Ce lundi 5 juillet, Jeff Bezos quitte son poste de PDG d’Amazon. Il transmet la commande à Andy Jassy et lui laisse son entreprise dans un état plus que florissant. Néanmoins, il continue à être président exécutif du conseil d’administration.
Le départ de Jeff Bezos a déjà été annoncé en février. Cela fait exactement 27 ans que ce brillant entrepreneur a créé Amazon. Il a su développer « toute une série de principes de leadership inhabituels » qui a contribué au succès de son entreprise au cours de cette période. En effet, sa création a révolutionné le monde tant en bien qu’en mal. Elle vaut aujourd’hui près de 1,8 trillion de dollars (1,3 milliard de livres sterling).
Dans cet article :
Favoriser l’innovation par des équipes autonomes
Désormais, Andy Jassy sera le nouveau PDG d’Amazon. L’ancien dirigeant de la division Cloud du groupe « Amazon Web Services » va gérer seul le « géant du e-commerce ». Il a créé l’AWS avec la confiance, la liberté et le capital que Bezos lui a offert et il a su le gérer avec un tel prodige. Ce qui explique aussi pourquoi il prendra la relève.
Actuellement, Amazon est leader dans son domaine. C’est l’une des entreprises de cloud les plus puissantes du monde. Elle est également le symbole de l’inévitable ascension d’un géant de l’Internet. L’omniprésence et le pouvoir de ce géant du commerce en ligne inquiètent beaucoup aux États-Unis, au point où ses concurrents ne cachent plus l’idée de vouloir le démanteler.
En parallèle, le fondateur d’Amazon est classé par le magazine Forbes comme étant l’homme le plus riche du monde, car sa fortune est d’environ 200 milliards de dollars. Il a créé une philosophie de travail légendaire et a changé la façon dont les entreprises du monde entier fonctionnent. Pour Bezos, la prospérité d’une entreprise repose à tout prix sur la satisfaction des clients.
Un caractère inflexible et intransigeant
Malgré ce triomphe, l’image d’Amazon a détérioré ces dernières années. Ses fonctionnements internes ont été largement décriés et critiqués. Il y a d’un côté la pression et la surveillance exercées sur ses salariés et ses sous-traitants et d’un autre le fait de détruire des milliers de produits invendus ou retournés. Pour cela, le nouveau dirigeant a intérêt à redorer le blason d’Amazon, à souder une nouvelle équipe et à convaincre les régulateurs.
D’après le New-York Times, de nombreux cadres supérieurs, fidèles à Jeff Bezos, sont partis ces 18 derniers mois. Il y a aussi de nombreux travailleurs qui se sentent comme un « rouage dans une machine » et d’autres qui évoquent un sentiment d’être « constamment surveillés ».
Bezos a de nombreux adversaires, mais c’est son caractère impitoyable et son comportement monopolistique qui ternissent sa réputation. Cependant, ceux qui travaillent en étroite collaboration avec lui ne le voient pas sous cet angle. Pour eux, c’est un visionnaire qui se concentre sur un point précis.
Vers la conquête de l’espace
Néanmoins, Bezos s’est révélé être un dirigeant extrêmement brillant et compétent malgré sa réputation. En 2004, Colin Bryar, son conseiller technique, raconte qu’ils ont, tous les deux, passé deux jours en tant qu’agents de service clientèle dans la ville de Tacoma, dans l’État de Washington. Pourtant, Amazon, valait déjà des milliards de dollars à cette époque.
« Jeff prenait lui-même les appels. Une plainte sur un produit en particulier ne cessait d’arriver. Il y avait manifestement un problème, mais cela n’avait pas été transmis à l’échelon supérieur. Bezos avait alors envoyé un courriel demandant des moyens plus efficaces sur le signalement des produits défectueux. »
Colin Bryar
Si tout va bien, Jeff Bezos voyagera dans l’espace à bord de sa fusée, le 20 juillet prochain. Il a toujours été fasciné par ce type d’expédition. Ce sera le premier vol avec équipage effectué par sa société Blue Origin.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :