Un vrai trésor archéologique aurait été retrouvé dans un muret en Dordogne dans le sud de la France. On vous montre.

En Dordogne, les pierres parlent. Parfois même, elles chuchotent des secrets enfouis depuis des générations. Le 1er mars 2025, des bénévoles de l’association Périgord Pierre Sèche ont mis au jour un trésor inattendu : une dizaine de bijoux anciens en or, sertis de diamants et de perles naturelles, dissimulés dans un muret en pierre sèche, dans la commune de Saint-André-d’Allas.
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Une trouvaille accidentelle mais précieuse
Ce chantier de restauration, comme il en existe beaucoup dans la région, ne devait être qu’une opération classique de consolidation. Mais en démontant les pierres d’un vieux mur abandonné, les bénévoles sont tombés sur un ensemble d’objets mêlés à la terre et aux racines. Parmi eux : une broche décorée de diamants, un camée gravé, un dé à coudre en métal précieux, et plusieurs pièces au style ancien.
Jean-Marc Audit, président de l’association, a confié à France 3 Nouvelle-Aquitaine que la découverte s’est faite “au tout dernier moment, en enlevant les pierres les plus basses”. Le site, lui, reste tenu secret, pour éviter l’arrivée de curieux ou de chercheurs de trésor improvisés.
Une valeur monétaire modeste, mais un mystère historique
Les bijoux, bien qu’en or et ornés de pierres précieuses, ne seraient pas d’une valeur extravagante. L’estimation provisoire évoque quelques milliers d’euros, selon les premières expertises. Mais la véritable valeur est ailleurs : dans leur origine inconnue.
La mairie a lancé un appel public : tout témoignage local ou souvenir familial pouvant aider à retracer la provenance de ces objets est le bienvenu. Une telle cache pourrait dater de l’Occupation, d’un vol oublié, ou d’un simple acte de précaution durant une période troublée. Rien n’est exclu pour l’instant.
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Propriété partagée du trésor et conservation prioritaire
Conformément à la loi française, tout trésor trouvé sur un terrain public est partagé entre l’inventeur et le propriétaire du terrain, ici la commune. Mais ni la mairie ni l’association n’ont manifesté l’intention de vendre les bijoux. La priorité est donnée à la recherche historique et à la préservation du patrimoine.
Il est question, si les pièces sont authentifiées et restaurées, de les exposer dans un musée local ou dans une structure dédiée au patrimoine périgourdin.
La Dordogne, terre fertile en découvertes
Cette trouvaille vient enrichir une longue tradition de découvertes archéologiques en Dordogne, territoire connu pour son passé préhistorique exceptionnel.
La région abrite des sites mondialement connus, comme la grotte de Lascaux, l’abri de La Micoque, ou encore la grotte de Font-de-Gaume, où des chercheurs ont récemment mis au jour des peintures au charbon de bois, datant de dizaines de milliers d’années.
Mais l’histoire de la Dordogne ne s’arrête pas au Paléolithique. Chaque année, des associations locales, des bénévoles et des archéologues professionnels découvrent des fragments de vie oubliée dans les pierres, les sols, les greniers, et désormais… les murets.
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Une vigilance nécessaire pour protéger le patrimoine
Avec plus de 100 km de murets en pierre sèche recensés sur la seule commune de Saint-André-d’Allas, les autorités redoutent une vague de fouilles illégales ou d’actes de vandalisme. L’emplacement précis de la découverte a donc été gardé confidentiel. La préservation passe aussi par la discrétion.
Cette histoire rappelle l’importance du travail associatif dans la conservation du patrimoine bâti, mais aussi la nécessité de restaurer avec précaution, car chaque pierre peut cacher un récit, une mémoire, un objet que l’histoire avait tenté d’engloutir.
Source : 20 minutes.
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