Si la proposition de règlement passait, ce serait bien la fin des messages privés et du chiffrement de bout-en-bout sur WhatsApp et autres. L’Europe veut savoir ce que nous partageons.
Incontestablement l’un des rois de la messagerie instantanée au monde, WhatsApp a renforcé la sécurité de ses utilisateurs en déployant le chiffrement de bout-en-bout depuis 2016. Ceci signifie que, ni Meta, ni personne d’autres ne peut accéder au contenu des messages entre les utilisateurs. Un gage de respect de la vie privée des utilisateurs qui est aujourd’hui en péril. Une proposition de règlement est désormais au Parlement européen pour tenter de faire sauter le verrou du chiffrement.
Dans cet article :
Le gouvernement européen veut accéder à vos messages
Le chiffrement de bout-en-bout a permis à WhatsApp et autres applications de montrer leur engagement envers la confidentialité des utilisateurs. Mais l’envers du décor, c’est que ceci permet aussi aux mauvaises personnes de passer outre les mailles du filet de la justice. En effet, WhatsApp et les applications chiffrées sont aussi utilisées à mauvais escient, notamment pour le partage de vidéos pédopornographiques et autres activités illicites.
Avec le chiffrement de bout-en-bout, tous les messages que nous envoyons sont cryptés et leurs contenus sont inanalysables. Ainsi, n’importe quelle mauvaise opération peut y être menée, à l’abri de tout autre regard indiscret.
Aujourd’hui, les contenus montrant des violences sexuelles sur mineurs sont les principales raisons pour lesquelles ce chiffrement est combattu depuis 2022 par de nombreux organismes. D’après les statistiques, près de 62 % de ces contenus seraient abrités en Europe et transiteraient sur les plateformes soumises au chiffrement.
La fin du chiffrement : comment seraient les choses dorénavant ?
Pour les porteurs de la proposition, sauter le chiffrement permettrait de lutter assurément contre les vidéos pédopornographiques et le grooming. On désigne tel la pratique qui consiste pour un adulte de contacter un enfant en le piégeant.
Une fois que le chiffrement sera sauté sur ces plateformes, vos messages (images, textes, vidéos, etc.) ne seront plus privés. En permanence, ces derniers seraient scannés par le système mis en place afin d’y repérer un quelconque contenu pédopornographique.
Dès que le chiffrement sera cassé, il sera permis aux utilisateurs d’accepter ou non le scannage de leur message. En cas de refus, vous pourriez toujours utiliser WhatsApp, mais ce dernier sera nettement limité.
Pour le moment, il ne s’agit que d’une proposition qui ne passe pas encore, puisque plusieurs élus sont contre la proposition, notamment au nom de la sécurité et de la confidentialité.
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