Connaissez-vous vraiment les Amazones de l’ancien royaume du Dahomey ? Peu importe votre réponse, vous devez suivre le film The Woman King.
Durant la conquête coloniale, les soldats français ont dû faire face à une armée atypique, à leur arrivée dans l’ancien Dahomey : une armée uniquement composée de femmes. Aujourd’hui, elle reste la plus célèbre armée de femmes au monde. Même si quelques écrits racontent leur exploit, aucun n’arrive encore à traduire véritablement toute leur puissance et bravoure au combat. C’est donc à juste titre que le film d’action The Woman King est à voir absolument. Il s’agit d’une ode aux femmes guerrières.
Dans cet article :
The Woman King : de quoi parle le film ?
Œuvre de l’Afro-Américaine Gina Prince-Bythewood, The Woman King raconte l’histoire extraordinaire des Agoodojjié, l’unité de femmes guerrières qui assurent la sécurité et la défense du royaume de Danxomè, durant les années 1800.
Dans ce film, nous suivons le destin singulier de la Générale Nanisca qui forme de nouvelles recrues pour la protection du royaume et les prépare également au combat contre un royaume ennemi déterminé. Mais alors que tout avance comme prévu, Nanisca va devoir affronter ses vieux démons, plus proches d’elle que jamais.
En effet, durant son jeune âge, elle avait été violée par son bourreau et en conçut une fille, dont elle a cru abréger les jours. Sauf que cette fille vécut et devint une jeune femme intempérante. Elle intègre la génération des nouvelles recrues que doit former la Générale. Déterminante et impétueuse, Nawi devient la faiblesse, mais aussi une nouvelle force pour la brave Nanisca.
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The Woman King : en quoi ce film d’action est-il intéressant à voir ?
Basé sur des faits réels et réalisé en partenariat avec Sony Pictures, The Woman King est sorti au cinéma le 28 septembre 2022. Malgré quelques doutes au départ, le film continue son ascension au box-office mondial. Tout simplement parce qu’il est intéressant sur de nombreux points.
L’armée de femmes redoutables
The Woman King nous permet d’avoir un regard nouveau sur l’armée de ces femmes, autres que ce que les livres nous ont fait savoir.
On pourrait notamment voir leur condition physique proche, voire même, dépassant celle d’un homme. L’organisation stratégique bien pensée de l’armée au combat et les techniques redoutables qu’elles employaient.
The Woman King, même plus que ce que nous lisons dans les livres, nous montre que ces femmes ne reculent vraiment devant rien, quitte à y laisser leur vie. Elles faisaient à cet effet montre d‘une bravoure au-dessus de la moyenne et ne tournaient jamais dos à l’ennemi. Seule la défense de la patrie comptait, même plus que leur vie.
The Woman King reste une ode à ces femmes guerrières, dont la renommée a parcouru le monde. Elles ont notamment inspiré l’armée de femmes du roi Tchalla dans le film Black Panther.
L’organisation du royaume de Danxomè
Ce qui ne transparaît pas toujours dans les livres, The Woman King nous montre comment le royaume est organisé et la place que l’on accorde aux femmes guerrières.
Les murs hauts du palais témoignent de la majesté qui entoure le roi de Danxomè qu’on vénère d’ailleurs comme le père du peuple.
Loin du despotisme que les livres disaient caractériser ces monarques, le film montre qu’ils étaient plutôt préoccupés par l’agrandissement de leur royaume. Pour cela, le roi Guézo ou Ghézo s’est entouré de ministres qui, rappelons-le, n’est pas seulement constitués d’hommes.
Le roi pourvoit ainsi un budget à son armée, met vêtements et armes à sa disposition et suit une stratégie bien élaborée. On peut aussi noter l’intelligence qui caractérise l’homme, que ce soit dans le commerce avec les négriers ou encore dans la survie du royaume.
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Les chants des femmes guerrières
Même si l’on ne comprend pas toujours la langue employée, le fongbe, les chants des femmes guerrières restent assez poétiques. La symphonie de leur voix, le rythme qui monte lentement et subitement, les pas de danse exécutés de concerts contribuent à donner de la couleur au film.
La musique et les chants bien choisis accompagnent ainsi les actions, rythment les scènes et renforcent l’immersion dans l’univers de l’ancien Dahomey.
Des personnages intéressants
Au-delà de toute l’histoire racontée, on apprécie chaque personnage du film.
Izogie
On ne tarde pas à s’éprendre de Izogie (Lashana Lynch), chargée d’accueillir la nouvelle génération des recrues. Sa complicité avec Nawi et les nouvelles Amazones est particulièrement intéressante, puisque loin d’être une brute, de par son haut rang, la guerrière restait amicale, l’aînée qui indiquait le chemin à ses suivantes.
Amenza
Malgré son fort regard et sa taille imposante, Amenza (Sheila Atim) ne manque pas d’intérêt. C’est d’ailleurs à elle que Nawi doit sa survie. Elle a manqué visiblement de courage pour prendre les jours de la petite fille à sa naissance, comme l’avait commandé sa mère. En plus d’être une guerrière, Amenza avait le don de divination.
Nanisca
Pour ce qui concerne Nanisca (Viola Davis), bien qu’elle ait une forte stature et le regard d’un lion rugissant, prête à bondir sur sa proie, la Générale cachait sous son enveloppe l’humanité, l’amour, la bravoure et surtout une intelligence au-dessus de la moyenne. C’est d’ailleurs ce qui la propulse au rang de Pojitó, la femme roi.
Roi Guézo
Pour le Roi Guézo (John Boyega), on savait déjà toute l’intelligence qui le caractérise, notamment dans Doguicimi de Paul Hazoumé. Ce film le montre encore. Puisque l’intelligent, ce n’est pas toujours celui qui sort de bonnes idées nouvelles, mais c’est aussi celui qui a la faculté d’écouter les autres et de reconnaître la sagesse dans les propos.
The Woman King : quand la fiction permet de rétablir la vérité
‘‘Basés sur des faits réels’’, pouvait-on lire au début du film. Cependant, toute l’histoire contée dans ledit film n’est pas véritablement réelle. Notamment, lorsque Nanisca émet l’idée de suspendre le commerce des esclaves.
À l’époque où se déroulait cette histoire, le monarque était élevé au rang des divinités. N’importe qui ne pouvait donc le contrarier au point de lui suggérer l’idée d’abandonner le commerce des esclaves qui, rappelons-le, avait enrichi le royaume.
En plus de cette scène, quelques autres provenaient du génie créateur de la réalisatrice. Néanmoins, loin d’écorcher l’histoire vraie, ces créations artistiques permettent d’asseoir l’histoire dans un contexte logique.
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Un commentaire
Women king from BÉNIN,…amazing,..valeure Africaine….respect à toi…(black Women)