?

L’océan est comme un immense réservoir d’eau salée couvrant plus de 70 % de la surface de la Terre. La question semble simple à première vue : à qui appartiennent ces étendues infinies d’eau ? Eh bien, accrochez-vous, car la réponse est tout sauf évidente. Alors, qui détient réellement les océans ? C’est parti pour une petite exploration des eaux troubles de la propriété maritime !
Dans cet article :
Les océans sont « internationaux »… mais pas trop
Commençons par le point de départ : les océans sont, en théorie, internationaux. Cela signifie que personne ne peut revendiquer la totalité de l’océan comme sa propriété privée.
La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), signée par 168 pays (presque tous les États de la planète), stipule que les océans sont des espaces partagés et doivent être utilisés de manière équitable.
Cette convention est le guide principal de ce qui peut être fait ou non sur les mers et les océans. Mais attention, elle n’empêche pas les États de revendiquer des zones spécifiques autour de leurs côtes.
Les zones économiques exclusives (ZEE)
Là où les choses deviennent intéressantes, c’est avec les zones économiques exclusives. Ce concept permet à un pays de revendiquer une zone de mer s’étendant jusqu’à 200 milles marins (environ 370 km) de ses côtes.
Dans cette ZEE, le pays a le droit exclusif d’exploiter les ressources naturelles sous-marines (pétrole, gaz, poissons, minéraux, etc.), mais n’a pas le droit d’y revendiquer la mer elle-même.
Cette zone d’eau territoriale appartient donc au pays, mais l’océan reste un espace international pour la navigation et la recherche scientifique.
Exemple ? Les États-Unis ont une ZEE qui couvre une énorme partie de l’océan Atlantique, l’Indonésie en une dans l’océan Pacifique, et la France a même une ZEE qui est la plus grande au monde, grâce à ses territoires d’outre-mer. Les superpuissances économiques ne lésinent donc pas sur l’exploitation de ces zones stratégiques.
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Les eaux internationales : un no man’s land ?
Au-delà des ZEE, on parle des eaux internationales. Ces zones, aussi appelées « haute mer », ne sont pas revendiquées par un pays en particulier. Elles sont accessibles à tous, un peu comme l’espace. Mais attention, ce n’est pas le Far West !
Même en haute mer, il existe des réglementations internationales pour éviter la surexploitation et la pollution. Les pêcheries internationales sont par exemple gérées par des accords pour éviter la pêche excessive. Mais, entre nous, la gestion de ces eaux reste un sacré défi.
Peut-on naviguer librement dans les océans ?
Oui, mais ce n’est pas non plus la fête : naviguer librement sur les océans répond à quelques règles strictes. D’abord, il y a cette notion appelée la liberté de navigation, garantie par la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer de 1982.
Concrètement, dans les eaux internationales, vous pouvez naviguer sans rendre de comptes à personne (mais avec un permis), mais dans les eaux territoriales, il faut une permission.
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Les revendications territoriales : une bataille de titans
Là où les choses se corsent, c’est avec les revendications territoriales. Prenons par exemple l’Arctique. En raison du réchauffement climatique, plusieurs pays se battent pour avoir accès aux nouvelles ressources sous-marines qui apparaissent à mesure que la glace fond.
La Russie, le Canada, les États-Unis, le Danemark et la Norvège revendiquent toutes les portions de l’océan Arctique, notamment pour l’exploitation du pétrole et du gaz. Même la Chine s’intéresse de près à cette zone stratégique.
En mer de Chine méridionale, les disputes sont encore plus intenses. Plusieurs pays se battent pour le contrôle des îles et des récifs, et par extension, les ressources sous-marines autour d’elles. Ce conflit pourrait bien être l’un des enjeux géopolitiques majeurs du XXIe siècle.
Mais tout cela repose sur un principe fondamental : l’idée que l’océan appartient à tous, et que nous sommes tous responsables de sa préservation.
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