Nous achetons tellement de biens durant notre vivant, sachant bien qu’on n’en apportera aucun dans l’autre monde. Alors, et si vous adoptiez le nettoyage avant la mort ?
Des vêtements de tous genres, rarement portés, aux appareils électroniques sans véritable utilité en passant par les meubles et autres documents oubliés depuis des années, nous sommes entourés de nombreux objets qui ne sont plus utiles aujourd’hui. S’il vous arrive aussi de considérer tout ce bazar au milieu duquel vous trônez sans savoir ce que vous pourriez en faire, pensez aux casse-têtes que vous donnerez à vos proches, une fois que vous ne serez plus de ce monde. Il s’agit là d’une question dont l’utilité de la réponse transcende les frontières de l’existence. Mais au Pays allongé, les gens l’ont compris depuis des lustres et organisent ce que l’on désigne par le nettoyage avant la mort ou le döstädning.
Dans cet article :
Qu’est-ce que le döstädning ou le nettoyage avant la mort ?
Le döstädning est un terme récent qui combine le lexème dö (mort) et le lemme städning (nettoyage ou rangement). Bien qu’il soit un néologisme, le nom döstädning désigne une pratique très ancrée dans la coutume suédoise depuis des toujours. Plus simplement, elle consiste à se débarrasser de tout ce qui n’est plus utile pour soi avant de quitter ce monde.
Selon Margareta Magnusson, « l’idée est de ne pas laisser un tas d’affaires derrière soi quand on meurt. Des déchets dont d’autres personnes devront s’occuper ». Elle permet de simplifier la tâche pour les proches après notre départ, tout en allégeant notre propre vie des objets superflus. En bref, c’est une manière de faire le tri pour ne laisser derrière soi que l’essentiel.
En plus de se faciliter l’existence au soir de sa vie, le nettoyage avant la mort est un acte juste envers ceux que vous laissez ici-bas. Ils ne se retrouveront pas à devoir gérer une montagne d’affaires, sans avoir une idée de ce que vous en penseriez de votre vivant. C’est aussi une démarche d’amour, envers soi et envers les autres.
Mais si le döstädning est facile en explication, l’application n’est pas si aisée, reconnaissent même ses plus fervents défenseurs.
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Comment s’organiser pour le nettoyage avant la mort ?
Ce concept nordique est très pratique à bien des égards. Mais le moment parfait pour commencer n’est jamais fixe ou universel. Selon Margareta Magnusson, « Si vous êtes dans la dernière ligne droite, n’attendez pas trop longtemps… ». Comment savoir donc qu’on est dans cette ligne ? Elle suggère que l’idéal est de commencer à 65 ans, même si la faucheuse, elle, ne prévient jamais.
Pour se lancer dans ce grand nettoyage, elle recommande de commencer par les choses les plus importantes, dont les tables, chaises et tout autre meuble. Vous pourrez déjà les mettre au nom d’un proche qui s’en chargera après vous. Cela étant, vous pouvez mettre le cap sur les casseroles, appareils électroniques et vêtements.
Pour ce qui est des vêtements, l’idéal est de commencer à vous débarrasser de ce que vous n’aimez plus ou que vous ne portez qu’une fois tous les deux ans. Il est recommandé d’avoir une armoire où vous rangerez les vêtements que vous mettez souvent et que vous pourriez porter les yeux fermés, mais paraître bien habillé.
Pour les anciens documents, les souvenirs, lettres et autres affaires très personnelles, n’hésitez pas à les détruire, si vous n’avez aucun endroit sûr pour les garder et s’ils ne sont utiles pour personne d’autre. Il est aussi possible de disposer d’une boîte de souvenirs, mais le concept souhaite que vous l’étiquetiez au nom d’une personne spécifique. Vous pourrez y laisser des instructions pour qu’elle sache quoi en faire quand vous ne serez plus là.
Si vous avez une vie numérique, trouvez-vous un carnet dans lequel vous pourrez noter tous les identifiants pour accéder à vos comptes en ligne et dire ce qu’il doit en advenir.
Bien que le concept suédois de döstädning soit pratique, il peut être un fardeau mental, surtout si vous vous y lancez tôt. L’idéal, c’est de trouver en vous le bon moment. Il n’est jamais trop tard ou trop tôt, tant qu’on se sent prêt.
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