La sexualité n’est pas figée et heureusement pour nous, parce que sinon qu’est-ce que l’on s’ennuierait ! Si certaines pratiques sexuelles ne sont plus un mystère, d’autres, par contre, considérées comme taboues, suscitent questionnement et controverse. Avez-vous déjà entendu parler du pegging ? Zoom sur une pratique sexuelle méconnue…
Le pegging également appelé chevillage est une pratique sexuelle qui gagne de plus en plus en popularité ces dernières années. Longtemps considérée comme une aberration car étant assimilée à une pratique homosexuelle, mais aussi à une perte de virilité face à leur partenaire féminine, le pegging n’avait pas bonne presse. Désormais, avec l’évolution des pensées et des modes de vies, on arrive à dissocier le plaisir sexuel du statut ou du genre. Dans l’intimité du couple, toutes les combinaisons sont possibles. L’important est que les deux partenaires prennent leur pied et qu’ils soient consentants. Qu’est-ce que le chevillage et pourquoi suscite-t-il autant de discussions ? Dans cet article, nous allons explorer cette pratique sexuelle de plus en plus courante, mais qui demeure encore floue.
Dans cet article :
Qu’est-ce que le pegging ou chevillage ?
Le pegging est une pratique sexuelle au cours de laquelle un homme se fait pénétrer par une femme avec un gode-ceinture. Le terme « pegging » est apparu pour la première fois en 2001 dans un concours de création de mots organisé par Dan Savage, un journaliste sexuel américain. Il a été popularisé par la suite dans l’émission de radio de Savage et dans son livre « The Savage Love ». Toutefois, le chevillage, qui est le terme français, est beaucoup plus ancien que l’on pourrait le croire. Les premiers échos sont littéraires. On retrouve en effet, en 1795, dans les écrits du marquis de Sade (quelle surprise !), des allusions à une femme qui pénètre un homme.
Bien plus tard, c’est dans une série porno éducative que le sujet est de nouveau abordé. Il s’agit de l’émission Bend Over Boyfriend qui met en scène une sexologue qui pratique le pegging avec son partenaire à l’écran.
Dans le pegging, le rôle traditionnellement masculin de la pénétration est inversé. C’est la femme qui assume le rôle actif. Le pegging peut à la fois désigner la pénétration anale et la pénétration buccale. Il fait partie de la longue liste de pratiques sexuelles qui restent méconnues, voire incomprises, mais qui, au final, ne sont qu’une quête du plaisir et de l’orgasme le plus fulgurant. Pour guider leur partenaire masculin vers ce plaisir décrit comme explosif et incomparable, la femme utilise un gode-ceinture. Le sextoy est fixé à un harnais en cuir ou en tissu qui s’attache autour de la taille et des hanches de la femme.
Pourquoi le pegging est-il si controversé ?
Disons-le clairement, quand on entend le terme de pegging, on a tendance à imaginer peut-être une pratique BDSM de bondage. La plupart des gens, hommes comme femmes, ressentent une certaine gêne lorsqu’ils comprennent en quoi cela consiste concrètement. En réalité, le pegging est tabou et pose un problème parce que cela remet en cause la masculinité, la virilité. Pour employer un raccourci simple : la sodomie est faite pour les homosexuels ou pour les femmes. Ainsi, pour un hétérosexuel, imaginer se faire pénétrer l’anus, quand bien même ce serait par un sextoy, revient à nier sa virilité.
Même si de plus en plus, on admet que le centre du plaisir masculin est le Point P auquel on ne peut accéder que par une stimulation de l’anus, certains conservent leurs appréhensions. De même, les femmes aussi peuvent trouver cette pratique inquiétante. Elles se demandent si leur partenaire n’est pas homosexuel. Il faut donc communiquer dans le couple pour lever le voile sur les incompréhensions et les suppositions.
D’autres hommes, plus téméraires, audacieux ou aventuriers, n’hésitent pas à dévoiler leur fantasme de pénétration anale à leur partenaire féminine. Ceux-là sont parvenus à dépasser le tabou de la sodomie et à privilégier leur plaisir. En effet, la stimulation de la prostate, on le sait aujourd’hui, est promesse de plaisir intense. Surtout, la jouissance qui est ressentie est totalement différente de celle qui se produit lors d’un rapport sexuel conventionnel ou lors de l’éjaculation.
Pourquoi se laisser tenter par le pegging ?
Le pegging peut sembler étrange ou même choquant pour certaines personnes. Mais, il est important de comprendre que chaque personne a ses propres fantasmes et désirs sexuels. Les raisons pour lesquelles certaines personnes pratiquent le pegging peuvent varier considérablement. Pour certaines personnes, le pegging est une occasion d’inverser les rôles de genre et de remettre en question les normes sexuelles traditionnelles. Dans une société où la masculinité est souvent associée à la force et au pouvoir, le fait de se faire pénétrer peut être considéré comme un acte de soumission, ce qui peut être libérateur pour certains hommes.
Pour certaines femmes, le fait de prendre le rôle dominant peut être une source de puissance et d’excitation. Elles se sentent fortes et en confiance pour bien faire l’amour à un homme et le faire jouir intensément. D’autres personnes peuvent être attirées par le pegging simplement parce qu’elles aiment l’expérience physique et la sensation de la pénétration anale. La prostate, une glande située à quelques centimètres à l’intérieur du rectum masculin, est une zone érogène très sensible.
La stimulation de la prostate peut provoquer des orgasmes intenses et différents de ceux que les hommes peuvent ressentir lors de la stimulation du pénis. C’est donc une expérience sexuelle différente qui permet de raffermir la complicité entre les partenaires et de mettre plus de piment dans leurs ébats.
Comment pratiquer le pegging ?
La pratique du pegging nécessite une préparation minutieuse et une communication ouverte entre les partenaires. Avant de commencer, il est important de discuter de vos attentes et de vos limites avec votre partenaire. L’important est avant tout le consentement. Cela des deux côtés. Avoir une pratique sexuelle, quelle qu’elle soit, commence d’abord par le respect du désir de votre partenaire et de ses refus. Une fois cette étape franchie, il faut vous mettre en condition. Vous allez décider du choix du gode-ceinture que vous allez utiliser (qui a dit que la taille n’avait aucune importance ?!). Il faut aussi vous assurer que le jouet sexuel que vous allez utiliser est bien propre. Par la suite, vous pourrez également stimuler votre désir mutuel et écouter des audios érotiques qui vous mettront dans l’ambiance.
Avant de pratiquer le pegging, il est très important d’utiliser beaucoup de lubrifiant. Il faut privilégier dans ce cas un lubrifiant à base d’eau. En effet, l’anus n’est pas fait pour recevoir un corps étranger, quel qu’il soit. Il n’est donc pas en mesure de lubrifier naturellement. De plus, la pénétration anale peut être très inconfortable et douloureuse sans une quantité suffisante de lubrification. L’utilisation d’un lubrifiant à base d’eau est essentielle pour faciliter la pénétration anale. Cela permet aussi de réduire les risques de déchirures ou d’irritations. Il faut en utiliser une quantité généreuse et en appliquer régulièrement tout au long de la séance.
Le pegging peut être une expérience nouvelle et inconnue pour certaines personnes. Il est de ce fait important de commencer lentement et de s’adapter aux sensations. Commencez par une stimulation manuelle ou orale de l’homme, avant d’insérer le jouet sexuel. Prenez le temps d’explorer et de découvrir ce qui est agréable pour les deux partenaires.
En conclusion
Le pegging peut être pratiqué dans différentes positions. Certains préfèrent la position du missionnaire, où l’homme est allongé sur le dos et la femme à genou en face de lui. D’autres préfèrent la levrette, offrant leur postérieur pour une pénétration plus intense et profonde. Il suffit de discuter avec votre partenaire et de tester à deux les différentes positions. Vous pourrez ainsi voir celle qui stimule le mieux la prostate et qui procure le plus de plaisir.
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