Il est admis que la formation de la vie sur Terre est le résultat d’un mélange quasi parfait de nombreux facteurs. La position de la planète par rapport au Soleil est l’un d’entre eux. Pour certains chercheurs, ce serait la preuve de l’existence du multivers.
À une échelle plus vaste, il est donc possible qu’il y ait d’autres formes de vie encore inconnues. Toutefois, des scientifiques estiment que les conditions rendant possible la vie seraient établies à l’échelle de l’univers même. Plus précisément, comme il y a des planètes sur lesquelles la vie est impossible, il y aurait également des univers complètement infertiles. La raison est que des lois physiques y seraient subtilement différentes. En se basant sur ces hypothèses, des scientifiques, comme Martin Rees, ont essayé de répondre à une question intéressante.
Est-ce de la chance ou la preuve de l’existence du multivers si notre univers est propice à la vie ? Martin Rees, professeur d’astronomie, a abordé le sujet dans un article qu’il a publié dans The Conversation.
Dans cet article :
Des lois physiques différentes des nôtres
Aujourd’hui, les scientifiques pensent pouvoir retracer avec certitude les événements cosmiques jusqu’à une seconde après le Big Bang. En effet, tout ce qui s’est passé avant cet instant reste particulièrement difficile à estimer. Pour cause, les accélérateurs de particules existants ne produisent pas suffisamment d’énergie pour reconstituer les conditions extrêmes durant la première nanoseconde.
Pourtant, les scientifiques pensent que c’est lors de cette première fraction de seconde que les caractéristiques essentielles de notre univers ont été déterminées. Ils font surtout référence aux « constantes fondamentales » telle que la constante gravitationnelle ou la vitesse de la lumière.
Dans le cas de notre univers, les valeurs de ces constantes se trouveraient dans la fourchette permettant l’évolution de systèmes complexes. Parmi ces derniers figure l’atome de carbone, les planètes, les étoiles et bien sûr la vie même. D’après les scientifiques, une altération de quelques pourcents de ces paramètres fait que notre univers aurait été inanimé.
Pas qu’un seul Big Bang
Face à ce dilemme, plus d’un pense que c’est tout simplement une coïncidence. Toutefois, les chercheurs comme Martin Rees s’ouvrent à d’autres éventualités. Effectivement, il existe une autre explication possible : le multivers.
Nombre de scientifiques sont d’accord pour dire que de nombreuses galaxies jamais observées se trouvent à l’autre bout de l’horizon. D’ailleurs, il serait certainement impossible de les observer un jour. Dans ce cas, ces galaxies seraient le résultat « du » Big Bang…
Pourtant, une hypothèse veut qu’il y ait une production « éternelle » de Big Bangs. D’ailleurs, des physiciens, dont Andrei Linde, ont prouvé que c’est plausible. Suivant cette logique, chacun de ces Big Bangs donnerait naissance à un univers. Dans ces derniers, les lois physiques et les valeurs de certaines constantes fondamentales sont différentes. Par conséquent, certains univers seraient entièrement incompatibles à la formation d’une quelconque forme de vie. Inversement, quelques-uns, dont le nôtre, seraient favorables à la vie.
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