Avez-vous remarqué que les heures nous obligent à vivre dans le futur en oubliant le présent, mais serait-il possible de vivre sans horaires ?
Tic Tac. Le temps passe. Il passe à une vitesse folle. Les horloges tournent, les cadrans voient les aiguilles défiler à chaque seconde, chaque minute, chaque heure. Ils font le tour en 24 heures pour recommencer un tour de tourniquet.
On ne se rend pas toujours compte à quel point les heures dictent nos vies humaines. À quel point nous sommes soumis aux horaires, à quel point la vie est devenue comme une course contre-la-montre.
Dans cet article :
Les horloges entourent notre existence au quotidien
Les horloges sont partout. Avec des aiguilles, sous forme numérique. Vous en avez une sur votre téléphone en lisant ceci, mais aussi sur votre ordinateur ou votre tablette si c’est ce que vous utilisez. D’ailleurs, à ce moment même, vous savez quelle heure il est.
On nous le rappelle tout le temps. Là par exemple, il est 14h06. Parfois, en écrivant, je me laisse déconcentrer par elle, par l’heure, en me disant que je n’écris pas assez vite, que je dois finir à telle heure et que si je ne remplie pas le délai, eh bien… C’est que j’aurai échoué. Je n’aurais pas rempli ma tâche en ce temps limité. Alors que factuellement, je n’ai pas d’horaires moi-même pour travailler. Mais, les horaires nous matrixent. Mais, nous sommes presque tous comme cela.
Et l’échéance de chaque chose, une période de travail, un temps de pause déj, une nuit de sommeil, nous est rappelé à tous les coins de rue, dans nos maisons. Lorsque vous avez une notification sur le téléphone, la page d’accueil s’allume et l’heure s’affiche. Vous ne pouvez pas vous empêcher de la regarder.
Et l’horloge peut même se trouver sur votre microonde, sur le frigo, sur la box internet, sur une horloge dans la cuisine, peut-être même à votre poignet. Le fait est que même en allant marcher dans la rue, l’heure sera affichée car aujourd’hui même les pharmacies font office de montre et de météo en affichant l’heure et la température extérieure sur sa croix verte.
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Les heures ne sont pas qu’une invention humaine
Mais après tout, dans notre monde, il est logique d’avoir des heures. Vivre sans horaires ne serait pas possible, sauf si vous décidiez de complètement vous soustraire à notre système actuel, le système de travail, notre économie, les heures d’ouverture des magasins en France… Mais vous vous soustrairez aux horaires de notre société, toutefois la Terre vit quand même sur une horloge.
Elles ne viennent pas de nulle part. 60 secondes dans une minute, 60 minutes dans une heure, 24 heures dans une journée, 7 journées dans une semaine, avec une moyenne de 4,5 semaines par mois, entre 28 et 31 journées par mois, 12 mois dans un an, 10 ans dans une décennie, 100 ans dans un siècle, 1000 ans dans un millénaire.
Tout cela ne vient pas d’un hasard inventé par l’humain. Tout est calculé sur la nature, les saisons, la position du soleil à telle heure, la rotation de la Terre.
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Un moyen de se repérer dans notre système sociétal
Sauf que ce n’est pas que ça les heures pour nous aujourd’hui, c’est un moyen de se repérer dans notre système sociétal. Il faut bien indiquer une heure aux employés d’une entreprise pour définir leur temps de travail, le moment de leur pause déjeuner.
Sans horaires, cela reviendrait à vivre dans un joyeux chaos.
Les employés viendraient alors à l’heure qu’il le souhaite. Le matin, certains seraient présents à 7 h, d’autres à 11 h, car leur horloge naturelle, leur cycle circadien et leurs besoins en sommeil ne sont pas le même selon chaque employé.
Toutefois, c’est un peu ça le problème de l’horaire : en plus de nous obliger à vivre constamment dans le futur plutôt que d’être dans le moment présent (à cause de la peur de l’échéance), l’heure nous oblige à adopter des rythmes de vie qui parfois ne sont pas adaptés.
Les horaires ont un impact insoupçonné
On mange à midi parce que c’est la pause au travail, parce que c’est à cette heure qu’on mange dans les conventions. Mais peut-être n’avez-vous pas faim à midi et aurez-vous faim seulement à 14h ? Pour aller plus loin, on peut même dire que ça encourage l’obésité puisqu’en mangeant à une heure précise où vous n’avez pas faim, en soi, vous vous obligez à manger.
Vous allez même peut-être manger plus que ce que votre corps demande. Pourquoi ? Parce qu’il y a, dans les conventions, des heures pour tout, y compris pour manger (en général vers midi et 19h en France). Comme s’il n’était pas possible de manger hors de ces horaires. Finalement, beaucoup de personnes mangent trop lors des repas, comme si la nourriture allait s’envoler.
Et pour cause, dans leur tête, il ne faut pas manger à un autre moment de la journée, donc passé le repas plus possible de manger, « ce n’est pas bien », « pas normal ». Même constat avec le sommeil. Beaucoup de gens sont plus productifs le matin, d’autres l’après-midi, et d’autres le soir, ou même la nuit. Pourtant, les heures sur le cadran exercent comme une pression sur nous.
« L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ». Pas vraiment si vous êtes productif le soir…
Vous allez dormir sur vos heures les plus productives, un peu dommage. C’est pour cela que certaines personnes adoptent une autre façon de dormir, plus intuitive.
Certains ont par exemple besoin de dormir plusieurs fois dans la journée et pas une seule et grande fois la nuit, on appelle cela le sommeil polyphasique. Sauf que là aussi, nous avons un système d’horaire et sociétal où il est difficile d’intégrer le sommeil polyphasique.
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La peur du temps qui passe de manière plus large
Alors oui, concrètement, les heures guident nos vies. Et plus largement le temps. On a aussi peur de l’échéance de notre temps de vie (la mort), de notre temps pour se reproduire (par exemple ma ménopause), de la fin de la jeunesse (peur de la vieillesse). Et là aussi les conventions nous rappellent toujours ces peurs au quotidien.
Le temps passe. Il ne va pas s’arrêter. Et parfois nous avons l’impression de vivre dans une immense blague, que nous nous compliquons la vie en nous ajoutant des peurs liées aux horaires et au temps. Il faut juste l’accepter maintenant.
Vivre sans horaires ? Beaucoup le font déjà d’une certaine façon, en se mettant en retrait de la société actuelle, en devenant entrepreneur, détenant ses propres horaires, ou encore en écoutant son corps au détriment des conventions.
C’est donc possible de s’affranchir pour éviter la peur de l’échéance, la peur de la fin, et tout ce qui est découle, comme la peur de l’échec, la peur de la non-rentabilité, le syndrome de l’imposteur, et plus largement le manque de confiance en soi qui ronge la majorité des gens dans le fond.
Mais est-ce que vous le feriez ? Y verriez-vous un avantage réel ? Serait-ce réellement possible de ne plus s’inquiéter de cela et de se reconnecter au moment présent, pour vivre sereinement sans ces peurs parasites ? N’hésitez pas à débattre du sujet en commentaires. Cet article philosophique est ouvert à toutes les opinions.
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4 commentaires
Je me suis jamais rendu compte à quel point je suis esclave du temps… mais vivre sans horaire, pas sûr que ça soit pratique pour tout le monde :/ Va falloir que j’y réfléchisse.
Cet article a touché une corde sensible chez moi. Depuis longtemps, je sens cette pression du temps qui passe, surtout avec les enfants qui grandissent si vite. J’aimerais qu’on puisse s’émanciper des horloges mais dans notre société, c’est utopique, non ?
Les heures c’est une prison. Moi je vis la nuit, plus tranquille, sans le tic-tac incessant. Essayez, ça change la vie.
Bon article, mais pas assez critique. On ne peut pas ignorer les horaires, ils structurent nos journées. Sans horaires, comment coordonner les actions, le travail, la société ? Faut être réaliste.