David Patrick Underwood est un policier de la sécurité fédérale. Des membres du groupe Boogaloo l’ont assassiné. Angela Jacobs Underwood, la sœur du défunt, a porté plainte contre Facebook. La raison est que le réseau social a permis la mise en relation des malfaiteurs.
L’histoire s’est déroulée en mai 2020. David Patrick Underwood, âgé de 53 ans, était sous contrat auprès du ministère de la Sécurité intérieure. Il avait la tâche de surveiller un palais de justice à Oakland ainsi qu’un bâtiment fédéral. Pour la famille du défunt, cet assassinat n’avait rien d’anodin. En effet, Steven Carrilo, le présumé coupable, est un membre d’une organisation extrémiste dénommée Boogaloo très présent sur Facebook.
Dans cet article :
Boogaloo était actif sur Facebook
Le mouvement antigouvernemental Boogaloo a été d’une forte présence sur le réseau social américain. En tant que tel, ce groupe extrémiste détestait tout ce qui avait attrait à l’autorité. Les forces de l’ordre ne font pas exception. D’après l’enquête, Steven Carrilo aurait procédé à l’assassinat grâce aux aides et aux encouragements d’Alvin Justus Jr. Ce dernier est sergent de l’armée de l’air. Les malfaiteurs ont donc fait connaissance grâce à Facebook. Par la suite, ils se sont rencontrés pour réaliser leurs sombres desseins. Le procès a affirmé que le sergent conduisait une camionnette tandis que Carrilo tirait sur la victime.
Selon le procès d’État, le meurtre n’était pas un acte aléatoire. Facebook était le lieu où les deux hommes avaient planifié et mis au point leurs complots. À noter que ce n’est pas la première fois que la société américaine est trainée en justice pour provocation à la violence. En 2016, certains chercheurs au sein même de l’établissement avaient déjà sonné l’alarme. Ils mettaient en garde sur les recommandations de groupes, qui pourraient se produire sur la plateforme. L’affaire du génocide des rohingyas également porte tâche à la réputation du réseau social.
Une bataille juridique acharnée
Angela Jacobs Underwood a réclamé 25 000 dollars de dommages et intérêts à Facebook en raison de son implication dans l’affaire. Elle a accusé le réseau social de promouvoir ces groupes radicaux dans le but de servir ses propres intérêts financiers. Le fonctionnement de Facebook est relativement simple. Plus il suscite de l’intérêt, il accumule plus d’utilisateurs. Par conséquent, il gagne plus d’argent grâce à ses publicités.
“Nous pensons et avons l’intention de montrer que la conduite de Facebook a conduit à une montée de l’extrémisme dans le monde et à des actes de violence dans le monde réel, y compris le meurtre de l’officier Underwood.”
Ted Leopold, avocat d’Angela Jacobs Underwood
La partie défenderesse ne voit pas les choses sous cet angle. Une loi fédérale dispense les plateformes en lignes de toute responsabilité. Il s’agit de la loi connue sous le nom de Section 230. En gros, les plateformes en ligne n’ont rien à avoir avec les contenus publiés par les utilisateurs. Fort de cet atout, le porte-parole de Facebook, Kevin McAlister, a affirmé que cette plainte est « sans fondement juridique ». À la suite de cet incident, le géant américain a décidé de supprimer Boogaloo de la plateforme.
BuzzWebzine est un média indépendant. Soutiens-nous en nous ajoutant à tes favoris sur Google Actualités :