L’ONG Global Witness a déposé une plainte contre le réseau social numéro 1 Facebook. La campagne accuse ce dernier d’utiliser un algorithme de diffusion d’offres d’emploi sexistes.

Le groupe Global Witness a constaté des discriminations sur le ciblage de certains de leurs publications sur le réseau Facebook. En raison de ses doutes, ce dernier a décidé de soumettre deux autres annonces publicitaires. Dans sa requête, il a demandé à ne pas montrer l’une des annonces aux femmes et l’autre, à toute personne âgée plus de 55 ans. À la grande surprise de l’ONG, l’administrateur de Facebook a accepté leurs conditions, tout en faisant cocher une case indiquant qu’il n’y avait aucune discrimination.
Dans cet article :
Une accusation appuyée par des chiffres concrets
L’ONG Global Witness fait partie des entreprises qui adoptent Facebook comme canal de diffusion de publicités. Récemment, le groupe y a soumis des offres d’emploi pour des postes de mécaniciens, de puériculteurs, de pilotes ainsi que de psychologues. C’est en constatant les vues de ces posts que le sexisme pratiqué par Facebook s’est avéré.
Effectivement, 95 % des internautes qui ont vu les publications sur l’offre d’emploi de mécaniciens étaient tous des hommes. De l’autre côté, 95 % et 77 % de ceux qui ont vu les annonces pour les postes de puériculteurs et de psychologues étaient des femmes.
Par la suite, Global Witness a encore fait appel aux services du réseau social, en leur soumettant deux annonces. C’est dans la finalisation des critères de diffusion de ces dernières que l’ONG a pu confirmer la présence de ciblage d’offres d’emploi sur la plateforme.
Facebook déjà accusé de sexisme auparavant
Effectivement, ce n’est pas la première fois que le mastodonte du réseau social a fait l’objet de ce genre de plainte. En 2019, l’Aclu (Union américaine pour les libertés civiles) a également dénoncé la même pratique sur les opportunités d’emploi.
Depuis, le réseau social a accepté de ne plus autoriser des annonces discriminatoires aux États-Unis, mais également au Canada. Il a même envisagé d’étendre le même système à d’autres pays, encore ciblés par des annonces relatives à l’emploi, au logement ou encore au crédit.
L’administrateur de Facebook a riposté
Après cette dernière plainte, l’administrateur de Facebook semble avoir changé d’avis. Selon ses dires, le système de diffusion d’offres d’emploi essaie de montrer aux gens ce dont ils ont réellement besoin. Il a même déclaré que :
« Notre système prend en compte différents types d’informations pour essayer de proposer aux gens des publicités qui les intéressent le plus et nous examinons les conclusions de ce rapport. »
L’administrateur de Facebook
Quoi qu’il en soit, les avis restent mitigés au niveau des internautes. Certaines parties cautionnent le fonctionnement de Facebook, tandis que d’autres (à l’instar de Global Witness) dénoncent une amplification de préjugés dans le recrutement actuel.
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